Robin Hood est une série joyeusement déjantée avec aux commandes Brrémaud (qui a aussi commis, entre autre, Aliénor, Banana fight, Kochka et Daffodil) et le talentueux Loche, dont les dessins et les couleurs sont sublimes qui n'a encore rien commis, mais pour un coup d’essai, c’est un coup de maître…
Vous qui pensiez tout savoir sur Robin des Bois, vous êtes dans l’erreur ! Car c’est sa véritable histoire qui nous est comptée ici, celle qui a donné naissance à la légende et à l’épopée que tous nous connaissons.
L’histoire, joyeusement loufoque, est un festival de situation aussi délicieusement absurdes que déjantée. Le pauvre héros est pour le moins ridiculisé, désacralisé, à mille lieu du mythe et de la version de Dis[...]
tiens, un tome 2?
Avec Ange, Dieter et Boiscommun ont engendré une série pleine d’humour et d’inventivité.
C’est le dessin qui m’avait séduit au prime abord avec le premier tome. Le style inimitable de Boiscommun, servit par une mise en couleur somptueusement chaude fait une nouvelle fois merveille… Puis l’intrigue pleine de mystères et d’humour avait fait le reste.
Qu’en est-il de ce tome 2 qui fait logiquement suite au premier qu’on croyait à tort être une one-shot?
L’humour y est toujours très présent et le ton décalé de ces créatures ainsi que cet univers où s’affronte les forces du Bien et celle du Mal n’est pas sans rappeler celui du jeu de rôle In Nomine Satanis / Magna Veritas (INS/M[...]
sentiment mitigé
On connaît Denis-Pierre Filippi pour avoir scénarisé l’onirique Gargouilles, l’excellent Ethan Ringler, les Livres de Sam et Jack, Marshall ou le drôle d'ange gardien… Et qui connaît ces séries, ne pouvait qu’attendre avec impatience cet album où ce scénariste talentueux associerait son talent avec celui du dessinateur inimitable du Dernier marduk, de Monsieur Mardi-Gras Descendres, de l’excellente Metal ou du sublime Tonnerre rampant, j’ai nommé Eric Liberge…
L’amorce de ce premier tome répond à toutes nos attentes… Une Bd d’aventures, dans un univers étrange rappelant fatalement mes univers de Jules Vernes, et les histoires steampunk qui en sont nées. Le prologue qui permet de découvrir les principaux protagoniste[...]
l'Art et la manière
Le thème de Légende est des plus classique. Mais une fois encore, c’est l’art et la manière de traiter un thème classique qui fait ou ne fait pas une grande BD.
Le schéma narratif, qui nous fait découvrir le présent de ce chevalier errant avant de nous retourner sur son passé nous prouve si besoin était les talents de conteur d’Yves Swolfs. Sa maîtrise des cadrages et des plans larges donnent à ces planches une profondeur fascinante. Les scènes d’action, superbement rythmée sont d’un dynamisme peu commun et, cerise sur le gâteau, les personnages sont particulièrement soignés, dans leurs apparences, leurs attitudes, leurs motivations et leurs caractères. Cette recherche fouillée de leur personnalité donne au récit une densité et une force, renfor[...]
une BD forte et passionante
Le Nietnam, une période tant de fois exploitée au cinéma mais somme toute assez peu en bande dessinée… D’Apocalypse Now et de ses premières images choc sur la musique lancinantes des Doors, en passant par Full Metal jacket, Platoon ou Good Morning Vietnam… Ce conflit présent dans l’imaginaire collectif est suffisamment proche de nous pour que les horreurs de la guerre nous soient connus. Bombardement au napalm, villages détruits au lance flamme, soldats tombant dans un guets-apens, attentats meurtriers… Une guerre ignoble qui trouve de sombres échos dans l’actualité irakienne…
Et au milieu de cette guerre, Sam, un soldat comme un autre, qui se demande ce qu’il fout là… Et survient une blessure à la tête qui permet à Sam d[...]
Conte médiéval
Le triptyque de la Dernière Fée du Pays d’Arvor deux ans après son commencement.
Inspiré de l’imaginaire du moyen-âge, cette série haute en couleur nous invite à pénétrer le monde des fées. Car les fées existent, gentes dames et gentes damoiseau. A la lisière de notre monde se trouve un monde fermé à nous autres humains, un monde peuplé d’êtres fées que certains aimeraient à voir disparaître.
Digne héritier des conteurs d’antan, Erik Arnoux nous convie à une veillée, où ne sera conté une histoire pleine de magie, de rancœur, de remords, de passion, de sortilèges, de créatures féeriques, de baladins, de sang et de luxure, d’amour et de rêve… Le trait et les couleurs directes de Jean-Marie Michaud font ici merveille, ren[...]
en marge de l'Histoire
Le scénariste et dessinateur Jean-Charles Kraehn reprend les crayons pour mettre en image une période qu’il semble affectionner : le Moyen-Âge.
A mille lieux du Moyen Age chevaleresque des Aigles Décapités, où s’exacerbait la noblesse des sentiments, le Ruistre nous convie à découvrir une réalité plus crue, un moyen-âge plus rugueux, plein de violence, de sexe et de sang.
L’auteur use avec délice de tournures et de mots tirés du vieux français sans que cela nuise à la lecture de l’album. Bien au contraire! Cela aide à s’immerger dans ces âges sombres où l’esprit chevaleresque n’existait que dans la bouche des troubadours et trouvères, où la condition de la femme, alors privée d’âme, était très peu enviable, où ne[...]
Mais où est J. Étienne Jung?
Avec le second tome, Denis-Pierre Filippi et J. Etienne Jung avaient amorcé avec maestria les aventures du jeune Grégoire, petit bout de choux plongé dans des intrigues qui le dépassent, oscillant entre le royaume des rêves, et notre XXième siècle… Un univers plein de poésie et de tendresse, magnifiquement illustré par Jung dont la mise ne couleur était une invitation au voyage, au rêve et à l’aventure.
Mais pourquoi diable avoir changé une telle équipe ? Le style de Sylvio Camboni imite plutôt bien celui de J. Étienne Jung mais pourquoi diable ne pas lui avoir préféré l’original ? Et si les couleurs de Christelle Moulart ressemblent au prime abord à celle de J. Étienne Jung, elle apparaissent bien vite comme étant moins travaillée et nettement moins effic[...]
Le vatican a des soucis à se faire
Le Messager s’inscrit dans la mouvance des histoires de reliques dont l’existence peut faire trembler le Vatican sur ses fondations. Du Triangle Secret en passant par le Troisème Testament, les Gardiens de la Lance, Da Vinci Code, le Suaire et j’en passe, l’idée est dans l’air du temps en ce début de millénaire… Mais à partir de ce thème, Hervé Richez a créer un scénario riche et prometteur, où évoluent des personnages originaux, tel le Père Gabriel dont le passé est des plus intéressant et pour le moins non conventionnel.
Car avec ce second opus, les auteurs confirme tout le bien qu’on pensait du premier album. Les personnage sont denses et intéressants, le rythme soutenu, le découpage dynamique et bien pensé, le scénario captivant.[...]
Superbe
Six années après, la complainte des landes perdues s’élève à nouveau sur les landes battues par le vent. Si le conteur est toujours le talentueux Jean Dufaux, Grégorz Rosinski à laissé sa place à Philippe Delaby, le non moins talentueux dessinateur de Bran, de l’étoile polaire et, plus récemment, de Murena…
Son trait et ses couleurs directes collent parfaitement à l’univers de Dufaux, à la fois poétique et magique, mystérieux et envoûtant, et s’inscrit parfaitement dans la ligne du premier cycle. Si le style change, le ton reste le même. Paysages et personnages sont superbement représentés. L’album vaut le détour, ne serait-ce que par la beauté du dessin…
Pour ce qui est du scénario, on s’éloigne quelque peu du[...]
Final époustouflant!
Sacrifices clos ce premier diptyque de cette série prometteuse qu’est Dies Irae.
On est littéralement scotché par cette intrigue dont on connaît pourtant la sinistre conclusion dès les premières pages du premier tome. Scénario habillement construit par le couple Seiter / Mercier, un démarrage en douceur pour un final brutal et époustouflant, magnifiquement mis en image par Max. Les relations entre les personnages et l’évolution de ces derniers sont particulièrement bien travaillées, ce qui semble être la marque de fabrique de Roger Seiter… Car les scénaristes ne se contentent pas ici de raconter une histoire, mais d’installer un décor où évoluent des personnages travaillés et complexes qui évoluent au fil d’un récit rythmé, teinté de fantastique[...]
Prenant et envoûtant
Une nouvel fois, ce diable de scénariste qu’est Roger Seiter, secondé par son épouse, Isabelle Mercier (à qui on devait déjà les sympatiques nouvelles de Simplicissimus) nous surprend avec un scénario ciselé autour un thème somme toute assez peu exploré en bande-dessinée.
La construction du récit est des plus ingénieuse. Après un court prologue qui captive le lecteur, nous rentrons peu à peu dans la vie de Théo, le personnage central de ce diptyque. Théo nous parle de lui, de sa vie, de ses rêves brisés par la vie, de sa famille, de sa passion des livres. Jusqu’au jour où tout bascule. Se retrouvant par hasard en possession d’un grimoire de
Sorcellerie, le De Natura Daemoni, Théo tente, par jeu, d’élaborer un filtre de chance. Et si cette rece[...]