LOCHES (Indre-et-Loire) (AFP) - Le tombeau d'Agnès Sorel, qui fut la maîtresse du roi de France Charles VII, va être ouvert mardi et des ossements de son crâne prélevés à des fins d'analyses pour déterminer la cause de sa mort, a-t-on appris jeudi à la mairie de Loches, ville où elle repose.

'L'urne placée dans le tombeau et qui contient les restes d'Agnès Sorel (face, crâne, ossements de la mandibule) va être envoyée au CHU de Lille (Nord) où sera effectué un prélèvement d'ADN', a indiqué Pascal Dubrizay, adjoint au maire de Loches (Indre-et-Loire) chargé de la culture.

'Suite à notre décision de déplacer le tombeau, un archéologue a proposé d'analyser les restes de la défunte pour tenter de connaître la cause exacte de sa mort - on a parlé d'empoisonnement -, la date exacte de sa naissance', a-t-il expliqué.

L'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), après avoir établi son empreinte génétique, s'attachera pour sa part à reconstituer son visage en trois dimensions. Une fois les examens terminés, le tombeau, actuellement situé dans l'aile du logis royal, sera transporté et replacé dans la collégiale Saint-Ours, située à côté du château, conformément aux dernières volontés de la défunte.

'Nous avons décidé de déplacer le tombeau car il était dans un endroit trop exigu au logis royal. Il a été décidé de le remettre dans la collégiale, où il avait été placé après la mort d'Agnès Sorel, selon son désir', a précisé M. Dubrizay.

Le tombeau, au cours des siècles, a connu six emplacements différents entre le château et la collégiale. Alors enceinte pour la quatrième fois de Charles VII, Agnès Sorel (née vers 1422) avait quitté Loches en 1449 pour retrouver le roi en Normandie, où il tentait de chasser les Anglais de France. Le voyage fut long et pénible. Peu de temps après son arrivée, elle était décédée officiellement 'd'un flux de ventre', mais si rapidement que certains parlèrent d'empoisonnement.