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l'envers du décor
dans les coulisses d'un album

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    La Colère de Fantômas
    Les Coulisses


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  • « Mon synopsis. À ce stade, je ne sais pas encore combien de pages ça prendra dans l’album. » (Olivier Bocquet)

  • « Mon découpage. Parfois, comme ici, P1, j’insère une petite doc de référence pour Julie. Quand j’ai fini mon synopsis, je détermine le nombre de pages par séquences avant de commencer le découpage, et j’essaie de m’y tenir. En général, ça revient

  • « Story-board de Julie, page 1. Elle a changé beaucoup de choses, et elle a bien fait. C’est plus simple, plus efficace. Elle a aussi déplacé le texte introductif sur la page de droite. Ça lui laisse plus de place pour le dessin, et ça donnera un ton à l’album. Elle a ceci de commun avec moi que quand elle voit une page blanche, elle veut la remplir… Je lui signale que le boulevard des Capucines est plus large que ça. Elle modifiera plus tard. » (Olivier Bocquet)

  • « Planche 1, noir et blanc. Le boulevard des Capucines est plus large… Et je comprends que ça risque d’être très beau…» (Olivier Bocquet)

  • « La première planche, couleur. Une fois l’album fini, le format de la date va changer, pour tout uniformiser. Avant dernière case : Julie a rajouté le gag discret d’un type qui se casse la gueule à cause du verglas… Toujours pour figurer le froid, je lui ai demandé de mettre des nuages de vapeur devant les bouches sur les deux premières planches. » (Olivier Bocquet)

  • « Planche 1, version définitive. Plusieurs mois ont passé. On revoit toutes les planches pour les dernières modifications. Ici, on a abandonné les contours de bulles bleus, et comme on ne trouvait pas de police informatique qui nous convienne, Philippe Ravon, de chez Dargaud, s’est tapé tout le lettrage à la main. C’est un luxe, mais ça apporte un vrai plus. » (Olivier Bocquet)

  • « Les pages 2 et 3, première version. Je n’aime pas trop la deuxième case p2, et le placement des bulles. On ne comprend pas dans quel ordre ça se lit. Je trouve que ça nuit à la fluidité, et que ce n’est pas très joli. Pour la p3, ce sont les deux dernières cases qui me déplaisent. Je trouve qu’on ne sent pas assez la panique, on dirait plutôt de la mendicité. » (Olivier Bocquet)

  • « Les pages 2 et 3, deuxième version. P2 :Julie a l’idée des pigeons qui bouffent un rat. Violence, mort et cynisme dès la deuxième page, ça me plaît ! Et le regard sait dans quel sens lire les bulles. P3 : C’est mieux, mais je trouve que la femme est encore trop loin. Elle doit « jaillir » à l’image. » (Olivier Bocquet)

  • « Planche 2, N&B. Oui, ça va être beau… J’ai un peu peur que la composition de l’avant-dernière case soit déséquilibrée. » (Olivier Bocquet)

  • « Planche 2, couleur. C’est beau, non ? Mais ce n’est pas parfait. Dans l’avant-dernière case, les flaques d’eau équilibrent un peu la compo, mais l’arabesque étrange n’est pas claire. » (Olivier Bocquet)

  • « L’arabesque étrange a été remplacée par une sculpture dans une alcôve. Avant-dernière case toujours : j’ai insisté pour qu’on voie mieux l’épée de Juve, afin qu’on ne pense pas à un faux raccord. Elle y est, mais il faut une loupe pour la voir… On avait des trucs plus importants à régler. Notez les subtils recadrages de dernières minute opérés par Julie sur certaines cases.» (Olivier Bocquet)

  • « Planche 3, N&B. Rien à dire. Notez tous les détails que Julie rajoute dans la dernière case (et un peu partout, en général) : la vie. » (Olivier Bocquet)

  • « Planche 3, couleur. Pour moi, tout fonctionne. » (Olivier Bocquet)

  • « Pour moi, tout fonctionnait… Mais la veille de l’impression, alors que c’est trop tard, notre éditrice Pauline Mermet fait la judicieuse remarque que la dernière case aurait dû être dans des tons plus froids, pour marquer le fait qu’on est en extérieur, et pour renforcer la rupture... Là, le lecteur distrait pourrait penser un instant que c’est encore un extrait de film. Elle a tout à fait raison, mais on n’a pas le temps de changer… Frustration. » (Olivier Bocquet)

  • « Le prologue, version définitive. Julie a bien fait de le mettre sur la page de gauche, ça ouvre élégamment le livre. C’est elle qui a eu l’idée de la référence à Magritte (grand admirateur de Fantômas). » (Olivier Bocquet)