Lucas pensait légitimement être tiré d’affaire après ses rocambolesques aventures, conséquence de ses vœux catastrophiques et immatures réalisé par la Pierre de Gloom. Mais il se trompait lourdement !

Atomick le fou, son arrière-arrière-arrière-grand-père jusqu’alors pétrifié, a repris vie et est prêt à tout pour retrouver la Pierre qu’il considère comme son bien et comme sa mère, justifiant par là-même son surnom. Il ignore qu’elle est coincée dans Chacha qui tente tant bien que mal de maîtriser son pouvoir… sans grand succès jusqu’à présent !

Lucas, Julia et le facétieux panda roux vont avoir fort à faire pour empêcher l’aïeul d’accomplir ses noirs desseins…

Quel plaisir que de se replonger dans l’univers totalement barré d’Atomick Lucas et son humour décalé absolument irrésistible ! Alors oui, c’est un récit jeunesse comme il se doit destiné… à la jeunesse… Mais il s’avère suffisamment original, inventif et rafraîchissant pour faire passer un bon moment aux… vieux enfants…

Pirate Sourcil signe une fois encore un scénario entraînant truffé de dialogues délicieusement décalés porté par des personnages totalement foutraques, du jeune Lucas, toujours aussi immature mais dont les vœux improbables réalisé lorsqu’il était en possession de la Pierre de Gloom vont plus d’une fois lui sauver la mise en passant par Julia, l’écolo gentiment intégriste bien plus mûre que son compagnon de galère, sans oublier Chacha (non, ce n’est pas un chat !) dont les répliques décalées font mouche à chaque fois et participent grandement au plaisir que l’on prend à suivre leurs aventures… L’aïeul maboul qui souhaite plus que tout retrouver sa pierre n’est pas en reste ! Après avoir passé plusieurs décennies sous la forme de statue, il s’avère étranger au progrès et assez peu en phase avec notre époque, ce qui donne lieu à des quiproquos irrésistibles, du rendez-vous manqué aux souhaits inopérants… La confrontation avec les joyeux drilles s’avère haute en couleur alors que la dernière séquence donne furieusement envie de lire le troisième opus de la série ! Eh oui, nous sommes clairement devenus accrocs !

Expressif et tout en rondeur, le dessin de Francesca Carita met en scène avec une rare efficacité le récit débridé d’un Pirate Sourcil pour le moins inspiré. La dessinatrice italienne semble prendre un plaisir certain à animer nos jeunes héros, qu’ils fussent humains ou renard roux ! Son découpage s’avère quant à lui bougrement efficace et son travail accentue l’aspect humoristique et déjanté de l’histoire…

Tout droit sorti de l’imagination débridé de Pirate Sourcil, on retrouve avec un réel plaisir l’univers et les personnages joyeusement barrés d’Atomick Lucas…

Loin d’être sortis d’affaire, l’immature Lucas, la réfléchie Julia et le facétieux Chacha vont devoir affronter le terrible Atomick le fou, bien nommé arrière-arrière-arrière-grand-père du premier, bien décidé à récupérer SA pierre de Gloom pour assouvir sa soif de pouvoir et ses noirs desseins… Ce qui inquiète quelque peu la bestiole vu que l’artefact se trouve être en ce moment dans son ventre, pouvant si besoin était que la gloutonnerie est un vilain défaut !

L’histoire déjantée du scénariste est rythmée par des dialogues irrésistibles et portée par le dessin follement dynamique et délicieusement cartoonnesque de l’italienne Francesca Carita… Fun et rafraîchissant, Atomick Lucas s’adresse à un jeune public… Mais si vous n’êtes par le public cible et que vous avez gardé une âme d’enfant, ne passez pas à côté de cette série rocambolesque et humoristique pleines de charmes et de magie !

- euh… c’est normal ce trou ?
- Un passage secret !
- Tu sais où il mène ?
- Je me perds déjà dans les pièces officielles alors si en plus y’en as des cachées…dialogue entre Chacha et Lucas