Taïga, Laslo et Olive sont le fruit de familles recomposées. Les deux aînés ne s’entendent guère sauf lorsqu’il s’agit de détester leur demi-sœur… Et c’est peu dire qu’ils ne sont guère enthousiastes lorsqu’on leur confie la garde de cette dernière pour la journée…
Mais lorsque cette dernière grimpe à un arbre dont elle ne peut redescendre, ils sont bien obligés de lui porter assistance et de l’aider à descendre… Soudain, c’est le drame ! Une branche craque et les voilà tous trois chutant dangereusement vers le sol ! C’est alors qu’ils sont invoqués par Jasmin, un étrange garçon aux oreilles d’écureuils… Il a besoin de leur service pour passer une mystérieuse épreuve dont il ne peut s’acquitter à cause de son vertige… Le souci, c’est qu’Olive a disparu dans monde étrange… Aussi Taïga et Laslo vont-ils entrer dans le jeu de Jasmin…
Gwénola Morizur, scénariste des poignantes et du bouleversant s’associe à sa sœur Anne-Gaëlle Morizur pour un récit jeunesse entraînant et rafraîchissant…

Nos jeunes héros sont les enfants d’une famille recomposée qui, lorsque commence l’histoire, ne s’apprécient guère… C’est bien simple, ils ne se supportent pas, reprochant sans doute à leurs parents respectifs de s’être séparés pour créer une nouvelle famille et donner vie à un troisième enfant dont ils n’avaient que faire. Il faut dire qu’on peut difficilement faire plus diamétralement opposés… Mais, c’est bien connu, c’est dans l’adversité que naissent les sentiments et les attachements réciproques… Au fil des nombreuses péripéties auxquelles ils vont être confrontés, ils vont apprendre à se connaître et à s’apprécier ! Mais le petit monde dans lequel ils échouent bien malgré eux va mettre en scène un autre personnage, quelque peu délaissé de par sa différence et son angoisse lorsque ses pieds ne touchent pas le sol… Pas de chance lorsqu’on est un « grimpant » et qu’on doit participer à un numéro de haute-voltige pour la cérémonie d’Ostara célébrant la fête du printemps !
Rehaussé par des couleurs chatoyantes, le dessin tout en rondeur de Priscilla Bourgeat met joliment en image cette première aventure de ce qu’il conviendra désormais d’appeler la famille Wood ! La dessinatrice fait montre d’une belle maîtrise de la narration pour cet album qui marque son entrée dans le neuvième art…

Gwenola Morizur, scénariste des bouleversants Montagnes russes et de se jeter à l’eau associe sa plume alerte à celle d’Anne-Gaëlle Morizur et aux pinceaux chatoyant de Priscilla Bourgeat pour un récit jeunesse qui aborde la différence, la confiance en soi et la problématique des familles recomposées…
C’est peu dire que ce n’est pas la grande entente entre Taïga et Laslo. Issus chacun d’une famille décomposée, ils vont devoir s’occuper pour la journée de leur petite sœur Olive, née de leur père et mère respectives… Ils vont néanmoins devoir se serrer les coudes lorsque, après une chute vertigineuse, ils se retrouvent sans elle dans un monde étrange à devoir aider Jasmin à vaincre sa peur du vide…
Ce premier tome des Wood amorce une série jeunesse légère et entraînante qui ravira les lecteurs férus d’aventures et de mondes imaginaires et féériques. Joliment mis en image par Priscilla Bourgeat qui signe avec Haute Voltige son tout premier album, le scénario verra nos jeunes héros évoluer et se rapprocher au fil des nombreuses péripéties qui ponctuent le récit… A la fin, en plus d’avoir trouvé de nouveaux amis dans cette étrange forêt, ils formeront une vraie famille, comme le suggère le titre de l’album !
- C’est quoi ce bouquin ? Tu te prends pour un sorcier ?
- T’y connais rien. Fous-moi la paix.dialogue entre Taïga et Laslo