MONTBELIARD (AFP) - Une factrice de 23 ans, soupçonnée d'avoir volé 2.000 euros dans son fourgon postal puis tenté de faire croire à une violente agression, a été mise en examen cette semaine à Montbéliard pour "escroquerie aggravée", a-t-on appris samedi de source policière.

La jeune femme avait porté plainte le 6 juillet pour vol avec armes: elle avait raconté aux policiers que ce jour-là, alors qu'elle effectuait sa tournée à Audincourt, dans l'agglomération de Sochaux-Montbéliard, elle avait été attaquée par quatre hommes armés et cagoulés.

Selon son récit, les agresseurs, qui auraient brisé une vitre du véhicule de La Poste, l'auraient rouée de coups, alors qu'elle était enceinte, et lui auraient lacéré son jean avec un cutter. Ils se seraient emparés d'un sac postal contenant 2.000 euros à l'arrière du véhicule avant de prendre la fuite.

La postière avait été hospitalisée en "état de choc" après son dépôt de plainte.

Les enquêteurs ont été rapidement amenés à douter de la véracité de ce récit, car la soi-disant victime, dont les vêtements étaient déchirés mais qui ne présentait même pas une égratignure, avait pris la peine de livrer un colis, avant d'aller porter plainte.

De plus, aucun bris de verre n'a été retrouvé à l'endroit désigné par la jeune employée comme celui de l'agression.

Placée en garde à vue mercredi à Montbéliard, la jeune femme a été mise en examen puis laissée en liberté sous contrôle judiciaire. Trois membres de sa famille, dont son conjoint, soupçonnés de complicité, sont également poursuivis dans cette affaire. Tous comparaîtront le 27 août devant le tribunal correctionnel de Montbéliard.