Le Royaume de France n’est plus, tombé sous les coups de boutoirs de l’alliance contre nature formée par les couronnes d’Espagne et d’Angleterre… A la mort de Louis XIV, la couronne de France échoit à son jeune frère, Philippe qui règne désormais sur la Nouvelle France.

Le roi a envoyé le Chevalier d'Aramitz, espionner la Perfide Albion… Avant de mourir, l’épée à la main et de partir rejoindre ses anciens compagnons d’armes, le dernier mousquetaire a pu écrire une lettre dévoilant au roi un terrible complot : deux navires transformés en machines infernales s’apprêtent à faire exploser l’île de Manhattan, centre politique et névralgique de la Nouvelle France…

Antoine de Montbéliard poursuit de son côté son enquête et met à jour le complot fomenté par Fouquet pour destituer le roi, monarque trop progressiste désireux abolir l’esclavage et brûlant de reconquérir le royaume de ses ancêtres capétiens…

Férus d’histoire et d’aventure, Jean-Pierre Pécau et Fred Duval imaginent un Grand Siècle uchronique où le puissant royaume de France fut démembrée par les puissances coalisées de l’Espagne et de l’Angleterre…

Porté par des personnages charismatiques hauts en couleur défendant leur honneur en servant leur roi, ce récit d’aventure épique qui dépeint un monde fascinant où, collection jour J oblige, l’Histoire a pris un autre cours que celui que nous connaissons, bouleversant les rapports de force entre les puissances de la vieille Europe… Fidèle à leur sens de l’honneur, Antoine de Montbéliard et John Berkeley vont s’affronter, d’abord à distance, puis dans un duel retentissant… Tous deux appartiennent à un monde désormais révolu alors que le véritable pouvoir est désormais entre les mains de financiers sans honneurs et sans scrupules. Le récit est haletant, offrant un moment d’émotion particulièrement touchant, telle la mort d’Aramitz, alors que les terrifiantes armes britanniques font voile vers l’île de Manhattan pour réduire à néant les prétentions du successeur de Louis XIV et asseoir durablement leur domination sur le nouveau et l’ancien monde… Mais Fouquet est un habile négociateur et l’alliance précaire entre anglais et espagnols pourrait bien voler en éclat, permettant peut-être à la France d’éviter le pire…

Porté par un découpage percutant, le dessin de Vladimir Aleksic fait la part belle à l’action. Si ses planches ne fourmillent pas de détails, elles esquissent de façon convaincante cette uchronie à travers l’architecture des bâtiments inspirés par d’autres existant dans l’ancien royaume de France… L’ensemble est tout à la fois crédible et cohérent et nous entraîne avec force dans ce siècle uchronique où se mêlent personnages historiques et fictifs, dans la plus pure tradition de la série…

Jean-Pierre Pécau et Fred Duval nous entraîne dans un Grand Siècle uchronique où me Royaume de France n’est plus qu’un souvenir, dépecé par ses vainqueurs que sont l’Espagne et l’Angleterre…

Philippe VII a succédé à son défunt frère sur le trône et règne désormais outre-Atlantique, sur la Nouvelle France, projetant de reconquérir par les armes les terres de ses ancêtres… Mais son obstination et ses idées progressistes poussent de puissants personnages à intriguer contre lui alors que l’Espagne et l’Angleterre s’apprêtent à mener une mission destinée à faire exploser la capitale de ce nouveau royaume… Si Aramitz, dernier des mousquetaires n’est plus, le roi peut encore compter sur Antoine de Montbéliard pour veiller sur son trône…

Mis en image par le dessin efficace de Vladimir Aleksic, ce second et dernier opus de Saint-Denis des Amériques s’avère être un sympathique récit d’aventure mêlant personnages historiques et fictifs autour d’un scénario haletant et parfaitement orchestré qui s’inscrit dans la droite ligne de l’enthousiasmante série Jour J qui nous dépeint ce qu’aurait pu être l’Histoire du monde si un petit événement ne s’était pas tout à fait déroulé comme escompté…

- Puis-je connaître le nom de l’homme qui vient de pourfendre le dernier des mousquetaires du roi ?
- Par dieu, vous étiez dans le corps des Mousquetaires bleus ? Je comprends mieux alors, je m’appelle Berkeley, John Berkeley. Que faisiez-vous habillés en coureur des bois, monsieur ?
- Je cherchais juste à rejoindre de vieux amis…dialogue entre Aramitz et John Berkeley