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Dernieres Chroniques
Bandes Dessinées


sombre et tourmenté
Grand admirateur des travaux de Pascal Croci, j’attendais avec jubilation son adaptation du mythe de Dracula. Ses superbes dessins, ces silhouettes fantomatiques prolongées par des ombres inquiétantes, sa façon si particulière de construire ses décor, les baignant d’une lumière crépusculaire, ses personnages inquiétants qui semblent jouer un antique drame… Son style graphique est tel que d’apprendre qu’il travaillait sur le mythe de Dracula était presque une évidence… Et ce d’autant plus que Françoise-Sylvie Pauly, sa complice de longue date (elle a travaillé sur les dialogues de Lady Tara Cornwall et de Gloriande de Themines) avait il y a quelques années écrit un subtil prolongement du roman de Bram Stocker, l’invitée de Dracula (dont je rec[...]
Magouilles et boursicotage
Réaliser un one shot qui s’intègre dans une série, en s’inspirant d’un mythe, relié à un des sept pêchés capitaux, en puisant la matière dans l’actualité proche et en donnant à l’ensemble la structure d’une fable moderne relève de la gageure…



Et le fait est qu’une fois encore, Alcante nous livre une BD au scénario admirablement bien construit, avec des personnages fort et intéressants, tout en parvenant à proposer des récits dans le récit… De cet agriculteur brésilien désireux d’offrir à sa famille un autre avenir, à ce groom attiré par les sirènes du boursicotage et de l’argent facile.

J’apprécie beaucoup le personnage récurent de la mendiante (qui fait ici office d’oracle, comme dans les [...]
une chute en demi-teinte
Difficile de conclure une série qui avec le premier tome (paru il y a déjà dix ans !) avait placé la barre tellement haut. De nombreux mystère trouvent ici leur réponse, des raisons secrètes qui ont poussé le clone de Banks à usurper l’identité de son géniteur à de l’identité du sinistre Chacal.



Les dessin de Nicolas Malfin sont toujours d’une rare efficacité. Ses cadrages et son trait son dynamiques et colle parfaitement à cet album où l’action occupe une place de choix. Les couleurs, froides mais efficaces, collent fort bien à cet univers d’anticipation et à l’univers aseptisé de la micro société pour nantis qu’est Golden City.



Toutefois, ce sixième album laisse quelque peu sur sa faim. Le héros, Harisson Banks, man[...]
un bien étrange Richard
Une première lecture m’avait quelque peu laissé sur ma faim. Refusant de rester sur cet à priori négatif sur album doté d’un si joli plumage, je me suis relancé dans la lecture de l’album plusieurs jours après. Et bien m’en pris! Car sans être un chef-d’œuvre impérissable, Richard Cœur de Lion s’annonce comme une série originale et décalée, ce qui semble être la marque de fabrique de Brrémaud, à qui l’on doit notemment le déjanté Robin Hood mais aussi Aliénor, Kochka, Daffodil, Banana fight et j’en passe…



Graphiquement Richard Cœur de Lion est incontestablement une réussite. On retrouve la patte des studios Disney dans lesquels l’auteur italien a travaillé avant de venir à la BD. Les personnages anim[...]
L'esprit de l'Ouest...
A plus d’un titre, « Lune d’Argent sur Providence » (LASP) est une oeuvre très personnelle d’Eric Hérenguel. Déjà, parce qu’il en est l’unique auteur : scénario, dessin et couleurs sont la résultante de son travail. Ensuite parce que le genre lui tient manifestement à cœur, comme il en témoigne par les petits addendums retraçant la genèse de ce diptyque dont vous avez le premier tome entre les mains (pas encore ? Pffff smiley…). Simplement, avec sincérité et authenticité, l’auteur prend le temps de nous parler de sa BD, en même temps qu’il nous offre gracieusement une filmographie qui sent l’ouest sauvage ; histoire de vous faire une culture.



C’est que LASP est directement née des rêves d’un gamin devant la grande vague hollywoodienne des westerns d’il y a quelques décades. Les[...]
Une bonne tranche de rire !
Si vous aimez l'humour noir et bien saignant, les westerns délirants et magiques, les jolis filles avec des gros seins, Dead Hunter est fait pour vous !



John hunter est revenu d'entre les morts, grâce (ou plutôt à cause) de la potion du Doc. Au début il ne parle pas beaucoup, il préfère distribuer des pains, en répétant "paix et amour" ! Mais petit à petit il retrouve la mémoire et on découvre l'ampleur de la menace qui pèse sur l'amérique. L'histoire est bien amenée et bien répartie. Le dessin est cru et efficace. On rigole souvent à la lecture de ces trois tomes. Ils constituent une histoire complète.



Je pense que Dead Hunter n'a pas eu le succès qu'il méritait, étant un peu un OVNI dans le domaine du western. Il n'y aura donc, malheureusement, sûrement pas[...]
un fantastique western
Eric Herenguel, auquel on doit notemment le second cycle de la « balade au bout du monde », le superbe et épique Edward John Trelawnay scénarisé par Dieter et inspiré de l’autobiographie de Trelawney (Mémoires d'un Gentilhomme Corsaire), et, plus récemment, les aventures déjantée de Krän, barbare de son état, nous livre ici un superbe western fortement teinté de fantastique.



S’inspirant des films ayant bercé son enfance, du Reptile à la Nuit du Chasseur en passant par la Poursuite impitoyable et Winchester 73, il nous livre ici une œuvre superbe, graphiquement très réussie. Les cadrages sont magnifiques, cinématographiques et dynamiques, la mise en couleur (couleur directe rehaussée par l’ordinateur) parfaite, avec un travail des ombres et de la lumiè[...]
un road-movie endiablé
Je ne connaissais absolument pas le travail de Baru avant de le rencontrer au hasard d’une dédicace pour la sortie de l’Autoroute du Soleil. Sur les conseils avisés de l’amie d’une amie, je me retrouve dans la file d’attente, débutant ce lourd pavé de plus de 400 pages noire et blanc dont le style, sobre et réaliste, fait immanquablement penser au manga que je ne connais que peu…



Et je me suis laissé entraîné par ce road-movie endiablé. Les péripéties que traversent les deux héros (Karim Kemal, passionné des années 50 et dont la rumeur en fait un joueur invétéré, dealer à ses heures et Alexandre, béat d’admiration devant le jeune Karim sont captivante et fort bien écrites.

On s’attache rapidement à ces deux personnages,[...]
Héros et Hic
"Thorgal" est un incontournable monument de la BD, à mon sens.

Fruit de la collaboration de deux auteurs parmi les meilleurs que compte ce petit monde, il s’agit là d’une saga qui existe depuis près de vingt ans, dont le succès ne se dément pas, et qui a dû en renvoyer plus d’un dans les rayons de la BD, en quête d’ailleurs…



Le dessin de Grzegorz Rosinski, que l’on ne présente plus, a en grande partie trouvé sa maturité grâce au travail effectué sur Thorgal ; pour aujourd’hui parvenir à un style bien particulier qui reste pour moi une référence. Fouillé, expressif, il n’a aujourd’hui que le défaut d’un certain classicisme et peut-être d’un petit manque de dynamisme que ne lui pardonneront plus les lecteurs les plus avides de créativité.



L’épopée de Thor[...]
D’encre et de sève
Broz, c’est d’abord une expérience visuelle, fruit du travail original d’Adrian Smith. Les planches sont fleuries et touffues. Elles me rappellent certaines anciennes BD avec leur mise en couleur assez foncée et mate. Il y donc un parfum d’ancien –renforcée par la patine des traits- qui fleure bon la nostalgie, mais il y a aussi une atmosphère sombre et étouffante, voire glauque, qui renforce cette impression d’étrange et d’incompréhension (celle que vous ressentez quand vous parcourez vos premiers mondes oniriques). La dynamique du dessin est néanmoins conservée, ce qui fait de Broz un ouvrage d’une qualité graphique rare, à mon goût.



On y croise, aux côtés des humains, des êtres (les élémentaux, si j’ai bien suivi) qui sont les essences de la nature incarnés : hommes-champ[...]
Plus qu'une BD...
Plus qu'une bande-dessinée, c'est un véritable travail d'investigation et de recherche graphique que nous livre Alan Moore et Eddie Campbell avec "From Hell".



Sur les traces du mythe de Jack l'éventreur, Moore nous livre sa version des faits, étayée par des appendices de plus de cinquante pages ! Le dessin de Campbell fait ressortir à merveille la grandeur et la décadence du Londres Victorien, et s'accorde de façon parfaite avec la narration. Celle-ci, parfois très présente, peut disparaître pendant plusieurs pages pour laisser "parler" le dessin.



Alors bien sûr il faut se faire aux dessins hachés et noirs, et oser acheter un pavé de 600 pages;

certains buteront sur les premières... Mais les autres se laisseront envoûter et emporter dans le noir cauchem[...]
Décevant...
J'ai acheté cette BD au hasard, parce qu'il n'y a qu'un seul tome et que je trouvait les dessins superbes. Enrique Fernandez, sorti du milieu de l'animation, a un très bon sens du mouvement, des expressions, et de la lumière. Certains dessins sont sublimes, comme les deux cases du haut de la troisième planche.



Malheureusement ces très beaux dessins ne suffisent pas à relever une histoire simpliste et une narration confuse. Saint, jeune berger orphelin, s'engage dans l'ordre des libérateurs pour combattre l'étranger. L'histoire raconte alors pêle-mêle son entraînement, la campagne militaire aux abords du royaume et un affrontement assez décevant... Le découpage est souvent confus et la narration quasi inexistante, ce qui rend difficile la compréhension de l'histoire. De plus [...]