Fiche descriptive
18€90
Chronique | ![]() ![]() |





Thriller horrifique dans l’Ouest
![]() ![]() ![]() ![]() 1870. Ancienne gloire déchue de l’Opéra, Diane Mc Lane peine à attirer le public et glisse peu à peu vers la misère et la pauvreté. Elle ne doit son salut qu’à un leg d’un vieil admirateur…Mais le chemin qui mène à ce manoir perdu au cœur des épaisses forêts du Montana n’est pas sans danger… Aussi engage-t-elle un porte-flingue à la retraite secondé par une nièce surdouée de la gâchette. Mais, arrivé sur place après maintes péripéties, la cantatrice déchante : si le manoir est imposant, il est surtout délabré et la lettre qu’a laissé le défunt à l’attention de Diane fait planer une sourde menace sur notre trio… Durant la nuit, alors qu’une bande de gangsters menés par un illuminé arrive dans les parages pour rejoindre un sanatorium abandonné, une créature monstrueuse dépèce leurs chevaux… Ils ignorent encore qu’ils sont au cœur des territoires gardés par les terrifiants Skinwalkers, une redoutable créature connue et crainte des amérindiens… ![]() un western oscillant avec virtuosité entre thriller horrifique et comédie Tous droits sortis des légendes Navajos, les skinwalkers sont des créatures chamaniques malveillantes doté du don de métamorphose. Gabriel Katz s’est emparé avec audace de la figure du skinwalker pour jouer les équilibristes entre thriller horrifique et comédie…Après avoir œuvré comme ghost-writer, Gabriel Katz signe ses propres romans et scénarios. Avec Skinwalker, il nous entraîne dans un ouest très sauvage où les légendes indiennes prennent corps. Difficile de ne pas être impressionné par la façon dont l’auteur nous entraîne dans cet univers ressemblant tout d’abord au nôtre avant de se teinter de fantastique lorsque le voile de la réalité se déchire, laissant apparaître la gueule aux dents acérés des skinewalkers… La structure narrative de l’album s’avère remarquable et la montée en puissance de l’histoire savamment orchestrée, avec son lot de révélations horrifiques et un final dantesque… Le scénario de Gabriel Katz est d’autant plus efficace qu’il s’appuie sur des personnages bougrement originaux qui tord avec finesse les clichés du western et entraîne le lecteur hors des sentiers battus… De l’ancienne gloire de l’opéra à l’attendrissant pistolero vieillissant, de la tireuse surdouée qui peine à se faire une place dans un société patriarcale en passant par le vieux chaman taciturne, le fou furieux illuminé et le tueur qui pense que ses flingues lui permettront de faire face à toute situation... Chacun joue semble dotée d’une vie propre et d’un passé solide qui n’est pourtant que juste esquissé… Le scénariste fait montre de ses talents de conteur avec ce western tout à la fois tendre et horrifique…Après son remarquable Wanted, Portrait de Sang dont l’auteur nous a longuement parlé dans l’entretien qu’il nous avait sympathiquement accordé, le fascinant Steven Dhondt met en scène un nouveau western tout aussi captivant que le précédent. Il interprète avec virtuosité la partition du scénariste, donnant vie à une poignée de personnages bougrement attachants qu’il plonge dans des décors inquiétants, voire carrément oppressants ! Le prologue donne d’emblée le ton bien que les séquences suivantes semblent plus légères, renforçant l’impact de l’apparition de la créature… Le dessinateur fait une nouvelle fois montre de son sens de la composition avec une narration particulièrement fluide et immersive. Ses teintes sépias servant remarquablement bien l’histoire… ![]() Après le remarquable et remarqué Wanted, Portrait de Sang, Steven Dhondt met en scène un nouveau western signé par l’impressionnant Gabriel Katz qui commença comme ghost-writer avant d’écrire sous son propre nom.1870. Ancienne gloire déchue de l’opéra, Diane Mc Lane décide de rejoindre le manoir perdu au cœur des forêts du Montana que lui a légué un admirateur. L’ouest n’étant pas des plus sûrs, elle s’adjoint les services d’un ancien pistolero et de sa nièce pour l’escorter… Tous trois ignoraient alors tout des horreurs indicibles qui hantaient ces terres reculées et qui allait se dresser sur leur route. Solidement charpenté, le scénario de Gabriel Katz est mis en scène par les crayons virtuoses de Steven Dhondt qui donne vie aux personnages iconoclastes, inquiétants ou attachants nés sous la plume alerte du scénariste. Particulièrement bien orchestré avec une tension qui va crescendo, le thriller horrifique se teinte de comédie grâce à des dialogues savoureux et des scènes attendrissantes… S’il se suffit à lui-même, une fois l’album refermé, on est pris de la furieuse envie de pouvoir un jour lire une suite à ce récit décalé et entraînant… Amateurs de Deadlands, l’excellent jeu de rôle de Shane Lacy Hensley, ne manquez pas ce petit bijou de western horrifique ! - Si vous voulez des chambres, il faut que je vous les prépare.
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Skinwalker [wikipdia]
Galerie
Skinwalker, planche de l'album © Drakoo / Dhondt / Katz
Skinwalker, planche de l'album © Drakoo / Dhondt / Katz
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