Fiche descriptive
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Chronique | ![]() |





Les heures sombres
![]() ![]() ![]() Paris, 1940. Les inspecteurs Marsac, Brunet et Mercadet enquêtent sur un double meurtre sordide : la maison d’un couple de personnes âgées a été cambriolée. La femme a été retenue en otage pendant que les malfrats obligeaient le mari à vider le coffre qu’il possédait à la banque. L’un et l’autre ont été abattus, sans raison, après avoir longuement souffert. Pour Marsac, le modus operandi lui rappelle celui de Lucien Grenier, un tueur qu’il a arrêté avant-guerre et qui croupit depuis à la prison de Fresnes… ou plutôt qui devrait y croupir…Car l’homme a été libéré par les autorités allemande, comme d’autres criminels de droit commun, travaille désormais pour l’occupant et vit dans une luxueuse demeure de Neuilly. Grâce au témoignage de sa maitresse, Grenier est arrêté… mais rapidement libéré… Le supérieur de Marsac, le commissaire Fleury, pose sa démission mais conseille à son subalterne qui voulait lui emboiter le pas de penser à sa carrière. Marsac souhaite protéger son informatrice des représailles et se sent responsable du danger qu’elle court… Mais dans un Paris où beaucoup subissent les restrictions et le joug allemands, d’autres en profite sans vergogne pour s’enrichir… L’intégrité de Marsac résistera-t-elle à l’appât du gain ? Le tandem à qui l’on doit la fascinante série Amours Fragiles qui entraînait le lecteur dans l’Allemagne nazie à la suite d’un jeune homme ordinaire se reforme pour un polar sombre se déroulant dans le Paris occupé des années 40… un sombre polar dans les années noires de l’occupation Solidement documenté, les deux auteurs font revivre cette époque avec force détails, montrant comment la police française a continué son travail, bon an, mal an, certains flics s’abandonnant à la collaboration, d’autres à la résistance... Marsac est présenté comme un flic consciencieux et intègre dont la moralité allait pourtant s’abîmer dans le marché noir, source de lucratifs profits, alors qu’il en pinçait pour la troublante Mathilde Collange, maîtresse Lucien Grenier dont elle prétend ignorer les malversations. L’enquête sur le double meurtre des époux Borel s’avère particulièrement bien ficelé, les inspecteurs se heurtant aux autorités allemandes qui couvrent les agissements des malfrats qui travaillent à leur service, tels le sinistre Grenier qui devient dès lors presque intouchable, malgré les preuves accablantes trouvées à son domicile… Comme de coutume, outre le scénario solidement charpenté, ce sont les personnages nés sous la plume de Philippe Richelle qui rendent l’histoire particulièrement poignante. Le soin apporté à leur écriture, les nuances subtiles de leur personnalité, les doutes qui les rongent et leur part d’ombre qui fait leur authenticité rendent chacun d’entre eux particulièrement crédible.Et il y a ce dessin toujours plein d’élégance de Jean-Michel Beuriot et la subtilité de ses compositions et la façon dont il parvient à donner vie aux protagonistes de l’histoire, faisant de ces êtres de papiers des êtres de chair et de sang. Ses crayons retranscrivent avec finesse et acuité les sentiments qui les animent, la cruauté latente d’un Lucien Grenier, la lassitude d’un Fleury, la détermination d’un Marsac qui va résister à sa manière à l’occupant. Sans parler des décors finement travaillés et des cadrages impeccables qui servent au mieux la narration. La colorisation soignée d’Albertine Ralenti renforce l’immersion dans ce Paris occupé… ![]() Après leur incontournables Amours fragiles, Philippe Richelle et Jean-Michel Beuriot se retrouvent pour signer un polar noir dans le Paris occupé des années 40…Alors qu’il enquête sur un double meurtre sordide, l’inspecteur Marsac croit y reconnaître le modus operandi de Lucien Grenier, un tueur qu’il avait arrêté avant-guerre. Mais, alors qu’il devrait croupir à Fresnes, ce dernier a été libéré par les autorités allemandes, comme bien d’autres prisonniers de droit commun… Le malfrat est arrêté puis libéré par les autorités allemandes pour qui il travaille et traficote, malgré les preuves de sa culpabilité… Apprenant cela, le supérieur de Marsac démissionne et Marsac va chercher à protéger son informatrice et ancienne maîtresse du malfrat auprès de qui il se sent redevable… Mais conserver son intégrité dans le Paris occupé ne sera pas une mince affaire… Une fois encore, on tombe sous le charme de ce duo d’auteurs. Le scénario solidement charpenté Philippe Richelle se conjugue avec art avec le dessin plein d’élégance de Jean-Michel Beuriot pour nous immerger dans ce Paris des Années Noires pour un polar bien ficelé porté par des personnages fouillés qui apportent toute sa crédibilité, sa justesse et sa force au récit. Ce premier opus d’un Flic sous l’occupation pose les bases d’un diptyque on ne peut plus prometteur qui ravira les amateurs d’histoire et de polars… - Je récapitule : le modus operandi rappelle celui d’un autre double meurtre, commis en 35, attribué à l’époque à Lucien Grenier… Grenier est à Fresnes depuis trois ans. S’il s’était évadé, nous le serions.
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Un flic sous l'Occupation, planche du tome 1 © Glénat / Beuriot / Richelle / Ralenti
Un flic sous l'Occupation, planche du tome 1 © Glénat / Beuriot / Richelle / Ralenti
Un flic sous l'Occupation, planche du tome 1 © Glénat / Beuriot / Richelle / Ralenti