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Entretien avec Mor
interview accordé aux SdI en juin 2012


Bonjour et tout d'abord, un grand merci de vous prêter au petit jeu de l'interview!
Question liminaire: êtes-vous farouchement opposé au tutoiement?

Si vous me promettez que cette aventure sera sans promesses et sans lendemain : alors soyons fous et tutoyons-nous !

Merci smiley
Peux-tu te présenter en quelques mots? (parcours, études, âge et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse…)

Marcel Morote depuis 60ans et MOR depuis 30 déjà ! Une école graphique qui n’a rien donné pour moi car je préférais hanter les bureaux de PILOTE de l’époque ou des grands noms de la bd m’ont parlé, crayon en main, du boulot. J’ai surtout gagné mes galons sur le tambour.
Pour mes numéros de comptes et cartes bancaires, faut que j’en avise mes banquiers Suisses et des Caïmans.

 Hermes Trimegiste © Mor / Sandawe Enfant, quel lecteur étais-tu? Quels étaient tes auteurs de chevet?
Assidu et rêveur. Hergé savait déjà donner du rêve à ses lecteurs et à moi en particulier. Je recopiais les premières vignettes « d’Objectif Lune » sur les murs de ma chambre à la grande joie de ma mère
Mais pas de mon père !

Qu'est ce qui t'a donné envie de devenir auteur de BD? Quelle est la rencontre la plus marquante de ta (jeune) carrière?
Oh la la ! Tant de dessinateurs de talent et de génie, ce serait trop long de tous les citer.
Mais je suis sûr qu’auteur de bd c’est plus qu’une envie, c’est une folle maladie.

Quelles sont les grandes joies et les grandes difficultés du métier?
Difficulté de faire un dessin et la joie de le voir presque bien fait. Métier de Fou, j’vous dis.

Qu’est ce qui t’as séduit dans le projet de Cédric Mainil?
J’étais depuis trop longtemps sur le moyen-age et la croisade des Albigeois au 13eme siècle. Je voulais changer d’époque. Et à travers le scénario du chevalier mécanique je voulais entendre le galop des chevaux sur les pavés de Paris, le choc des fleurets lors des duels et revoir la mèche rebelle de Jean Marais dans « Le Bossu et Lagardère ».


Comment as-tu rejoint l'éditeur Sandawe? Qu'est-ce qui t'as séduit dans cette aventure éditoriale?
Presque par hasard. J’ai reçu un mail de Patrick Pinchard qui me disait que le projet du « Chevalier Mécanique » était retenu. Alors que personnellement je n’avais encore rien envoyé ! C’est Cédric ( mon scénariste) qui avait tout fait. Que Dieu le voit!

Côté auteur, qu’est-ce que cela change de travailler chez un éditeur participatif comme Sandawe?
Pour une fois je ne me sentais plus isolé à ma planche, je sentais confusément le poids de la curiosité et des questionnements des édinautes, leur participation morale et amicale et cela a beaucoup fait avancer le projet. Je leur dis encore merci.

Le rough, le premier découpage © Mor / Sandawe Mettre en scène cette intrigue, d'inspiration historique, a-t-elle nécessité de longues recherches iconographique? Quelles furent tes principales sources documentaires?
Cela peut paraitre étrange, mais avec Cédric nous ne nous connaissons pas, physiquement s’entend. Mais nous travaillons par mails et téléphone et ça fonctionne bien. Après son scénario et sa doc (images d’époque, plans anciens et le net) , je commence ma cuisine interne par le découpage page par page, des gribouillis-crayonnés que je lui transmets, il valide (ou non). Puis je crayonne encore et quand nous sommes sur la même longueur d’ondes, j’encre. Puis je lui envoie les originaux qu’il transmet à Sylvio notre génial coloriste.

Quelle étape préfères-tu dans l’élaboration d’un album?
Justement celle-ci, découpage et préparation. Tout est possible à ce moment. Comment un mot écrit devient dessin, c’est une alchimie que je ne peux expliquer.

Le second tome du Chevalier Mécanique a été financé en un temps record… Où en est l’avancée de ton travail sur l’album?
A l’heure à laquelle nous parlons : Page 22 et fin du découpage de tout l’album.

Tous médias confondus, quels sont tes derniers coups de cœur?
C’est un cd musical. Istanbul de Jordy Savall.

Pour finir et afin de mieux te connaître, voici un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…

Si tu étais…


Le Chef du Saint Sacrement © Mor / Sandawe un personnage de BD : Le marsupilami. C’est dans l’air …
un personnage biblique : L’oeil qui regardait Cain.
un personnage de roman : Harry Dickson de Jaen RAY
un personnage de théâtre : Thomas Diafoirus du malade imaginaire. J’ai joué le rôle à l’école !
un personnage de cinéma : La vilaine sorcière de Blanche -neige
un instrument de musique : La Gibson SG d’Eric Clapton.
un jeu de société : La bataille aves des petits, parce que je peux tricher.
une recette culinaire : A 90 kgs , je prends un joker !
une ville : Le village de Bugarach dans l’Aude !
une boisson : 50 kgs de patates, un sac de sciure de bois et il t’en sortait 25 litres de 3 étoiles à l’alambic. ( M. Audiard)
une pâtisserie : Chocolat !
un proverbe : « Un moustique dans la chambre et tu ne dors pas de la nuit » C’est de moi, cette nuit !

Un dernier mot pour la postérité ?
Je n’ai pas dit mon dernier mot.

Un grand merci pour le temps que tu nous as accordé !!!

Ulysse d’Astarac de Frontailles © Mor / Sandawe
Le Korrigan