Fiche descriptive Fantastique Francis Lawrence Keanu Reeves, Rachel Weisz, Tilda Swinton... 16 Février 2005 2h01 Chroniques |
J’avoue avoir été un peu refroidi par les extraits et l’affiche de Constantine, montrant notamment avec persistance une sorte de fusil à pompe cruciforme… Je me méfiais donc, attendant un nanar dopé aux sousous avec en toile de fond un christianisme cucul… Il n’en est rien. Certes, on nous y présente une version un peu caricaturée de la religion majoritaire dans nos salles de cinéma ; mais le film a le mérite de ne pas se prendre au sérieux, tout en alternant avec des moments inquiétants et particulièrement bien réussis, comme l’attaque du démon à la station service ou celle des charognards dans la rue. La vision de l’enfer est une merveille, comme si une tempête de cendres et de feu soufflait toujours dans ce plan parallèle au nôtre. Cette idée (qui rappellera aux rôlistes un certain jeu nommé « Kult ») est particulièrement intéressante. Elle propose que l’Enfer et le Paradis soient les reflets contigus de notre monde, qui se trouverait à l’interface, en quelque sorte. C’est une très juste définition de notre petite planète, je trouve. Si je n’aime pas particulièrement Rachel Weisz (mais je ne lui reproche rien, c’est physique…), Keanu Reeves et Djimon Hounsou (« Amistad », « Gladiator ») sont tout à fait à leurs places dans cette histoire. Comme il en a pris l’habitude, Reeves campe un héros malgré lui (« L’Associé du Diable », « Matrix ») dont il maîtrise désormais le charisme désabusé et noir. L’intrigue reste habituelle dans ce genre de films, mais tente tout de même de renouveler un peu la recette en fouillant plus loin (quitte à inventer) dans nos saintes écritures… La galerie de personnages (le médium inquiet, le receleur à lunettes, le démon séduisant,…) est plaisante à voir évoluer. On y pose quelques avertissements sur la santé du fumeur et de l’alcoolique, ainsi que sur le lucre, en la personne de Balthazar. Bien sûr, il reste quelques incohérences ; et je n’aime pas trop que Rachel Weisz doive faire un concours de t-shirt mouillé tandis que Keanu ne trempe que les pieds…Bon, pi « ils s’emballent/ ils s’emballent pas », ça n’a pas grand intérêt. Soit c’est carrément subtil, soit ils y vont, faut choisir… Cela dit, nous avons là un très bon divertissement, plein d’humour (INS/MV, sort de ce corps qui ne t’appartient pas !) et d’idées. La vision de l’enfer vous hantera, mais vous en garderez un bon souvenir …
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In Nomine Satanis / Magna Veritas se déroule sur une terre alternative où la religion et ses croyances ont un véritable impact. INS/MV ne vous propose rien de moins que d'incarner, au choix, des anges au service de Dieu ou des démons au service de Satan. Anges et démons qui ne sont que les pions d'une gigantesque partie d'échec, nommée le Grand Jeu, disputée entre Dieu et Satan et entamée le jour de la naissance du Christ. |