Vlad l’Empaleur est le premier tome d’un triptyque original et ambitieux qui se propose de nous entraîner dans le sillage de ce personnage érigé au rang de mythe par la littérature fantastique du XIXième siècle, par la plume de Bram Stoker. Entre histoire et mythe littéraire, les quatre auteurs, trois dessinateurs et un scénariste, vont nous découvrir l’envers de la légende…
Graphiquement, rien à redire, c’est du Hermann pur jus… à savoir un dessin efficace rehaussé par une mise en couleur directe des plus réussies… Bref, du grand art…
Côté scénario, ce premier tome est centré sur le personnage historique, dont les actes sanglants inspirèrent à Stoker le vampire que tous connaissent. Le scénario, concocté par Yve[...]
mise en abîme
Méliane est un album étrange et décalé qui aborde de façon originale et séduisante un problème d’actualité en le mettant en abîme avec l’obscurantiste époque qu’est le Moyen-âge.
Le quatrième de couverture pose d’emblée l’intéressant postulat que les sorcières d’antan ne sont que les femmes libres d’aujourd’hui. Le mouvement « ni pute ni soumise » a attiré l’attention sur la condition féminine. Né après la mort atroce de Sohanne, brûlée vive pour avoir voulu vivre libre, il s’efforce de mener un combat pour que soit enfin accepté que les femmes ai les mêmes droits que les hommes…
C’est dans cette optique que s’inscrit cet album signé par Thierry Chavant. Il traite avec une simplicité désarma[...]
un autre monde
Paru initialement en couleur en 1992, la trilogie, alors épuisée, a été rééditée en noir et blanc en 2000. On y perd la couleur douce et sobre de Johana Shipper qui contribuait pourtant à l’ambiance si particulière de cette série. Dans sa version noir et blanc, le lecteur y perd beaucoup, bien que le trait d’Emmanuel Moynot s’y prête fort joliment.
Les personnages de ce petit groupe d’anarchiste sont fort bien campés. On s’invite dans leur rêve utopiste d’une société juste et égalitaire, libre de tous ces carcans imposés par une morale judéo-chrétienne, libéré du joug du pouvoir et de l’autorité. On suit le développement de ces hommes et femmes épris de liberté. Mais on ne peut se nourrir exclusivement de rêve, furent-ils les plus be[...]
coup de pub hasardeux
La loi des 12 tables inaugure une nouvelle série ambitieuse et au concept « novateur ». Après les séries à plusieurs dessinateurs, voici venir, dans la lignée de 24 heures chrono, la série de 6 volumes en un an chrono… Chaque volume de 60 pages proposera 2 histoires sans nul doute imbriquées, soit au total 12 histoires de 30 pages en un an… Soit près d’une planche par jour, colorisation comprise… Un bien étrange pari au planning serré… Coût marketing ou nouvelle façon de faire de la BD?
Avec la Loi des 12 Tables, on retrouve Asphodèle, héroïne de la série éponyme dont le premier cycle nous avait enthousiasmé alors que le second avait quelques peu déçu, le crossing-over avec les Stryges, mythe crée par le talentueux Eric Corbeyran, semblant par t[...]
légère déception
Le Puits des ténèbres conclue le second diptyque des éternels, série explorant les arcannes de la joaillerie à travers la vie mouvementée d’Uma, héroïne sexy, aux mensurations de rêve…
Si le dessin de Felix Meynet reste clair et efficace, faisant la part belle aux formes généreuses du personnage principal de la série, il est cependant dommage cependant de ne pas avoir des décors plus soignés et plus détaillés… Certaines planches n’ayant pour seuls et unique décors qu’un dégradé verdâtre ou qu’un aplat de couleur! Certes, l’attention du lecteur est ainsi centrée sur l’action mais on peu regretter que le travail graphique n’ai pas été plus approfondi…
Au fil des tomes, les auteurs s’attardent be[...]
aventures napoléonienne
Shandy est un grande fresque aventureuse à l’époque napoléonienne. Matz et Dominique Bertail se proposent de nous raconter les aventures de Shandy Ratcliffe, un anglais séduit par les idées de la Révolution. Idéaliste à l’extrême, limite caricatural, Shandy Ratcliffe n’est pas sans rappeler Perceval, le naïf chevalier du roi Arthur qui traverse l’adversité sans réelle conscience du danger.
Le moins que l’on puisse dire est que le dessin de Dominique Bertail surprend. Il alterne des planches magnifiques, tout en profondeur, superbement mises en couleur, et d’autre plus plates, sans réel travail en volume. Ce contraste est d’autant plus surprenant que certaines double planches sont proprement hallucinantes (planche 16 et 17 notemment[...]
d'une justesse bouleversante
Le Désespoir du singe se déroule dans un pays imaginaire et dans un environnement proche de la Belle époque. Lequel ? Peu importe en vérité, seul compte le contexte et cette guerre civile qui menace d’éclater alors que le peuple subit les dérives d’un régime totalitaire. Chez les pêcheurs, la colère gronde depuis que la mère se retire, inexorablement, à cause du projet d’irrigation démesuré lancé par le gouvernement. Le vent de la révolution commence à souffler et risque d’emporter avec elle les deux principaux protagonistes de cette série résolument romantique.
Joseph tout d’abord. Il rêvait d’être peintre et en avait l’étoffe mais il a préféré abandonné ses muses pour suivre les traces de son père et travailler dans sa fabrique d[...]
héros malgré lui
Etrange histoire que celle du Roi cassé… A la fois poétique et surréaliste, absurde et envoûtant, cet album de 94 pages entraîne le lecteur à suivre la vie de Simon Virjusse, que le sort a désigné pour être le dernier mort de la guerre de 14-18, car il en fallait bien un!
Ce statut si particulier va entraîner la Mort, écoeurée par toute cette boucherie, à lui proposer de remonter quelques mois en arrière afin de modifier le cours de l’histoire : puisqu’il est le dernier mort de la guerre, à quoi bon s’étriper sauvagement neuf mois de plus, autant faire l’économie de milliers de mort et mettre la guerre entre parenthèse, en attendant patiemment que le dernier mort passe de vie à trépas, à la date prévue, le 11 novembre 1918, quelques minutes à p[...]
huis clos dans les tranchées
La Grande Guerre qui vit le monde s’embraser n’a pas fini d’inspirer les scénaristes… La tranchée, premier album d’un diptyque, plonge le lecteur dans la boue et le sang qui charrient les horreurs de la guerre.
Se déroulant dans un huis clos étouffant, l’intrigue gravite autour du cadavre d’un soldat français assassiné par l’un de ses congénères. Le scénario écrit à quatre main par Virginie Cady (à qui l’on doit le très sympathique Janus) et Eric Adam distille une ambiance oppressante, tendue et étouffante.
Le dessin de Christophe Marchetti est sobre et nerveux. Sa mise ne couleur traduit plutôt bien la violence du contexte et souligne la tension palpable qui règne dans le confinement des tranchées…[...]
du panache à foison
De Cape et de Crocs s’est rapidement imposé comme une série incontournable, que dis-je comme un monument du neuvième art…
Servie par des dessins superbement léchés, magnifiquement mis en scène et somptueusement mis en couleur… Que de superlatifs me direz-vous? Mais qu’y puis-je puisqu’ils sont plus qu’amplement mérités! Jean-Luc Masbou est l’un des dessinateurs les plus talentueux de sa génération. Il possède un sens du mouvement très affûté et un grand talent pour donner des expressions très évocatrices à des êtres aussi différents qu’un loup, un renard, un lapin et une tripotée d’hommes et de femmes déjantés… Son dessin colle impeccablement à l’univers et aux dialogues très théâtraux imaginé par Alain Ayroll[...]
superbe et bien ficellé
« Révélations » attire d’emblée par un dessin superbe au style affirmé et une mise en couleur impeccable. Alors que le sujet semblait plus appeler à un dessin réaliste, le parti pris des auteurs était des plus audacieux.
Mais le fait est que l’ensemble fonctionne parfaitement… Le dessin d’Humberto Ramos est magnifique, doté d’une personnalité forte. Ses cadrages audacieux dynamise l’album, conférant au scénario une tension soutenue du début à la fin. Il excelle dans le travail autour des expression des personnages principaux et secondaire, parvenant avec brio. Son travail sur les regards est particulièrement remarquable. Là encore, il innove en conférant au personnage principal et à son comparse des yeux noirs que seul un éclat de blanc vient reh[...]
La croisière n'en finit plus de nous amuser
Il y a six mois, les auteurs avaient frappé un grand coup avec le premier opus de cette série totalement déjantée et à l’humour de bon alois… Les voilà déjà de retour avec le second tome… Et autant dire qu’ « un Zèle Imbécile », était attendu au tournant… Et le fait est, que si l’heureuse surprise du premier album qui prenait le lecteur au dépourvu, est passée, cet album est dans la lignée du précédent…
C’est avec un plaisir jubilatoire que l’on retrouve nos caricatures de marins désireux de mettre la main sur un fabuleux trésor et bien décidé à ne pas se laisser ennuyer par leur capitaine qui, reconnaissons le, était à l’origine du cuisant fiasco qui vit les tristes pirates abandonner or, rubis et perles rares sur [...]