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De la couleur d'une tomate
n'ont-ils rien d'autre à faire?

BERLIN (Reuters) - Rarement une tomate écrasée aura mobilisé autant de juristes: la nature exacte du fruit jaunâtre lancé récemment sur le Premier ministre du Brandebourg, en Allemagne, fait hésiter la justice sur la sanction à infliger à son lanceur.

Les policiers chargés de l'enquête ont conclu jeudi que le projectile jeté sur le ministre par un chômeur en colère était une tomate jaune.

S'il s'était agi d'une tomate rouge, de consistance plus moelleuse, cet homme n'aurait pu être accusé que d'avoir causé des dégâts avec intention de nuire. Si l'arme du délit s'avérait être une tomate verte, plus ferme, il pourrait être accusé de coups et blessures.

Mais la tomate jaune se situe entre les deux.

"Dans ce genre d'affaires, il faut s'interroger sur la consistance (du fruit)", souligne Caecilia Cramer-Krahforst, porte-parole du tribunal de Cottbus (Est).

Aucune décision n'a encore été arrêtée concernant les chefs d'accusation qui seront énoncés contre le lanceur de tomate.

Les représentants du Parti social-démocrate (SPD) sont confrontés ces derniers mois à la colère de l'opinion, notamment dans l'Est, économiquement sinistré, où de nombreuses personnes se verront retirer à partir de janvier prochain leurs allocations chômage.

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté ces six dernières semaines contre le gouvernement et le chancelier Schröder lui-même a été la cible de jets d'oeufs dont aucun n'a atteint sa cible.
Le Korrigan



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