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Dernieres Chroniques
Bandes Dessinées


Tarantinesque
7 Yakuzas est le penultième album de la série Sept… Série étrangement capillotractée qui a pourtant donné naissance à de bon et à de très bons albums. 7 Yakusas se range dans la seconde catégorie et ’est tout naturellement que Jean David MORVAN a situé dans le pays qui le fascine tant : le japon.



Son intrigue met en scène le vieux chef d'un clan yakuza craint et respecté. Victime d’une tentative d’assassinat, il va entraîner dans le sillage de sa vengeance une poignée d’hommes pour une danse sanglante et désespérée. Le scénario, subtil dosage entre action et flash back est fort bien construit. L’équipe se monte peu à peu au fil de l’histoire et n’est en rien constituée dès le départ. Mais le but, lui, est connu et l’ambiance qui règne sur l’album n’est pas sans évoquer la [...]
une construction très ludique
Le premier tome de cette série aussi surprenante qu’audacieuse étant très convainquant, c’est tout naturellement que nous nous intéressons au second opus.



Le scénario de Didier Convard est plutôt bien construit et ménage un certain nombre de surprises au lecteur dont la fin très surprenante. Mais plus que la trame, c’est l’aspect ludique de série qui est son principal atout : les auteurs semblent prendre un réel plaisir à esquisser peu à peu le Shelrlock Holmes que l’on connaît, par petites touches, à la manière des impressionnistes… De son penchant pour la drogue à son sens du déguisement et de la mystification, en passant par cette enquête qui semble être un coup d’épée dans l’eau alors qu’elle pose les bases du mythe.<[...]
un parfum d'orient rafraîchissant
L’Empire Céleste ne figurait pas au prime abord sur ma liste d’achat. Les histoires de Kung Fu n’étant pas je l’avoue habituellement ma tasse de thé. Néanmoins, j’avais été touché par la poésie des Contes et Récits vietnamiens de Minh-Than DUONG et la douceur de ses dessins. De plus, je suis un grand admirateur des travaux de Jean-Luc Masbou, que ce soit en tant que dessinateur (De Cape et de Crocs… Râ... lovely smiley) ou en tant que scénariste (L’Ombre de l’Echafaud dont on ne peut que regretter qu’un différent entre les auteurs empêche pour l’heure la série d’arriver à son terme).



C’est une fois encore le hasard d’une séance de dédicace et des si jolis dessins réalisés par Minh-Than DUONG qui mR[...]
édifiant
Putain de Guerre semble être l’aboutissement du travail de Tardi autour de la première guerre mondiale. Dans sa bibliographie, de nombreux albums s’attachent à parler de l’abusrdité de ce conflit qui naquit avec le siècle. Mais rarement son propos aura été si efficace et si percutant.



Sobre dans sa forme (chaque page est organisée en trois cases tout en longueur, évoquant peut être l’horizon étriqué de ceux qui combattirent dans les tranchée), ce récit exempt de dialogue est raconté comme le journal intime d’un soldat racontant non pas la Guerre, mais sa guerre, au quotidien. Peut-on vraiment parler de récit dans cet album ou l’Histoire tient lieu d’histoire ? Oui ca sa structure même, sa charpente, est porteuse de sens. Rien n̵[...]
Western survolté
Avec Ernest, Gus, cow boy surprenant revisitant les poncifs du genre, remonte en selle pour une nouvelle aventure débridée qui nous parlera de la vie de ce cow boy qui a rangé ses colts pour gagner sa vie au cours de partie de poker endiablée. Après une courte excursion dans la jeunesse de cet as de la gâchette, on retrouve notre héros ne proie au doute… Alors que jusque là, seul son instinct le guidait, il va se rendre compte qu’à trop se poser de questions, il perd ses reflexes élémentaires, son don du poker et sa capacité quasi innée de manier les colts.



Le dessin de Christophe Blain est toujours aussi sobre tout en étant bougrement expressif. Le trait à la fois caricatural et suggestif confère à cet album une force certaine qui happe le lecteur dès les prem[...]
une inquiétante abbaye
Mortemer est un one shot, le second album de la collection Hanté dirigée par Chritophe Bec. L’idée directrice de la collection est de narrer une histoire se déroulant dans des lieux emblématiques de France, réputé pur être hantés. Après un premier tome collectif portant le nom de la collection, voici donc que deux auteurs talentueux s’intéresse à l’abbaye normande de Mortemer, qui est, dit-on, l’un des lieux les plus hantés de France.



Le scénario de Mortemer prend étrangement place dans un futur assez lointain sans que l’on en comprenne trop la raison si ce n’est le rendre plus plausible puisqu’à ce jour, les attractions imaginés par le séduisant Guillaume Deaubonne n’existent pas. Le rythme lancinant de l’album, ponctué[...]
un polar rock 'n' roll
Pierre qui roule s’intègre dans la collection Rivages/Casterman/Noir, collection qui a pour objet d’adapter des romans policiers en BD. Cette collection naissante est captivante à plus d’un titre et il semblerait bien que Pierre qui roule est pour l’heure l’un de ses meilleurs titres, avec le superbe Shutter Island du talentueux Christian De Metter.



John Dortmunder fait parti de ces cambrioleurs aussi talentueux que malchanceux. Récemment sorti de prison, il va se laisser entraîner dans un casse audacieux au cours il va pouvoir laisser libre court à son talent. Le plan très élaboré visant à s’emparer d’une émeraude pour quelque obscur pays africain va s’avérer des plus concluant si ce n’est que l’un de ses complices[...]
Plus près de toi mon dieu
Soda, c'est les aventures new-yorkaises d'un flic qui a toujours fait croire à sa mère qu'il était pasteur et pas flic, car son père de flic est mort dans l'exercice de ses fonctions. Bref, la vie tranquille mais un jour sa mère débarque chez lui pour s'installer et elle est cardiaque maman... Ni une, ni deux, notre flingueur joue le jeu et se déguise tous les matins en pasteur, se désape pour retrouver son allure de flic dans l'ascenseur et part au boulot où tout le monde s'amuse de cela et le soir après une journée toujours d'enfer et d'action, se resape en pasteur dans l'ascenseur. Une série humoristique décalée et même un peu noire avec des quiproquos et des découpages de scène toujours surprenants et emballants. Un chef d'oeuvre scénaristique et graphique dans la bande dessinée, une v[...]
Fable moralisatrice
Lincoln est un ovni dans le petit monde impitoyable de la bd. Western improbable ou le héros est la caricature de l’anti-héros poussée à son paroxysme. Mal luné, ce cowboy solitaire et loin de son foyer (qui voudrait de sa compagnie) est l’enjeu d’une lutte acharnée entre Satan et Dieu.

Le dessin, dans la lignée de la nouvelle vague des jeunes auteurs de BD, est d’une redoutable efficacité et souligne à merveille les dialogues aiguisés, les répliques cinglantes et les situations aussi improbables qu’hilarante.



Impossible à résumer tant l’histoire paraîtrait être du grand n’importe quoi, Lincoln inaugure un nouveau genre et est au western ce que Ratafia est à la flibuste : une petite perle d’humour corrosif, joyeusement [...]
Vie et mort du masque rouge
Il y a pas mal d'années, certains parmi nous lisaient avec plaisir chaque semaine Pif Gadget, je m'en souviens encore, il y a une série que j'attendais avec impatience : Masquerouge ! Ambiance mousquetaires quelques années avant l'heure, et l'aventure capes et épées, un vrai régal ! Plus récemment, j'ai découvert Les 7 vies de l'Epervier... C'est un véritable chef d'oeuvre !



Là où Masquerouge se contentait d'aventures, trépidantes certes, et d'action, la série joue dans le registre du tragique et de la destinée qui se veut implacable et aveugle. C'est l'histoire, depuis l'enfance, de l'héroïne de Masquerouge, de son admiration pour son oncle qui la conduira à devenir un justicier.



Intrigues, actions, complots et fatalités, le tout servi par un dessin à la foi[...]
Tragédie shakespearienne
La Marque de Raspoutine ancre les enquêtes de l’inspecteur Canardo dans le romantisme tragique. Car sous couvert de conte animalier, c’est une fois de plus une histoire sombre que nous a concocté Benoît Sokal. Loin des mièvreries disneyenne, les personnages mis en scènes ne sont pas des humains sous apparence animale mais bel et bien des animaux vivant à côté de la société des hommes, des animaux tragiquement humains.



Ce conte sombre et tragique a conféré à la série naissante une note poétique et mélancolique que l’on retrouvera au fil des albums, à commencer par la « mort douce » ou « l’Amerzone ». Le scénario est toujours sobre mais d’une rare efficacité et la fin à la fois triste et magnifique ne peut laisser indifférent et offre une dimensio[...]
sombre et cynique
Le chien de bout est la première aventure « long métrage » de l’inspecteur Canardo, detective désabusé qui a un lourd passif avec l’alcool. Si on ne peut pas dire qu’il est un rôle très actif dans cette première enquête, force est de reconnaître que le personnage est déjà bien posé : cynique et désabusé, il tire dans l’ombre les ficelles d’une intrigue complexe et surprenante, bien décidé à tirer les marrons du feu, fus-ce au prix d’un mensonge ou d’une demi vérité.



On retrouve déjà l’humour noir et grinçant qui sera le fil rouge de cette série étrange et envoûtante mettant en scène non pas des hommes représentés sous un travers animalier, mais bel et bien des animaux vivant à côté des hommes. Ce choix étrange permettant de nom[...]