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L'efficacité des détecteurs de mensonges remise en question
Futur Immédiat

WASHINGTON - Si les détecteurs de mensonges sont efficaces pour des questions très spécifiques, ils sont d'une utilité limitée dans le cas de tests plus généraux, à en croire une équipe de l'Académie nationale américaine des sciences.
Il serait même facile de mentir à un détecteur, lorsqu'on est interrogé sur des affaires d'espionnage, affirment ces scientifiques, qui ont interviewé un grand nombre d'employés du FBI, de la CIA, ou d'autres agences de renseignement.
Si l'instrument s'avère parfois utile, il est urgent selon eux de mettre au point une méthode plus fiable pour connaître la vérité.
"Une trop grande confiance dans l'efficacité des détecteurs de mensonges peut donner aux hommes politiques, aux employés de secteurs sensibles, et au public en général, une fausse impression de sécurité qui peut conduire à une mise à l'écart d'autres méthodes pour assurer la sécurité", expliquent ces experts, nommés par le ministère de l'Energie, qui ont étudié pendant 19 mois les résultats des tests et visité diverses installations équipées de détecteurs.
Ces experts pointent particulièrement l'inutilité de faire passer ces tests à des candidats à l'entrée dans les agences américaines de renseignement puisque ces derniers sont entraînés à tromper les machines.
Le rapport note également que certaines personnes vont être accusées de mentir par un détecteur quand l'instrument réagit en fait à l'état d'anxiété de ces individus.
Le Korrigan