Bonjour et merci de te (re)prêter au petit jeu de l’entretien…
Bonjour et merci beaucoup à toi, c’est un plaisir, avec des gens si passionnés !
Quoi de neuf depuis le dernier entretien que vous nous avez accordé ?
Depuis la dernière interview, il y a eu la quatrième aventure du « Psycho Investigateur » parue en 2017 aux Editions Petit à Petit, « L’Héritage de l’homme-Siècle », mais il a été déjà chroniqué — avec enthousiasme — sur ce site ! Merci encore
Quelles sont pour toi les grandes joies et les grandes difficultés du métier?
Les joies sont très grandes, c’est un des rares domaines artistiques où l’on peut maîtriser tout, ou presque, de A à Z. Par analogie avec le cinéma, un auteur de BD peut être à la fois le réalisateur, le scénariste, le responsable de casting, le directeur de la photographie, le cameraman, le monteur, etc. Beaucoup de responsabilités, mais c’est excitant. En l’occurrence, avec Cyril Lieron nous sommes à deux (tout comme avant avec Erwan Courbier), et j’avoue que de se sentir une « équipe » aide à gérer le poids et surtout (dans notre cas au moins) garantit en général une meilleure qualité.
Comme nous faisions avec Erwan, avec Cyril nous faisons le scénario à deux, ce qui est très agréable entre amis de longue date. Puis je fais les dessins et couleurs.
Après, il y a d’autres difficultés dans le métier, on parle beaucoup du statut des auteurs, des retraites et des rémunérations. C’est effectivement de plus en plus dur, c’est vrai. On pourrait en parler longtemps. À quand une paye minimum par page ou par album, en-dessous de laquelle on ne pourrait pas légalement descendre… ?
Comment définirais-tu le métier de dessinateur de BD ?
Comme beaucoup de métiers artistiques, c’est un métier de passionnés. Vue la hauteur des rémunérations, il faut vraiment l’être pour continuer sur le long terme. Comme je l’évoquais ci-dessus, c’est aussi cette impression de multiplier les casquettes qui est aussi excitante. C’est un métier vraiment très complet. Là où dans l’illustration (discipline que j’adore aussi) l’artiste doit déjà bien composer son image et l’exécuter de manière harmonieuse, plaisante et pertinente, le dessinateur de BD doit le faire pour chaque case, à raison de 8 cases en moyenne par page, c’est donc forcément un travail de titan. Il y a un vrai challenge là-dedans, c’est stimulant autant que taxant. Je pense que même parmi les amateurs du 9° art, peu de gens réalisent vraiment la quantité délirante de travail que nécessite un album complet. Il n’y a pas de miracle : un auteur seul ne pourra pas fournir un album vraiment qualitatif tous les 5-6 mois comme l’industrie du livre l’exigerait. Il y a quelques exceptions bien sûr pour des auteurs ayant un style vraiment rapide.
Comment as-tu fait la connaissance de Cyril Liéron qui signe le scénario de votre dernier album ?
Nous étions au lycée ensemble à Paris, on s’est rencontrés en classe de première. Ca fait des années et des années qu’on avait envie de faire un projet BD ensemble, et a fortiori un projet Sherlock Holmes, dont nous sommes tous deux fans. Nous travaillons le scénario à deux lors de longues séances de brainstorming, suivi d’un ping-pong d’allers-retours pour les dialogues, dont Cyril lance le premier jet.
Aussi, il a un regard exigeant mais constructif sur des détails de dessin : positions ou mouvements peu naturels, problèmes anatomiques… Ou encore les couleurs. C’est tout à fait logique : il a grandi en observant son père Philippe Luguy, et a été lui-même coloriste de BD pendant des années.
Comment est née cette jubilatoire série qu’est dans la tête de Sherlock Holmes ? Comment as-tu rencontré l’œuvre de Doyle et quelle nouvelle ou roman conseillerais-tu à un lecteur désireux de découvrir les enquêtes du célèbre détective de Baker Street ?
Mon premier contact avec Sherlock Holmes : le splendide « Le Secret de la Pyramide » (« Young Sherlock Holmes » en Anglais), vu au cinéma lorsque j’avais 10 ans. Puis juste après, le Chien des Baskerville avec Peter Cushing (Hammer Films 1959). Quelques années après j’ai commencé à lire les romans et nouvelles de Conan Doyle, dont mon grand frère m’avait donné le goût en adaptant certaines d’entre elles pour des scénarios de Jeux de Rôles (du Donjons & Dragons, étrangement !). Cyril, moi, et notre ami commun Erwan avons pratiqué le Jeu de Rôles ensemble pendant des années. C’est malheureusement bien rare que nous ayons le temps d’y jouer, à présent.
C’est tout naturellement que nous avions envie de faire ce projet ensemble avec Cyril (Erwan étant un peu moins fan que nous de Sherlock), mais il existe tant d’adaptations, BD ou autres, que ce n’était pas évident. Puis lorsque j’ai eu l’idée de traiter visuellement l’intérieur de la tête de Sherlock Holmes, avec la présence du fil de son enquête traversant les pages, j’en ai parlé à Cyril et là on s’est dit que c’était suffisamment différent pour valoir le coup de s’y atteler.
Pour un nouveau lecteur des romans et nouvelles, je conseillerais d’abord Le Chien des Baskerville ou Le Signe des Quatre. Ou pour déjà avoir un avant-goût encore plus rapide, pourquoi pas la courte nouvelle Flamme d’Argent, une de mes préférées. Ou pour les fans de Jeux de Rôles, « Le Rituel des Musgrave » qui est une sorte de chasse au trésor.
Les intrigues de Sherlock transposée à la sauce heroic-fantasy, en voilà une excellente idée
Je ne sais pas si c’est à démocratiser…
Mais on a toujours bien aimé les scénarios d’enquêtes, dans tous les types de Jeu de Rôles, alors…
Comment as-tu abordé ce nouveau récit enthousiasmant et graphiquement follement inventif ?
Il a suffi de se baser sur les mots employés par Doyle dans les livres. Il fait parler Holmes, qui décrit le cerveau humain comme une « mansarde », un grenier, où il convient d’entreposer les éléments utiles au métier d’enquêteur… La représentation sous forme de grenier irréel, ayant la forme de sa tête, coulait donc de source. Quant au fil de l’enquête, il est si souvent mentionné dans les histoires que là aussi, ça s’est imposé. Un autre exemple : la connaissance parfaite de Londres qu’a Sherlock sur le bout des doigts. Du coup, on inclut dans le récit les cartes des quartiers de Londres traversés, au beau milieu des pages de l’enquête.
Composer ce récit victorien a-t-il nécessité de longues recherches iconographiques ? Quelles furent tes principales sources d’inspiration ?
Oui, bien sûr, mais c’est passionnant ! Ca fait partie du plaisir de la création d’une fiction comme celle-là. Beaucoup de livres, et des recherches poussées sur le web, bien sûr. Un de mes livres les plus utilisés est le livre du « Sherlock Holmes Museum » de Londres, à Baker Street, bourré de photos d’intérieurs et d’objets. Mais tout récemment j’ai eu la joie de sympathiser avec Thierry Saint-Joanis, président de la Société Sherlock Holmes de France, qui m’a donné très gentiment quelques informations pointues qui nous manquaient. Puis avec Daniel Henocq, membre aussi de la SSHF, qui a fait l’excellente chaîne Youtube « Sher[un]locked » (que je vous conseille, abonnez-vous !). Ce dernier ma offert un livre qui va me servir pour la suite de nos aventures, de loin celui qui contient le plus de photographies du Londres Victorien ! « The Authentic World of Sherlock Holmes », de Charles Viney. Merci à Thierry et à Daniel !
Il y aussi les inspirations graphiques : principalement les gravures anciennes du 19° siècle et cartes, dont je fais un peu collection, j’en ai beaucoup chez moi. C’est ce qui m’a donné envie, pour un aspect vraiment immersif, de restituer dans notre BD l’aspect « papier jauni », et les couleurs imitant l’aquarelle un peu débordante, comme les rehauts colorés placés sur les gravures de l’époque. L’encrage imite les hachures fines de ces mêmes gravures.
Quelles sont tes (p)références en matière de BD victorienne?
Je suis un fan de « Fog », la série BD de Roger Seiter et Cyril Bonin. C’est extrêmement rare en BD de lire des enquêtes aussi fouillées, pleines d’indices. L’ambiance Victorienne, tant dans le scénario que les dessins et les couleurs est très bien renie et immersive. Bien sûr aussi The League of Extraordinary Gentlemen, surtout les premiers cycles. Le diptyque Scotland Yard, de Stéphane Perger et Dobbs (collection 1800 chez Soleil) est très bon. Quelles ambiances ! Aussi, graphiquement, j’ai adoré « Macabre » de Pedro Rodriguez (adaptations de nouvelles Victoriennes d’Edgar Poe entre autres écrivains), qui est incroyable du point de vue du style.
Définitivement, en plus d’être un dessinateur brillant et talentueux, tu as très bon goût
Ha ! ha ! Je ne sais pas. Mais d’une façon générale, je dirais que pour moi l’ambiance créée par une œuvre (BD ou autre) est au moins aussi importante que la qualité de l’histoire elle-même.
Quelles informations pointues Thierry Saint-Joanis vous a-t-il dévoilées ? … Si tant soit est que cela ne gâche pas la découverte de l’enquête bien évidemment…
Principalement des datations « officielles » d’évènements dans les histoires de Sherlock Holmes. Car on voulait que notre enquête s’inscrive dans la chronologie des vraies histoires du « canon » (nom donné par les holmésiens pour désigner l’ensemble des romans et nouvelles de Sherlock Holmes). Nous souhaitions autant que possible que notre histoire puisse plaire aux néophytes comme aux connaisseurs. Avoir le soutien et même l’approbation de la Société Sherlock Holmes de France est une très grande fierté pour nous, et un grand honneur.
Je me suis souvent demandé comment Arthur Conan Doyle construisait ses enquêtes et agençait les différents indices pour former un tout diaboliquement cohérent… Quelle fut votre méthode de travail pour construire la mécanique de cette enquête ? Votre expérience de rôliste a-t-elle aidé ?
Doyle avait une rapidité et une facilité d’écriture incroyables, … que nous n’avons pas ! Donc c’est beaucoup de travail, sur lequel on revient de nombreuses fois, couche après couche.
Mais clairement, oui — et c’est une très bonne question ! — l’expérience du jeu de rôles est vraiment un « plus » pour créer des scénarios et des personnages cohérents, on se le dit souvent avec Cyril et Erwan. Le meilleur exemple : le fait que les personnages aient des caractéristiques, capacités et pouvoirs chiffrés /et quantifiables dans les JdR aident à définir très clairement ce qu’ils peuvent faire ou ne peuvent tout simplement pas faire ! Franchement, j’aimerais que davantage de scénaristes de films, de comics, etc, s’y essayent, ça nous éviterait les incohérences si fréquentes et énervantes (super-héros, Star Wars, Harry Potter, et même Seigneur des Anneaux…) où un personnage vraiment faible bat de manière absurde un personnage vraiment fort. C’est incontestablement une culture et une expérience qui avantage le scénariste praticien du JdR par rapport au scénariste classique qui aura plus de mal à créer de la fiction fantastique crédible.
Le découpage graphique du récit a-t-il été écrit parallèlement à l’écriture du scénario ?
Oui, parfois en simultané quand les idées de mises en pages venaient directement. Parfois après l’écriture des dialogues. Par contre le synopsis dans sa globalité est écrit de manière détaillée bien en amont.
En plus d’être captivante, la lecture de l’album s’avère particulièrement ludique. Outre l’aspect grisant de se promener dans la tête du célèbre détective, vous avez, avec ton comparse scénariste, proposé d’étranges et fascinantes expériences de lecture… Où puisez-vous votre imagination graphique et narrative débridée ?
Ce genre de procédés (découpe dans la couverture, utilisation de la transparence du papier, le recourbement d’une page, etc) vient le plus souvent du livre jeunesse. Je pars du principe que nombreux sont les adultes qui aiment l’aspect ludique, ou simplement être surpris, les enfants n’ont pas ce monopole ;) Ce n’est pas facile de convaincre certains éditeurs de cette démarche, au nom du sacro-saint clivage du public adultes / enfants. Bref, je n’ai rien inventé sur ces procédés en eux-mêmes, si ce n’est de les avoir déclinés dans le cadre d’une histoire d’enquête / aventure, genre qui traditionnellement n’a pas le « droit » de profiter de procédés expérimentaux. Ca me plaît de les démocratiser. Je pense, — contrairement à pas mal d’éditeurs — que la majorité des gens aiment l’originalité… Encore faut-il leur proposer.
C’est ce que Petit à Petit (éditeur de Psycho Investigateur) et Ankama (pour Dans la Tête de Sherlock Holmes) ont apprécié sans réserve, et nous les en remercions vivement !
Pour celles de Psycho Investigateur tout comme pour DTSH, les couvertures ajourées ont été conçues dès le départ avec cette optique. Mais toutes peuvent fonctionner même s’il n’y avait pas de découpe dans une édition plus classique. A chaque fois c’est un gros travail supplémentaire, millimétré et même un peu risqué car on demande aux imprimeurs un produit difficile à créer. On s’en remet à eux et à leur grand savoir-faire.
Quel(s) outil(s) utilises-tu pour composer tes planches ?
Mine bleue pour le crayonné, encrage aux feutres noirs résistants à la lumière (Pigma Micron et Faber Castell), puis mise en couleurs sur ordinateur, en prenant soin de garder un aspect le plus naturel possible. Le fond de papier jauni est ajouté au moment des couleurs sur ordinateur.
Dans quelle ambiance sonore travailles tu habituellement ? Silence monacal ? radio ? musique de circonstance ?
Dans les phases de concentration (scénario, recherches de mise en pages…), soit le silence, soit des musiques de films d’ambiance Victorienne, en évitant celles qui sont trop bruyantes. Puis dans certaines phases de dessin et de couleurs, et surtout pour la totalité de l’encrage, il y a moins besoin de concentration. Donc là c’est soit des livres-audios (Sherlock, autres livres Victoriens, ou autres), soit si j’ai vraiment besoin d’énergie, de la musique pas du tout Victorienne ;) (hip-hop, soul, salsa etc). Si vous pensez qu’il n’y a pas de lien possible entre Hip-hop et les visuels d’inspiration Victorienne ou steampunk, il faut regarder les couvertures de disques que j’ai faites. ;)
Quelle bande-son conseillerais-tu pour accompagner la lecture de l’album ?
La formidable B.O. du superbe film « Le Secret de la Pyramide / Young Sherlock Holmes » , la B.O. de « Penny Dreadful », la B.O. du film « L’Illusionniste », la B.O. du film « Mr Holmes », la B.O. du film « From Hell », la B.O des films de la Hammer…
J’ignorais que tu avais signé des couvertures de disque ! D’ailleurs, peux-tu nous dire quelques mots sur tes autres activités graphiques, en dehors de la BD…
J’ai illustré une douzaine de couvertures d’albums de Hip-Hop/Rap (américains et anglais), souvent en format digital mais parfois CD et vinyl. Et dans 90% des cas c’était vraiment de la musique que j’écoute, voire dont je suis fan. Donc forcément, c’est très plaisant de faire ça !
J’ai fait aussi quelques couvertures de romans jeunesse. Je faisais beaucoup d’illustration de presse, mais c’est maintenant extrêmement rare. La BD ainsi que quelques commandes personnelles de dessins, aquarelles ou peintures m’occupent pleinement.
Que fait Benoît Dahan lorsqu’il ne dessine pas ? Quelles sont tes autres passions?
Ecouter de la musique sans cesse ! Je suis frustré car si j’avais plus de temps j’en ferais aussi, j’ai même un peu de matériel pour faire de la musique électronique (je n’aime pas cette appellation) / hip-hop.
Lire des BDs et des comics U.S. (Batman, Hellboy, Green Lantern etc). J’ai trop peu de temps pour tous les autres loisirs à cause du travail sur la BD, mais lorsque j’ai un moment je joue en famille ou avec Cyril à des jeux de plateaux (Pandémie Cthulhu, Les Demeures de l’Epouvante…). Idéalement, je jouerais davantage aux Jeux de Rôles, le loisir idéal pour moi. Mais il faut du temps pour cela. Cependant, avec Erwan nous avons eu la joie — trop rare — de jouer deux scénarios courts de l’Appel de Cthuluhu cet été ensemble.
Le tome 2 est-il déjà bien avancé ? Et, franchement, on se disait qu’un second ou troisième cycle serait une très bonne idée au vu de la qualité de cette mise en bouche ! La chose est-elle envisageable ?
Le scénario est complètement écrit depuis longtemps. Les dialogues sont en cours. Et pour ce qui est du dessin j’en suis au tout début ! Il faudra un an pour avoir la suite.
Oui, un second cycle est effectivement prévu. Devant le bon démarrage de cette BD (un 4° tirage a été lancé début septembre !), nos éditrices nous ont dit que nous pouvions réfléchir à une autre enquête de Dans la Tête de Sherlock Holmes après ce premier diptyque ! Nous avons déjà des débuts d’idées. On tâchera si possible de faire plutôt un one-shot, de 62 pages par exemple., pour varier les rythmes et ne pas toujours faire attendre les lecteurs.
Quels sont tes projets présents et à venir ?
Il y en a des tas, mais ce serait déraisonnable d’y penser alors que je suis agréablement accaparé par notre Sherlock pour un bon moment. Ceci dit, il est question de développer avec Ankama un Jeu de Société / plateau sur notre BD, ce qui m’enchante carrément ! Nous allons nous y pencher bientôt, j’ai déjà des débuts d’idées.
En voilà une excellente nouvelle !
Tous médias confondus (ciné, bd, jeu, spectacle, roman, série, JdR, musique…), quels sont tes derniers coups de cœur ?
BD : Le Joueur d’Echecs de David Sala. J’en ai trop en attente de lecture chez moi, mais je crois qu’il y a des pépites dans ma liste d’attente !
Jeu : Pandémie Cthulhu.
JdR : la dernière version de Star Wars JdR avec les dés ornés de symboles à la place des chiffres. (J’ai envie de tester ce principe sur le Livre des 5 Anneaux.)
Livre (roman) : Arthur & George de Julian Barnes
Film : BlacKKK Klansman de Spike Lee ; Green Book ; L’Affaire Henri Pick ; Avengers Infinity War & Endgame ; Spiderman into the Spiderverse pour l’innovation visuelle…
Séries : Black Mirror, Daredevil. Et pas mal de choses comme Umbrella Academy mais qui ne vont pas jusqu’au coup de cœur pour moi (Game of Thrones n’est pas dans mes favoris). Rien ne m’a autant accroché depuis Breaking Bad, niveau séries. Mais je manque de temps donc j’ai forcément loupé des choses !
Un grand merci à toi pour le temps que tu nous as accordé !