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Guerre des polices
dura lex sed lex

METZ (AFP) - Plusieurs véhicules de service "banalisés mais identifiables" de la police nationale à Metz ont été verbalisés, immobilisés ou mis en fourrière par les "collègues" de la police municipale, selon un syndicat d'officiers de la police nationale.

"Nos collègues nationaux sont exaspérés par le zèle des municipaux à leur égard d'autant que leurs voitures, même banalisées, présentent le plus souvent un panonceau sur le pare-soleil ou un gyrophare sur le tableau de bord permettant de les identifier", a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Di Egidio, délégué régional du syndicat "Synergie Officiers (second syndicat chez les officiers).

Parmi des "dizaines de cas recensés", le syndicaliste a évoqué celui d'un officier de la Sûreté départementale dont la voiture a été embarquée par la fourrière alors qu'il quittait les lieux d'une perquisition avec un gardé à vue menotté. Autre exemple: celui d'un commissaire de police rendant visite au maire et qui a découvert à la sortie sa voiture immobilisée par un sabot: "Il avait pourtant avisé le planton", précise M. Di Egidio.

La mairie de Metz considère l'affaire "comme un non-événement". Aucune réclamation émanant de la hiérarchie de la police nationale n'est jusqu'à présent parvenue en mairie, a indiqué Jacques Schaefer, adjoint au maire, délégué à la police municipale. "J'ai analysé les différents cas présentés et, s'il en est où les voitures étaient identifiables, jamais en revanche nous n'avons eu la preuve que les policiers étaient en opération", a-t-il dit, avant d'ajouter que "le fait d'être policier ne place personne au-dessus des lois".
Le Korrigan



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