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Bandes Dessinées


Latinos Requiem
Encore un album acheté car la couverture a su accrocher mon regard. Pour être plus précis, c'est la ressemblance de l'un des personnages avec Al Pacino dans "Serpico" qui m'y a décidé. Eh bien, je ne le regrette pas du tout !



Michel Koeniguer signe là un album solide tant au niveau de l'intrigue qu'au niveau du dessin. Ici, point de héros manichéens. Les personnages principaux sont deux flics, limite crapules, qui font respecter l'ordre public selon des principes éthiques très discutables. Par moment, j'ai vraiment eu l'impression de retrouver les ambiances de films américains types polars. La narration est très bien menée avec des dialogues parfois stéréotypés, mais néanmoins efficaces.



Ce premier tome inaugure une nouvelle série qui sera certainement très pl[...]
Le Démon au Vatican
Ce quatrième tome est du même niveau que les albums précédents.



Le dessin est toujours aussi réussi. Enrico Marini nous offre une nouvelle fois des décors d’une rare qualité graphique magnifiquement réaussés par des couleurs chaudes.



Au niveau de l'intrigue, on ne s’ennuie pas une seconde car le scénario de Stephen Desberg garde un rythme effréné. Les flash back sur l'enfance du Scorpion donnent une certaine épaisseur au personnage et permettent de mieux comprendre le héros.



Cet album lève un petit coin du voile, mais laisse planer un grand nombre de questions. Qu'elle est l’identité du mystérieux Rochnan ? Quel est le véritable père du Scorpion : le défunt Pape, ou l'infâme cardinal Trebaldi ? Qui de la gitane Méjaï ou de l'épéiste Ansea Latal [...]
schéma narratif impeccable
Le poisson clown est une série policière à l’histoire classique servie par une galerie de portraits puisant dans les poncifs du genre. Du provincial naïf au grand frère intégré dans le milieu, en passant par la vamp prête à tout pour s’en sortir, le policier véreux et le parrain dont le bras droit rêve de prendre sa place.



Mais les auteurs évitent le cliché et font sortir cette série du lot par son schéma narratif audacieux et impeccable. La série est construite autour d’un casse qui ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Chaque album nous invite à un flash back gravitant autour du casse en présentant la version de l’histoire vu par l’un de ses protagonistes et éclairant les versions précédentes d’une lumière nouvelle. Les personnages,[...]
le mythe
Le premier tome s’intéressait au personnage historique qui inspira Dracula à Bram Stoker, teintant subtilement son histoire sombre et sanglante d’une pointe de fantastique. La structure narrative du premier opus et le graphisme époustouflant de l’auteur, rehaussé de dialogues plutôt théâtraux faisait de ce premier opus un petit bijou.



Mais c’était avant tout un prologue, une introduction au second opus de ce diptyque qui allait plonger le lecteur dans l’œuvre gothique de l’auteur anglais, glissant de l’histoire telle qu’elle peut être trouvée dans les livres, au mythe de Dracula. Ceux qui se sont plongé dans la lecture du roman savent qu’il est construit de façon épistolaire. L’ombre de Vlad Dracul plane à chaq[...]
charme désuet et envoûtant
La brigade de l’étrange est une série au charme délicieusement suranné dont les intrigues, à la lisière du fantastique et ancrée dans l’histoire ne sont pas sans évoquer la série des Brigades du Tigre que le film de Jérôme Cornuau et son prologue BD signé par Xavier Dorison, Fabien Nury et Jean-Yves Delitte ont remis au goût du jour.



L’univers et les codes graphiques, avec des dialogues très présents et de longs récitatifs n’est pas sans rappeler les albums de Black et Mortimer, bien que la précision du trait de Frédéric Marniquet n’égale pas celle de Jacobs. Le trait, brut de décoffrage souffre de nombreuses imperfections et la mise en couleur, très sobre, ne rehausse pas l’aspect plutôt terne que donne l’album au prime abord.
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Au pays des géants!
Œuvre magistrale d’auteurs connus pour une talentueuse incursion dans le cyberpunk, « Servitude » nous dépeint un monde médiéval-fantastique d’une grande cohérence et d’une grande beauté ; ceci grâce aux traits splendides d’Eric Bourgier et du fait d’un traitement monochrome du plus bel effet, le tout étant bien entendu soutenu par la scénarisation tragique et touffue de Fabrice David.



Tout au long de ce premier tome, les auteurs distillent des informations permettant aux lecteurs de découvrir leur univers. De fait, il vous faudra plusieurs lectures pour comprendre tout ce que vous avez vu, car certains ressorts narratifs prochains et certains acteurs des tomes qui suivront n’apparaissent parfois que le temps d’une image. C’est dense, sans pour autant être indigeste, grâce a[...]
Seule contre tous ?
Avec « Mysteries », Roger Seiter nous livre une adaptation d'un roman éponyme de Wilkie Collins, un auteur anglais de la fin du 19ème siècle.



Comme pour la série « Fog », l'action se situe au sein de la bonne société britannique durant la période victorienne. Une bonne moitié de l'album consiste à planter le décors en livrant les divers éléments qui serviront de base à l'intrigue. Roger Seiter se livre également à une description des moeurs de l'époque avec lesquelles son héroïne, Valéria, ne semble pas en harmonie. Ceci étant posé commence alors le volet enquête policière de cette histoire. A ce propos, Valéria m'a étrangement fait penser au personnage de Miss Marple avec une cinquantaine d'années en moins. Une bonne mise en bouche pour préparer le second tome.


tragique mélancolie
Le vieil homme qui n’écrivait plus est un album à trois voies plein d’humanité. Le tournage d’un film à notre époque va pousser les habitants d’un petit village à se pencher sur un passé douloureux.

Subtil et remarquablement bien écrit, l’auteur nous entraîne à la découverte d’un passé révolu mais dont les répercutions sont encore de nos jours bien palpables…

Chaque personnage expose sa vision parcellaire de la vérité, entraînant le lecteur dans sa vision des faits, et le perdant peu à peu… Que s’est-il passé dans cette sombre période, qu’est—il arrivé au cavalier allemand? Quelle est la part de vérité dans le roman Augustin Morel? Ces récits multiples, entrecoupés de fragments du roman et à cheval sur deux époques confèrent à l’histoire un rythme particulier et envoûtant qu[...]
noir et envoûtant
Ce qui attire d’emblée l’attention du lecteur, c’est le trait et la mise en couleur hallucinante de Benjamin Carré qui immerge d’emblée le lecteur dans une ambiance oscillant entre le cinéma des années 50 et Blade Runner et ses univers urbains sombres et délavés par la pluie. Après avoir travaillé pour le monde du jeu vidéo, du jeu de rôle et du jeu de société (Zombie), il signe là une première BD est de toute beauté…



L’atmosphère qui se dégage des planches est à la fois étouffante et dérangeante, comme l’était celle distillée dans un jeu vidéo très typé au design soigné : Max Payne. On y retrouve le cynisme du personnage principal et cette histoire à la première personne que l’on retrouve aussi dans les romans noirs.

Le[...]
un avenir sombre
Ce troisième et dernier opus des Choniques de Centrum clos en beauté la triologie adaptée du roman de Jean-Pierre Andrevon, le Travail du Furet.



Les dessins et la mise ne couleur de Afif Khaled font une fois encore merveille et immerge le lecteur dans un univers étouffant où si le présent est déjà noir, le pire est encore à venir. S’il s’éloigne de l’ambiance de polar sombre distillé dans le roman pour s’ancrer fermement dans un univers plus axé vers la science fiction, la tonalité de cette trilogie reste la même que celle de l’œuvre originelle dont elle est tirée.



Ce troisième opus fait la part belle à l’action puisque l’on voit le docile petit soldat se rebeller contre le système qu’il a servi corps et âme[...]
Noir et sanglant
C’est toujours avec un réel plaisir que l’on découvre une nouvelle enquête de l’inspecteur Canardo, même si ses premières enquêtes, plus personnelles, étaient plus poignante que les dernières… Au fil des années (près d’un quart de sièce !), cet anti-héros, alcolique, déglingué par la vie et des nuits de veille à tenter d’oublier, s’est imposé comme un personnage majeur de la BD franco-belge, imposant le style du détective animalier bien avant le superbe Blacksad.



D’un style graphique très classique, avec juste ce qu’il faut d’ombre pour s’éloigner de la ligne claire, Sokal n’a pas son pareil pour rendre sexy une personnage animalier telle cette nurse aux mains sanglantes… Mais c’est réelleme[...]
polar politique
Ultimate Agency est une série qui s’inscrit dans le polar noir par sa tonalité, son sujet et son personnage, Louis Barma, Balou pour les dames et Lou pour les autres. Par son discours et son rôle de narrateur à la première personne, il fait immanquablement penser à Nerstor Burma, détective, né sous la plume du grand Léo Malet et mis en image par le grand Tardi.



Le premier tome, faisant la part belle à l’action et au suspens, pouvait faire penser à une nième série mettant en scène un détective sans renouveler vraiment le genre, creusant un sillon déjà tout tracé. Mais le second tome, en renforçant plus encore la proximité entre fiction et histoire contemporaine, donne à la série une tonalité particulièrement savoureuse.

La trame imaginée par François Corteg[...]