★★★★☆ Un petit coin de paradis ?
Les vacances de Donald, planche de l'album © Glénat / Bertolucci / BrrémaudNe parvenant plus à fermer l’œil à de la pollution sonore et lumineuse de la ville, Donald embarque son matériel de camping dans sa voiture et fille trouver un petit coin de calme et verdure pour se requinquer un peu.

Après quelques recherches infructueuses, il finit par trouver un petit coin de paradis pour y planter, difficilement, sa tente… Peu habitué à la vie champêtre, Donald va rencontrer de nombreux habitants de la forêt, des fourmis aux plantigrades envahissants, des castors retors et des abeilles ne manquant pas de piquant… sans oublier Tic et Tac, les facétieux écureuils, qui lui joueront mille et un tours pendables.

Les vacances de Donald ne seront clairement pas de tout repos…


Les vacances de Donald, planche de l'album © Glénat / Bertolucci / BrrémaudAprès leur merveilleux Brindille, le formidable tandem formé par Brrémaud et Federico Bertolucci se reforme pour signer une enthousiasmante aventure de Donald dans l’élégante collection Disney / Glénat qui abrite tant de titres jubilatoires…
un album jubilatoire et rafraichissant
Pour l’occasion, les auteurs renouent avec le récit muet qu’ils ont exploré avec un saisissant talent dans la série animalière Love. Et qui mieux que Donald dont les emportements sont célèbres, pourrait mieux incarner le héros d’une histoire sans paroles ?

Dès les premières pages, le talent et la virtuosité de l’italien Federico Bertolucci opèrent. Son Donald s’avère on ne peut plus expressif, tout à la fois drôle et touchant, passant par tout un panel d’émotions que l’artiste retranscrit avec une désarmante facilité, tant dans le visage que dans sa gestuelles et ses postures. Les vacances de Donald, planche de l'album © Glénat / Bertolucci / BrrémaudEt si ses atmosphères urbaines qui horripilent tant Donald s’avèrent drôlement oppressantes, ses décors forestiers sont de toutes beauté, véritable invitation au calme et à la sérénité… Il faut dire que les couleurs chaleureuses et somptueusess de l’artiste renforcent le caractère bucolique de l’histoire, nous offrant des visuels vraiment sublimes, parfois même poétiques. Quant aux animaux venant titiller notre pauvre Donald et mettre sa patience à rude épreuve, ils sont tout simplement irrésistibles… Difficile, une fois encore, de ne pas être bluffé par le sens du mouvement de Federico Bertolucci si doué qu’une fois l’album refermé on a la furieuse impression d’avoir visionné un de ces dessin animé qui a bercé notre enfance !

Le scénario de Brrémaud est tout à la fois léger et rafraîchissant. L’effet madeleine de Proust fonctionnera à plein sur les moins jeunes des lecteurs et les autres se laisseront entraîner par ce récit sans paroles joliment orchestré. Les scènes irrésistibles et pétillantes de malice se succèdent sur un rythme soutenu, ne ménageant pas ce pauvre Donald… Venu pour se reposer au calme, ses vacances ne seront pas très reposantes… Mais il devrait tout de même conserver quelques jolis souvenirs de son court et animé en forêt, de ce retour à la terre, loin du bruit, des fumées et des automobiles !

Les vacances de Donald, planche de l'album © Glénat / Bertolucci / BrrémaudBrrémaud et Federico Bertolucci s’empare du turbulent personnage de Donald pour tisser un récit sans paroles rythmé et jubilatoire.

Fuyant les bruits de la ville, notre plantigrade s’en va camper en forêt pour se ressourcer, y trouver calme et quiétude et y passer quelques jours de vacances. Mais, à l’instar de la ville, la forêt regorge d’habitant tous plus facétieux les uns que les autres ! Pas sûr que ses vacances soient des plus reposantes !

Le récit léger et rafraîchissant du scénariste est superbement mis en image par le trait dynamique et follement expressif du dessinateur dont le sens du mouvement fait une fois de plus merveille.

Successions de scénettes irrésistibles, les Vacances de Donald est un album plein de charmes bucolique qui plaira aux petits comme aux grands…
Chronique by Le Korrigan