    Des animaux gigantesques sèment la mort et la destruction dans la jungle urbaine et tentaculaire de Memoria, un monde postapocalyptique…
Jeune chasseuse solitaire dotée de l’équipement de pointe de la prestigieuse caste des Traçaire, Jacquie vient de terrasser un sanglier gigantesque et se voit confier par son ordre la tâche de traquer bête de Cécropias, une Bestia aussi impressionnante qu’insaisissable.
Sa route va par hasard croiser celle du jeune Kevyn, bricoleur de génie et grand fan des Traçaire dont elle aura besoin pour réparer son équipement abîmé… Mieux ! Ce dernier sait où se procurer de L’Er, énergie indispensable pour alimenter son équipement… Mais dès le départ, leur relation s’annonce des plus houleuses…
 Architecte de formation, Lucas Corcuera compose des visuels urbains saisissants. Le travail réalisé sur la conception des bâtiments de béton et d’acier immerge le lecteur au cœur de cette la tentaculaire cité de Cécropias en pleine déliquescence… Les édifices délabrés qui servent de décor distillent une atmosphère pesante dans ce récit qui semble puiser dans de nombreux autres (de Blame ! à Blade Runner, en passant par Princesse Mononoké ou L’Attaque des Titans…) pour composer un univers riche et foisonnant où une nature sauvage et indomptable s’insinue dans un univers urbain et vertigineux…
Le dessin semble influencé par le formidable travail de Katsuhiro Otomo dans Akira, chef d’œuvre qui fut par beaucoup de lecteurs français une porte d’entrée dans l’univers du manga. L’ambiance postapocalyptique, les trafics, le découpage incisif, les personnages ambigus mais attachants dont on devine qu’ils sont loin d’avoir livrés tous leurs secrets, les dangers qui menacent notre tandem de héros et cet animal monstrueux qui n’est longtemps qu’évoqué s’ajoutent au duo formé par l’énigmatique Jacquie et le jeune Kévyn qui, de par leurs aspects antinomiques, vont se trouver être particulièrement complémentaires, la gravité et le professionnalisme de Jacquie contrastant avec l’humour potache et li dilettantisme de Kevyn…
On appréciera le rythme soutenu de l’intrigue, l’auteur parvenant à poser son univers par petites touches tout en déroulant un récit haletant et entraînant qui ne connaît nul temps mort et ménageant de savoureuses incursions dans le monde des rêves, inquiétants et déstabilisants où tout, même le pire, semble possible…
 Architecte de formation, Lucas Corcuera, alias Corc, s’adonne à sa première passion, le neuvième art, en signant un premier album dynamique et entraînant dont le rythme, l’ambiance et le dessin ne sont pas sans évoquer Akira, le chef d’œuvre de Katsuhiro Otomo…
Jacquie est membre de la Caste des Traçaire dont le but est de traquer et éliminer les Bestias, animaux giganetsque qui sèment la mort et la destruction dans la cité en ruine de Cécropias… Après de nombreux affrontement dont elle est sortie victorieuse, elle se voit confier la mission de tuer la mythique Bestia des Cécropias… Elle va par hasard croiser la route de Kevyn, un bricoleur de génie dont elle devra reconnaître les compétences après des début houleux… Mais elle ignore encore combien sa mission s’avère primordiale pour son Ordre et pour Memoria…
Le trait dynamique de ce jeune auteur compose un univers urbain saisissant où évoluent des personnages intrigants et attachants… Porté par un duo antinomique et par là la même très complémentaire, le scénario s’avère particulièrement entraînant, esquissant par petites touches les contours d’un univers intrigant tout en déroulant une histoire qu’on devine solidement charpentée… Doté d’une pagination généreuse (plus de 200 pages !), ce premier opus de Bestia est des plus prometteur tant il donne furieusement envie de lire la suite…
- T’est une Traçaire, c’est ça ?
- Hein ?
- T’est une Traçaire, c’est sûr ! J m’y connais ! Cet équipement, cette façon de bouger, le blason sous ta veste…. Ça ne fait aucun doute… Tu es là pour nous débarrasser de la Bestia des Cécropias !!dialogue entre Kévyn et Jacquie
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