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Bandes Dessinées


Plus qu'une BD...
Plus qu'une bande-dessinée, c'est un véritable travail d'investigation et de recherche graphique que nous livre Alan Moore et Eddie Campbell avec "From Hell".



Sur les traces du mythe de Jack l'éventreur, Moore nous livre sa version des faits, étayée par des appendices de plus de cinquante pages ! Le dessin de Campbell fait ressortir à merveille la grandeur et la décadence du Londres Victorien, et s'accorde de façon parfaite avec la narration. Celle-ci, parfois très présente, peut disparaître pendant plusieurs pages pour laisser "parler" le dessin.



Alors bien sûr il faut se faire aux dessins hachés et noirs, et oser acheter un pavé de 600 pages;

certains buteront sur les premières... Mais les autres se laisseront envoûter et emporter dans le noir cauchem[...]
Décevant...
J'ai acheté cette BD au hasard, parce qu'il n'y a qu'un seul tome et que je trouvait les dessins superbes. Enrique Fernandez, sorti du milieu de l'animation, a un très bon sens du mouvement, des expressions, et de la lumière. Certains dessins sont sublimes, comme les deux cases du haut de la troisième planche.



Malheureusement ces très beaux dessins ne suffisent pas à relever une histoire simpliste et une narration confuse. Saint, jeune berger orphelin, s'engage dans l'ordre des libérateurs pour combattre l'étranger. L'histoire raconte alors pêle-mêle son entraînement, la campagne militaire aux abords du royaume et un affrontement assez décevant... Le découpage est souvent confus et la narration quasi inexistante, ce qui rend difficile la compréhension de l'histoire. De plus [...]
Flibuste & Korrigans
Allez savoir pourquoi, les pirates reviennent à la mode ces derniers temps. Le souffle de l’Aventure, avec un grand A, fait se gonfler les voiles de la BD, souquez ferme moussaillons, cap sur les trésors enfouis!



Graphiquement tout d’abord… Les planches de cette bande dessinée sont très réussies. Le trait est honorable, renforcé par une mise en couleur réussies et par des découpages et des cadrages qui dynamisent le récit, et créent une ambiance mystérieuse et captivante, accentuée par les brumes qui baignent les côtes bretonnes et semblent cacher bien des mystères.

Et que dire de cette superbe couverture signée par Aleski Briclot, Guy Michel et Sandrine Corduruié? Magnifiquement construite, superbement réalisée, elle attire l’œil et résonne comme une invitation à l’[...]
du noir, du blanc et des couleurs...
Et voilà le troisième opus du Purgatoire signé de main de maître par un Chabouté en grande forme.



En poursuivant sa longue descente aux enfers, Benjamin Tartouche a fini par toucher le fond. Car devenir la bonne conscience d’un politicien en herbe déjà pourri jusqu’à la moelle, prêt à toutes les malversations possibles pour gagner une poignée de bulletin de vote, jetant ça et là des brassées de promesses d’autant plus intenable qu’il n’a aucune volonté de les tenir et qui plus est la cause de la déchéance sociale de Benjamin et même de sa mort, c’est tout, sauf une sinécure!



Le trait de Christophe Chabouté qui a pour cette série eu recours à la couleur pour peindre la société cynique et glauque dans laquelle nous vivons afin[...]
Thriller fantastique
Judith est un thriller en huis clos concocté par Paul Oliveira qui signe là son premier scénario de BD. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il maîtrise son sujet…

Le scénario est pour le moins original et captivant. Trois hommes sont engagés par le PDG d’une entreprise pharmaceutique pour assurer la protection de sa fille vivant dans une grande propriété faisant déjà sous la surveillance active de plusieurs gardes du corps… Ivres d’ennuis, Marc, Cyprien et Mehd, que tout semble opposer, vont peu à peu se poser de nombreuses questions alors que d’étranges événements vont peu à peu se produire…



Le suspens est savamment entretenu dans le premier album, la tension monte crescendo pour atteindre son paroxysme dans[...]
Le Barbare passe devant...
Si vous ne connaissez pas encore le « Donjon de Naheulbeuk », découvert sur le site Pen of Chaos, c’est alors que vous n’êtes pas vraiment rôliste, ou que vous avez tellement bien réussi votre jet de sauvegarde que vous êtes passé à côté d’une des caricatures les plus exemplaires et tordantes de ce grand ancien parmi les jeux de rôles auxquels nous devons les joueurs que nous sommes devenus aujourd’hui (glurp…).



Au départ, ladite œuvre n’existait que sous format audio, et mettait en scène un groupe d’aventuriers D&Desques aux prises avec les dangers d’un donjon parmi les plus fameux de leur monde. Tout y passe, depuis le millimétrage des salles jusqu’au dépouillement systématique de toutes les victimes de nos héros… La course aux XPs, le role-playing théâtral (T’es niveau co[...]
Petit trésor loufoque
Petit délire sur le thème de la piraterie d’auteurs tous neufs, Ratafia sort du sillon de ces prédécesseurs par un ton décalé (voire délirant) et par l’entremise d’un Capitaine doué au jeu et plus philosophe que forban, qui reste son principal atout (dans la manche, hum…).



Les péripéties sont un régal, mais j’admets que je trouve les chutes un peu redondantes sur la fin. Mais dans une vie de pirate, tout tourne autour des trésors, c’est bien connu. Alors…



La conception graphique est impeccable, caricaturale et dépouillée. De vrais gueules de marins, de vrais trésors, de vraies îles désertes… La mise en couleur pastelle et patinée est splendide, quoi que je me demande ce qu’aurait donné l’album avec une palette plus pétante.



La truculence des di[...]
Noir, Blanc et Rouge; pi c'est tout.
L’identité graphique de cet album m’a de prime abord irrémédiablement attiré vers les caisses du magasin dans lequel j’avais croisé sa route, sans que je puisse y faire grand-chose.



A la lecture, me voilà un peu déçu.

D’abord par le manque d’originalité criante de l’histoire, qui se résume à une simple trahison affectivo-politico-militaire (vous me direz, c’est déjà ça…). Les noms des protagonistes ne sont pas fort recherchés. Ca puise un peu partout dans le corpus de nos civilisations occidentales, même si cela doit tourner le dos à toute idée de cohérence culturelle : on a de l’Eurynome (mythologie grecque, et encore c’est normalement une fifille et non un sorcier) qui aurait aussi bien pu s’appeler Merlin, du Darius (on ne présente plus le grand roi perse qui prit [...]
dans les méandres labyrinthiques
La magie semble décidément avoir abandonné l’univers pourtant si prometteur de Gargouilles.

Si le dessin de Sylvio Camboni et les couleurs de Christelle Moulart sont fort jolis, ils ne parviennent pas à éclipser le talent de dessinateur et de coloriste de J. Etienne Jung qui nous avait envoûté dans le premier tome.

L’histoire, simple, légère et rafraîchissante du premier tome avait laissé la place la place à une intrigue inutilement complexifiée dans le second tome… Ce troisième opus continue à emprunter de multiples chemins, brouillant les pistes et le récit, ballottant le pauvre Grégoire et le lecteur dans un méandre labyrinthique d’épreuves et de quêtes sans queue ni tête, sans réels liens, sans parvenir à soulever l’enthousiasme…

[...]
une oeuvre magistrale
Chialer d’émotion en lisant une Bd, rester sans voix n’est pas chose commune… Je crois que c’est la première fois que je pleure, bouleversé par ce récit, chef d’œuvre de cet alchimiste qu’est Jirô Taniguchi…



Le sujet de ce livre est tellement vaste qu’il est difficile de le cerner et de le présenter mais le thème central est la relation qui uni un fils à son père basé sur l’incompréhension.

Par manque de maturité, un enfant ne peut à chaud analyser et comprendre certaines réactions des adultes en général et de leur parent en particulier. Le temps faisant son œuvre, il arrive bien souvent qu’en grandissant, le point de vue des enfants se modifie, tant et si bien qu’ils finissent par comprendr[...]
La charge du Bison...
« Tatanka » est l’histoire imagée d’une petite mais tenace association « éco-guérilla » américaine d’inspiration amérindienne, confrontée à une bévue sanitaire virale que les autorités militaires tentent de camoufler.



Le dessin de Gaël Séjourné est assez réaliste, et me rappelle le trait d’Aleksi Briclot, connu pour ses illustrations époustouflantes de jeux tels que « Néphilim : Révélation » et « Cops ». Ce qui veut dire que cela se veut réaliste, un peu hype, même si l’excellence n’est pas la même, sans doute parce qu’il ne s’agit pas d’un même travail. Quoi qu’il en soit, le réalisme des personnages et de leur mise ancre ce récit dans notre réel pour lui apporter un petit surplus de crédibilité. La mise en couleur de Jean Verney est honnête, dans les tons bleus ou orangés [...]
un travail d'orfèvre
Quintett est décidément une superbe série. Ce deuxième tome en apporte la preuve.



L’histoire d’Alban Méric, mis en image par Paul Gillon, est donc le deuxième mouvement de cette œuvre sortie de l’imagination fertile de Frank Giroud. Le scénariste excelle dans cet exercice de style qui consiste à raconter dans chaque tome la même histoire en adoptant à chaque fois le point de vue d’un autre protagoniste.



L’histoire d’amour entre Alban Méric et Manolis est traité avec finesse et talent. Frank Giroud nous livre une fois de plus un récit crédible et très construit, qui tisse de manière vraisemblable des liens étroits entre les événements des différents tomes, les éclairant d’un jour nouveau et nous poussant à les re[...]