« Le Château Ambulant » nous fait déambuler dans un monde coloré quelque part entre le steampunk et la fantasy, car il met sur notre route autant de sorciers que d’aéronefs de guerre, dans un monde particulier duquel d’ailleurs l’auteur ne nous donne sans doute volontairement pas toutes les clés.
Comme souvent dans de nombreuses œuvres japonaises, on y retrouve le spectre du conflit mondial, aux raisons obscures (et futiles) et aux conséquences dévastatrices.
Au milieu de cela, on suit avec bonheur et émerveillement les aventures et les luttes du magicien Hauru (propriétaire du Château) et de la petite Sophie, qui deviendra bientôt la vieille femme de ménage des lieux.
Au final, le scénario ne se trouve être qu’un prétexte pour mettre en lumière les idées féeriques et saugrenues du maître de l’animation japonaise. Les paysages et les décors sont splendides, les personnages tantôt inquiétants tantôt loufoques, bref, c’est un beau voyage auquel nous sommes conviés le sourire aux lèvres.

La fin est expédiée, on n’est pas sûr d’avoir tout compris, et c’est dommage, car sinon c’eut peut-être été le chef d’œuvre de Miyazaki.
Mais là n’est pas l’essentiel. Ici encore, il s’agit d’ouvrir grand les yeux pour en prendre plein l’imagination : la château vaut à lui seul le détour, et n’est pas loin de voler la vedette à Sophie, heureusement remarquablement exploitée entre tragique, humour et amour.