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Dernieres Chroniques
Bandes Dessinées


Tranches de vie
Comment tout le monde est une sorte de croisement entre le cynique 99 francs et the Truman Show... Sorti discrète au cinéma et descendue en flamme par la critique, l'histoire connaît une seconde vie sous forme de BD.



Évidemment écrit par les scénariste du film, Denis Lapière,Pierre-Paul Renders, mis en image par Rudy Spiesser et colorisé par Mathilda, l'album raconte la vie de Jalil. Candidat brillant d'un jeu télévisé dans lequel il faut donner la réponse la plus proche de celle des français, il attire sur lui l'attention des patrons d'une agence de pub, la SOMADI, qui voient en lui l'incarnation du parfait cobaye... Peu scrupuleux, ils imaginent un stratagème pour lui faire tester, à son insu, de multiples produits, du dentifrice à un soda en passant par un président de l[...]
futur sombre
Metronom' est la nouvelle série signée par le prolifique Éric Corbeyran et mis en image par Ludovic Dubois, alias Grun, dont le trait et la remarquable mise en couleur avait fati sensation dès le premier tome de la Conjuration de l'Opale.



Se situant dans un avenir proche, la tétralogie a pour décor une mégapole déshumanisée où le béton a peu a peu rongé les vestiges du passé et où une apparente démocratie participative masque difficilement une sinistre dictature qui rogne chaque jour un peu plus la liberté individuelle, allant même jusqu'à légiférer sur le suicide...

L'univers sombre et étouffant qui est dépeint s'inscrit dans la droite lignée des nouvelles et romans de Philip K. Dick qui ont donné des films mémorables (Total Recall, Minority Report...) et de réels c[...]
Conte cruel
Le premier tome de l'Ecole Capucine avait fait forte impression et c'est avec jubilation que nous avons entamé la lecture de ce second tome...



Car c'est peu dire que le retour d'Honoré Pencrec'h et Camille Desfhouet dans le village de leur enfance a perturbé la petite communauté très soudée, de même que l'irruption du juge de paix qui va se consumer d'amour pour la sulfureuse Camille, à en perdre la raison. Quels sombres mystères planent sur la manoir familial? Pour ne rien arranger, d'anciens sortilèges ont tissé d'étranges liens avec des évènements passés, faisant surgir dans le présent le jeune Honoré, à l'âge où l'Amour, nécessairement démesuré, justifie tout...

Tant de mystères planaient sur le petit village breton de Kerfilec que les six petits mois d'attente p[...]
un conte urbain plein de poésie
Jardin d'Hiver est une petite bulle de poésie qui s'envole dans un quotidien morose, dans une ville grise sur laquelle tombe la pluie sans discontinuer... La grisaille ambiante semble déteindre sur le jeune Sam, dont la vie serait désespérément triste et monotone s'il n'y avait la douce Lili, petite luciole qui illumine sa vie mais dont la lumière peine à percer tant Sam est englué dans sa routine quotidienne...

Mais il faut dire que tout le pousse à se morfondre et à céder à la morosité ambiante... Du voisin toxico rejeté par son père au vieil homme du dessus dont l'esprit vagabonde et qui le prend pour son fils, de ses parents avec qui il a rompu les ponts...



Renaud Dillies n'a pas son pareil pour distiller une essence poétique dans chacun de ses albums... On se so[...]
au bout de la nuit
Les histoires chorales, histoire mettant en scène de multiples personnages dans de multiples intrigues qui finissent par se rejoindre, ne sont pas choses communes en BD... Pourtant, force est de reconnaître que ce schéma narratif particulièrement subtil permet d'immerger le lecteur dans une histoire de la plus élégante des façons. Mais si le genre est largement sous exploité, c'est aussi et sans doute parce qu'il est difficile de bâtir une telle intrigue, de développer suffisamment les personnages pour les rendre crédibles et intéressant tout en conservant la fluidité nécessaire à ce type de récit.



C'est pourtant ce que Kieran et Ozanam parviennent à faire avec brio avec le premier tome du diptyque We are the Night. Mêlant une foule de personnages hétéroclites qui pour la pl[...]
Amère chronique du quotidien
Amère chronique du quotidien

Dérogeant à la règle tacite qui faisait que le Chabouté nouveau paraissait en septembre, c'est en mars et après un superbe Terre-Neuvas que paraît Fables Amères.



Renouant avec les histoires courtes, il ne propose pas moins de onze histoires, onze fables pleine d'amertumes, subtilement construites dont le point de départ ou la chute est puisée dans un quotidien dénué de tout fantastique...



Christophe Chabouté, observateur attentif, pose sur notre petit monde un regard aiguisé sensible, plein d'humanité et met le doigt là où notre société a mal...

Il déroule ses histoires avec un sens aigu de la mise en scène, privilégiant toujours l'émotion, la faisant naître d'un silence ou dans un simple regard. Sa maîtrise du noi[...]
au coeur des ténèbres
Il aura fallu patienter quatre longues années pour pouvoir lire la suite du sanglant itinéraire d'Herman Webster Mudgett plus connu sous le nom de H. H. Holmes et est considéré par beaucoup comme étant le premier serial killer américain...



L'attente fut d'autant plus longue que le premier tome avait fait forte impression... Si la filiation supposée avec Jack l'Eventreur enracine d'emblée le personnage dans l'horreur, c'est surtout les dessins oppressants de Fabrice Le Hénanff qui conférait à cette série sa force évocatrice.

Ce dessinateur (qui avait déjà signé les envoûtants Caméléons -déjà scénarisé par Henri Fabuel-) parvient à poser une atmosphère tourmentée d'une impressionnante densité, par une utilisation saisissante d'une palette de couleur ocres et noires qui [...]
un époustouflant voyage onirique
Alice au Pays des Merveilles fait incontestablement partie du patrimoine imaginaire enfantin et ce depuis que Walt Disney a porté le chef d’œuvre de Lewis Carroll à l’écran en 1951. Mais si on se penche sur l’histoire, on se rend compte qu’elle a fait l’objet de multiples adaptations et inspirée de nombreux auteurs. Cecil Hepworth l’a portée à l’écran dès 1903 alors que le cinéma n’en n’était qu’à ses balbutiements… Dans quelques jours, Tim Burton en proposera une nouvelle adaptation cinématographique avec Mia Wasikowska dans le rôle titre et Johnny Depp dans le rôle du Chapelier fou…



Cette nouvelle adaptation BD, qui a pris corps avant le film, voit David Chauvel et le jeune Xavier Collette s’emparer de l’œuvre et nous entraîner de l’autre côté du miroir, en proposant une [...]
Steampunk unchronique antropomorphique
Grandville fut pour moi l'une des heureuse surprise de ce début d'année. Une couverture au design mat non pelliculée avec vernis sélectif soigneusement travaillé avec des incrustations argentées du plus bel effet accompagné d'une illustration intrigante qui ne peut que donner envie de feuilleter l'album.



Mêlant habilement uchronie et steampunk antropomorphique, l'album met en scène un inspecteur brillant doté d'un sens de la déductions très holmésien mais qui ne rechigne pas à l'action débridée, s'encombre assez peu de morale et qui n'a rien à envier à l'inspecteur Harry pour ce qui est de ce faire justice lui même.



XIXième siècle. Napoléon a étendu son emprise sur l'ensemble de l'Europe et l'Angleterre n'est plus qu'une pâle province de l'Empire. Deux siècl[...]
dépaysant et documenté
Live War Heroes, premier album scénarisé par Fabrice David avait été très remarqué, tant pour son scénario solidement charpenté que pour les dessins d'Éric Bourgier... Les deux compères allaient d'ailleurs récidiver avec le même brio en signant Servitudes, remarquable série qui dénotait avec la production actuelle par le remarquable travail réalisé par les deux auteurs sur le background de l'histoire.



Les Voies du Seigneur, dessiné par le jeune (et talentueux!) dessinateur barcelonais Jaime Calderón, prennent pour cadre l'Histoire à travers quatres tomes liés par un étrange parchemin. Prenant racine à l'époque tourmentée qui vit Guillaume le Bâtard se parer du surnom de conquérant, l'histoire se poursuit sur les terres d'Orient, à l'époque qui vit naître les Miles Christi, [...]
sombre et fulgurant
Les Sentiers de la Perdition est incontestablement une œuvre phare du comics américain et du polar noir. Adapté par Sam Mendes au cinéma (avec Tom Hanks, Paul Newman, Jude Law), le scénario sombre et désespéré met en scène un tueur, brave soldat dévoué à un maître qui va le trahir et qui va sombrer dans une implacable vengeance avec au bout, une lueur d’espoir vacillante.

Le narrateur n’est autre que le fils du tueur, dont la curiosité fut la cause involontaire de ce déchaînement de violence. La façon dont il mène son récit renforce sa crédibilité. Car s’il raconte les faits auxquels il a assisté, il tente de reconstituer certains évènements qui lui ont été rapporté, comme s’il avait tenté, devenu adulte, de reconstituer les tragiques événements auquel il a été mêlé.



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une claque magistrale
Manu Larcenet fait partie de ces auteurs qui parviennent en quelques coups de pinceaux à faire naître une émotion poignante à partir d'une histoire simple et intimiste. Il avait frappé un grand coup avec l'incontournable Combat Ordinaire qui ne laissa personne indifférent. Il revient avec Blast dont le premier tome, Grasse carcasse, est dors et déjà une grande claque... Dès les premières pages on est happé par l'histoire que raconte ce personnage hors normes qui nous entraîne à cent lieux des sentiers battus.



Accusé de meurtre, un homme au physique hors norme, écrivain de surcroit, va livrer aux policiers qui l'interrogent un récit pour le moins surprenant où faits réels et délires se mêlent et s'entremêlent de façon inextricable... Jouant avec les nerfs des policier, il a [...]