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Entretien avec France Richemond
interview accordée aux SdI en Novembre 2020


Bonjour et merci de vous prêter au petit jeu de l’entretien…
C’est avec plaisir

Question liminaire : êtes-vous farouchement opposé au tutoiement ? Si oui, je me ferais violence mais je sais qu’un « tu » risque tôt ou tard de partir tout seul pendant que je nettoierai mon clavier…
Je préfère le “tu”, moins formel. C’est d'ailleurs un des plaisirs de ce petit monde de la BD. Je travaille aussi dans le monde des Musées et je t’assure que c’est bien plus pesant...

Merci à toi…

Peux-tu nous parler de toi en quelques mots ? (parcours, études, âge et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de comptes numérotés en Suisse ou aux Îles Caïmans ?)

J’adorerais avoir un compte en Suisse ! Encore plus aux Îles Caïmans (c’est plus exotique, on doit pouvoir faire du surf en allant papoter avec son banquier)... Mais je ne suis pas sûre que la BD soit le meilleur moyen pour y parvenir.

Soyons sérieux… Je suis avant tout une lectrice passionnée de bd. Adolescente, j’y ai trouvé une nourriture qui me comblait davantage que le roman ou le film (que j’adore, par ailleurs…). Je suis restée cette lectrice et je tente, histoire après histoire, d’écrire l’album que je rêve de lire…

J’ai fait des études d’histoire approfondies, et donc c’est facile pour moi de faire profiter à mes lecteurs de ma capacité à remettre en clair les événements du passé. Mais ce ne sera peut-être pas toujours le cas. J’adore la science-fiction et surtout l’anticipation et j’aimerais peut-être un jour me plonger dans une histoire d’un style différent.

La Couronne de Verre, le Roi Charles VI © Delcourt / Tommaso Bennato / France RichemondPeux-tu nous en dire davantage sur ton travail dans le milieu des musées ?
Je suis conférencière des musées nationaux, attachée principalement au Louvre, et au Grand Palais à Paris. C’est un terme un peu pompeux pour dire que je fais visiter les musées. Cela peut être une visite de base, ou plus spécialisée, voire carrément pointue.

Quelle est ton œuvre d’art médiévale favorite ?
Houlà, cette question est trop compliqué ! Le Moyen-Age, c’est 1000 ans d’histoire avec des identités si différentes… Et crois moi, il s’en est passé des choses en 1000 ans… D’ailleurs ce découpage du temps est totalement abstrait. Comment veux-tu que je le réduise à une seule oeuvre ? Et puis dans ma passion pour cette période il y a surtout l’atmosphère qui a du mal à se fixer sur une seule chose (puis je n’aime pas choisir).

Alors je dirais que l’architecture est au coeur de tout. Un lieu comme Carcassonne, Collonges la Rouge, ou Belcastel ou encore le musée de Cluny... Un lieu où tu peux te promener en t’imaginant là-bas, c’est immense… (si tu réussis à faire abstraction des touristes). Les livres aussi, les enluminures sont parmis les oeuvres les plus pures pour retransmettre l’âme médiévale qui nous échappe. Comme “Les très riches heures du duc de Berry”, mais ce n’est qu’un exemple. As-tu entendu parler du “Bestiaire d’Oxford”, du “Livre de Kells”, du “Livre de la chasse de Gaston Phébus” ? Des chefs d’oeuvres ! En peinture, Paolo Uccello, avec ses “Bataille de San Romano”, par exemple, si monumentale et créative, mais n’est-ce pas déjà la Renaissance ? Uccello est déjà un maître de la narration. Et puis nous avons des myriades d’oeuvres religieuses, des Maries à l’infinie, peintes à tempera sur bois, un peu maladroites, mais si tendres… Et si tu entres dans une église tu trouveras des statues un peu frustres, mais grandioses. En fait, le Moyen Age, c’est un temps de genèse où nous n’avons pas toujours le nom des artistes, un temps en recherche et c’est cette recherche, parfois tâtonnante ou maladroite, qui me touche…

La Couronne de Verre, Jean, Duc de Berry © Delcourt / Tommaso Bennato / France RichemondEnfant, quelle lectrice étais-tu et quels étaient tes livres de chevet ? La BD a-t-elle toujours occupée une place de choix ?
Hé oui… François Bourgeon et ses “Passagers du vent” est sans doute responsable de ce que je suis aujourd’hui… Tout comme Vicomte et sa “Balade au bout du monde”… “Les Naufragés du temps” et “Le vagabond des limbes”, aussi… Et puis Andréas et son monde si décalé, et surtout Caza, tant pour son côté satirique de notre société que sa science-fiction… Il y en aurait beaucoup d’autres : Blacksad, Bilal… Dylan Dog… Plus récemment, le scénariste Mosdi m’a entraîné dans ses rêves et la série Universal War One est vraiment efficace…


D’où te vient cette passion de l’histoire qui sous-tend chacun de tes albums ?
Il y a beaucoup de très bon scénaristes… Il y en a moins qui ont cette formation d’historien, et lorsqu’on n’est pas familiarisé avec une période, on fait si facilement des contre-sens…
S’inscrire dans l’Histoire, avec un grand “H”, sans la trahir, pour raconter une “BONNE” histoire… Tout l’enjeu est là !

Et puis c’est passionnant … L’historien est bloqué. Il ne peut parler que de ce dont il est certain, ce qui est corroboré par des faits incontestables. Inutile de dire que c’est rarement le cas. Où bien signifier clairement qu’il ne s’agit que d’une hypothèse.… D'où le côté confus et rébarbatif de la plupart des livres d’histoire… Moi je suis libre ! Je me coltine, vraiment, avec les faits. Je commence par regarder les études d’historiens, mais, surtout lorsqu’elles sont facilement accessibles, je reviens aux sources… Et là… Je laisse poindre les questions : que s’est-il vraiment passé ?? Et si une explication réunissait toutes les interrogations ? Créant une l’hypothèse… Qui apparaît, sournoise, s'efface puis revient… Je suis une chasseuse, en fait… Et là, dans ma tête, naît une histoire, spontanément… Si elle me transporte, elle aura, peut être, des chances de séduire le lecteur. Il faut être sincère et intègre et ne pas oublier que je dois déjà me séduire moi-même pour intéresser le futur lecteur…

La Couronne de Verre, croquis de Guillaume Duchatel © Delcourt / Tommaso Bennato / France RichemondComment as-tu rencontré Nicolas Jarry avec qui tu as signé le Trône d’Argile et la Rose et la Croix ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette épopée historique se déroulant durant la Guerre de Cent ans ?
Nico … C’est presque un membre de ma famille. Et c’est en mangeant des cerises dans son jardin que nos premiers projets ont jaillis… Aujourd’hui nous ne travaillons plus à quatre mains, mais nous faisons de grandes promenades au bord de l’étang, avec nos chiens. Nous refaisons le monde, parlons santé, alimentation, société…

Quant au Moyen Age ? Cela a toujours été mon époque favorite. Enfant, j’étais attirée par le sombre de cette période, même sa violence… Mais aussi la lumière exaltante qui en ressort comme par contraste. Mon attirance est peut-être esthétique ? Les châteaux ? La grandeur des cathédrales ? Ou cela vient du fait que tout y semble possible, le meilleur comme le pire ? D’ailleurs les romans de chevaleries sont si épiques. Alors lorsque j’ai commencé à écrire des histoires elles se sont naturellement posées aux temps médiévaux.

Après un roman, Sphinx, Nicolas et moi nous avions entrepris une série bd “La Rose et la Croix”... J’aimais notre collaboration et j’avais envie de lui proposer un autre projet, justement au Moyen Age. Le personnage de Jeanne d’Arc me fascinait. Nous avons plus de sources sur cette jeune fille que sur n’importe qui au Moyen Age, même le plus grand des rois. Des anecdotes sur son enfance, des citations de ce qu’elle a dit à tel ou untel. Beaucoup de faits dont certains très intimes ce qui est incroyablement rare pour la période. Voilà quelle fut l’amorce...

Quelles sont pour toi les grandes joies et les grandes difficultés du métier ?
Difficultés ? Je dirais le stress. Et parfois me concentrer sur un seul projet alors que j’en ai plusieurs en cours… Mais c’est surtout du bonheur… Et lorsque l’on reçoit les planches c’est magique… L’histoire qui courait dans ma tête a été capturée, mise en forme et est devenue réelle… C’est parfois très émouvant.

Mais cette petite histoire a encore tout à faire. Il lui faut trouver son public si elle veut exister vraiment car sans lecteur, l’éditeur l'abandonnera et il n’y aura pas de suite…

La Couronne de Verre, recherche de personnage: Sal Trogne © Delcourt / Tommaso Bennato / France RichemondTu signes le scénario de Jeanne qui s’intègre à la collection des Reines Sanglantes… Qu’est-ce qui vous attirait dans le destin de cette Reine ?
C’est un (tout) petit personnage des “Rois maudits” de Druon. Mais j’ai tout de suite pensé qu’elle avait du potentiel… Et j’ai adorée cette reine, la manière dont je l’ai imaginée, en utilisant de manière exhaustive le très peu que l’on sait d’elle … Mais cette collection a une connotation : “Les reines de sang” ! Ce n’est pas rien… J’ai donc joué le jeu en la montrant particulièrement sans morale, déchirée entre les enjeux médiévaux du bien et du mal. Monstrueuse, un peu, manipulatrice, machiavélique… Et pourtant si émouvante, touchante. Une très grande Dame. Le dernier tome paraît le mois prochain. C'est une série finie ! C’est toujours quelque chose de spéciale, pour un auteur, d’être allé au bout d’un projet, surtout celui-ci, commencé en 2012 et qui a bien failli ne pas se faire.

En parlant de Maurice Druon justement, que pensez-vous de ses Rois Maudits, en tant que lectrice tout d’abord et en tant qu’historienne ensuite ?
En tant qu’auteur, il pourrait être mon maître, si je ne l’avais découvert si tard. Au tome 2 ou 3, je ne sais plus, du Trône d’Argile, j’ai lu une critique qui me comparait à Druon. J’ai été flattée, et un peu honteuse de ne connaître que la série télévisée de 1972, et encore c’était un très vieux souvenir. J’ai donc eu envie de le lire… C’est vraiment super bien fait. Il emporte le lecteur dans son imaginaire. Et j’ai reconnu, en effet, le même style que ce que j’aime faire. Il prend les faits, avec souvent une bonne analyse pointue. Il sait les décortiquer. Mais ensuite, il n’hésite pas a s’en emparer et à les rendre signifiant.

Car toute la différence est là entre un historien et un auteur. Le savant ne devrait pas prendre parti (même s’il le fait parfois). Il analyse la question, froidement, et confronte les faits. L’auteur, lui, peut magnifier un élément, le mettre en évidence et lui donner un sens. J’ai parfois l’image d’une toile d’araignée. Elle est structurée et parfaite. Chaque élément relié à l’autre et aux autres… Mais si on prend un point et qu’on le tire, tous les autres interagissent par rapport à cette action… L’Histoire, c’est pareil. L’historien a trop tendance à étudier les faits séparément ce qui peut les vider de leurs significations. Un auteur comme Druon prend des risques en choisissant un point et en le mettant en évidence, mais quelle intuition et quelle saveur !

Et forcément il est faillible, et commet des erreurs… Mais il le fait sans prétention. C’est assumé d’être de la vulgarisation. Le but n’est pas de tout dire, mais de mettre en appétit. Et combien de lecteurs se sont plongés dans l’Histoire après avoir été séduit par Druon ?
La Couronne de Verre, croquis de Yolande d'Anjou © Delcourt / Tommaso Bennato / France Richemond
Le premier tome de la Couronne de Verre vient de paraître sur les étals… A quel moment est né le désir d’écrire un prequel au Trône d’Argile ?
Ce désir a été là très vite. Dès le premier tome du Trône d’Argile, parce que Tanneguy Du Châtel est un personnage charismatique. C’est le “chevalier au grand coeur” typique de notre imaginaire collectif. Alors le connaître seulement au moment de son âge mûr était insatisfaisant. J’avais envie de raconter comment il en était venu là, sa formation… Et puis cette période est si riche. Il y a tant de sources, c’est l’occasion de dresser un portrait de ce temps obscur et pourtant très constructeur de notre monde jusqu’à aujourd’hui, de l’éclairer quelque peu…

Comment as-tu rencontré Tommaso Bennato qui en signe les somptueux dessins ?
J’ai proposé le projet à Théo qui a réfléchi avant de décliner… Mais cette histoire lui plaisait, alors il a promis de trouver quelqu’un et de superviser de loin. J'avoue que j’étais inquiète. On ne trouve pas facilement un dessinateur du niveau de Théo. Mais très vite il m’a proposé Tom, et que ce choix était bon !

Le fait est que les planches de Tommaso Bennato sont de toutes beauté ! Dans quelle mesure Théo a-t-il supervisé son travail ?
Il faudrait poser la question à Théo ou à Tom, moi ce que j’en ai vu, très vite Tomasso s’est emparé du projet et l’a fait sien. Du coup Théo n’a pas eu grand chose à faire, juste une supervision lointaine...

Du synopsis à la planche finalisée, quelles furent les différentes étapes de votre travail avec Tommaso Bennato sur cet album ?
C’est très classique : Je reçois les story, par groupe entre 5 et 10. Je les étudie. J’interviens généralement très peu. Seulement si la narration, notre grand maître, manque de fluidité ou si quelque chose n’est pas compris car le dessinateur est un artiste et je respecte sa vision de mon histoire. Si j’ai demandé une modification, je vais recevoir une deuxième version. Cela arrive un peu en début de projet. Puis lorsque l’équipe a trouvé ses marques, cela devient rare.

Ensuite je reçois la version crayonnée. Là encore il faut qu’il y ait une erreur importante pour que j’intervienne. Encore plus tard arrive la version encrée, puis colorisée. Je supervise de loin, en fait.
Work in Progress
La Couronne de Verre, scénario de la planche 22 © Delcourt / Fance Richemond La Couronne de Verre, roug de la planche 22 © Delcourt / Tommaso Bennato / France Richemond
La Couronne de Verre, encrage de la planche 22 © Delcourt / Tommaso Bennato / France Richemond La Couronne de Verre, version colorisée de la planche 22 © Delcourt / Tommaso Bennato / France Richemond / Hugo Poupelin

A partir de quelle « matière » a-t-il travaillé pour sculpter l’apparence des personnages ou reconstituer le Royaume de France de l’époque ?
Il faudrait lui demander… Clairement nous n’avons que très peu de portraits fiables dans la période. C’est donc un travail de création et de recherche personnelle. C’est à ça aussi que l’on voit qu’il s’agit d’un très grand artiste.

Parfois il me demande de la documentation, que je peine à trouver, comme une vue de tel bâtiment disparu, ou un plan de Paris valable pour 1380. Je me rappelle avoir tout lâché et avoir consacré une demi journée à cette demande… Mais souvent nous n’avons juste “rien”. Alors il crée.


La Couronne de Verre, planche du tome 1 © Delcourt / Bennato / Richemond / PoupelinQuelles furent tes principales sources de documentation pour en écrire le scénario ? Aurais-tu un ouvrage en particulier à conseiller aux lecteurs désireux d’en apprendre davantage sur cette période troublée ?
J’ai jeté un coup d'oeil sur la plupart des livres d’historiens de la période. Le Charles V de Bordonove et le Charles VI de Françoise Autrand m'ont bien aidé, même si Mme Autrand peut être très créative dans sa manière d'interpréter les sources…

Mais en fait ma particularité est de ne pas reprendre les thèses officielles des historiens. Je me crée les miennes qui peuvent donc être très originales. Il y a des manières de présenter un évènement que tu ne trouveras nulle part ailleurs.

Du coup, les ouvrages que je recommanderais vraiment sont les sources qui sont souvent en ligne et facile d'accès. Sire Jean Froissart, notamment, en français moderne, est facile à lire et peut être très drôle. C’est un auteur qui aime mettre en scène les personnages, nous fait des scénettes avec dialogue. Il a un côté théâtral.

Peux-tu en quelques mots revenir sur la genèse du personnage de Tanneguy du Châtel qui sert de fil rouge entre les deux séries ?
Pour intéresser mon co-auteur Nicolas, et lui donner envie de plonger dans mon nouveau projet autour de Jeanne d’Arc, il me fallait un personnage qui sorte du lot. Nicolas a écrit un cycle de roman qui s’appelle le “Loup de Deb” dont le personnage principal est un homme d’un certain âge, une sorte de chevalier errant dans le style de Don Quichotte. J’ai alors pensé qu’un héros de ce style le séduirait.

La grande question, c’était à quel moment prendre l’histoire ? Or il y a un basculement important en 1418. Jusque-là les “Armagnac” tiennent le roi et Paris, mais un jeune traître ouvre une porte aux “Bourguignons” qui s’engouffrent, mettent la ville à feu et à sang, prennent le roi qui est alors en crise de folie… Ils auraient pu gagner définitivement s'ils avaient aussi capturé le dauphin… Mais contre toute attente, ce jeune homme timoré s’enfuit…

J’avais mon amorce, mon entrée en matière… Il me restait à trouver un héros, et sans chercher beaucoup je tombe sur ce Du Châtel, qui se précipite dans la chambre du jeune prince, le sort du lit, le met sur un cheval et ainsi lui sauve peut-être la vie, en tout cas sauve son destin. Ce personnage me fascinait. J’étais fébrile et exaltée à cette idée en me renseignant sur ce Du Châtel, et bingo ! Il a toutes les caractéristiques que je cherchais. Il devient donc mon personnage, mon héros… Voilà plus de 10 ans que je vis avec lui, et croyez-moi, c’est un joyeux compagnon.
La Couronne de Verre, croquis de Tanneguy Duchatel © Delcourt / Tommaso Bennato / France Richemond
En combien de tomes la Couronne de Verre est-elle prévue ? Quand pourra-t-on lire la conclusion du Trône d’Argile ?
La Couronne de verre est prévu en 5 tomes.

Nous travaillons sur le dernier tome du Trône d’Argile. Il faut le temps de le finir. 10 mois, peut être un peu plus…

La Couronne de Verre, storyboard de la planche 14 du tome 2 © Delcourt / Tommaso Bennato / France RichemondSur quels projets travailles-tu actuellement ?
J’ai la grande chance d’avoir en ce moment de nombreux projets. Un plaisir, mais aussi un stress car les dessinateurs comptent sur moi et je me dois de ne pas les faire attendre.

Bien sur La fin du “Trône d’Argile”, ma série fétiche qui a déjà ses fidèles lecteurs. Grosse responsabilité de finir un cycle. La pression est toujours le nombre de pages limitées. J’en aurais eu besoin du double, comme toujours…

Et le tome 2 de “la Couronne” est bien parti.

Le dernier tome de “la Mâle reine” est enfin à l’imprimerie, tout comme “Clément V, sacrifier les Templiers”, pour la collection “Un pape dans l’Histoire”, des éditions Glénat. Ces deux là paraîtront avant la fin de l’année.

Et puis une série dont j’ai créé le concept en mélangeant l’Historique et l’Astrologie : “Civilisation” dont j’écris deux dyptiques, “L’Egypte” et “Rome”.

Une autre série-concept avec un co-auteur, un historien, un vrai, maître de conférence à la Sorbonne, Laurent Vissière : “Assiégés”. Qui raconte l’histoire des villes en temps de siège, en s'intéressant aux gens bien plus qu’aux faits stratégiques. L’idée est : comment la population vivait la guerre. Nous avons en cours Orléans et Monaco.

Et puis une nouvelle reine de sang, avec une équipe italienne talentueuse…

Tu vois, je suis un peu occupée en ce moment…

Tous médias confondus, quels sont tes derniers coups de cœur ?
En BD, j’ai particulièrement aimé “Conquêtes, Deluvenn” de Nicola Jarry chez Soleil, tout comme le très bel “Iroquois” de Brugne des éditions Maghen. En film, Interstellar, par exemple, très bien fait, en série, Game of thrones (scénaristiquement il y a un avant et un après Game of Thrones. Cette série m’a poussée à travailler mes personnages de manière différente…), et en roman, je n’en ai pas beaucoup lu dernièrement. Juste relu le cycle de Millenium que j’aime bien…

Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre ?
Heu, non…

Pour finir et afin de mieux te connaître, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…

La Couronne de Verre, storyboard de la planche 5 © Delcourt / Tommaso Bennato / France RichemondSi tu étais…

un personnage de BD: Felina d’Annie Goetzinger
un personnage mythologique: Demeter
un personnage historique: La reine Zénobie
un personnage de roman: Galadriel
une chanson: Rêve orange de Liane Foly
un instrument de musique: un luth
un jeu: Forge of Empires (un jeu mobile de gestion et de stratégie)
une découverte scientifique: le feu
une recette culinaire: un bavarois
une pâtisserie: une pavlova
une ville: Paris
une qualité: l'empathie
un défaut: l'empathie
un monument: le Louvre
une boisson: le thé
un proverbe: A coeur vaillant rien d’impossible


Un dernier mot pour la postérité ?

Bonne lecture !

Un grand merci pour le temps que tu nous as accordé !
Et merci à toi pour ton intérêt et tes questions si fouillées ! Je me suis un peu sentie déshabillée là… Je manque d’habitude de m’ouvrir ainsi, mais justement c’était intéressant…

A bientôt !

Le Korrigan