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L'Atlantide, faux semblant
coup d'épée dans l'eau

BERLIN (AFP) - Les vestiges de la cité disparue l'Atlantide, qu'un chercheur américain indépendant, Robert Sarmast, affirme avoir repérés au large de Chypre, ne sont en fait que des volcans, a déclaré un physicien du Centre allemand pour la marine.
Le géophysicien Christian Huebscher du Centre pour la marine et les sciences atmosphériques, situé à Hambourg (nord), a confié au Frankfurter Allgemeine Zeitung s'être rendu l'été dernier à l'endroit où Robert Sarmast assure avoir localisé l'Atlantide. A bord d'un bateau avec des collègues néerlandais, Huebscher a détecté, au fond de l'eau, des volcans de boue vieux de quelque 100.000 ans, que Sarmast aurait confondu selon lui avec l'acropole de l'Atlantide. M. Sarmast dit avoir la preuve de l'existence de cette cité engloutie évoquée par Platon, dont il affirme avoir localisé les vestiges au fond de la mer Méditerranée, entre Chypre et la Syrie.

Ce chercheur a publié en 2003 un livre intitulé 'La découverte de l'Atlantide : les surprises de l'île de Chypre', dans lequel il affirmait que Chypre est la partie émergée de l'île des Atlantes. Selon lui, ses découvertes recoupent en tous points les indices donnés par Platon dans ses dialogues de 'Timée' et 'Critias'. Ces deux textes sont les deux premières sources écrites mentionnant l'existence de l'Atlantide et la dépeignant comme le siège d'une civilisation florissante, qui aurait été engloutie dans la seconde moitié du deuxième millénaire avant Jésus-Christ. Déjà, en 2001, le géologue français Jacques Collina-Girard s'était référé aux dialogues de 'Timée' et 'Critias' pour situer l'Atlantide à l'ouest du détroit de Gibraltar.

Cela rejoint l'hypothèse la plus communément retenue pour localiser l'Atlantide : à l'ouest de ce que les Anciens appelaient les 'colonnes d'Hercule', c'est-à-dire le détroit de Gibraltar. Diverses autres théories l'ont néanmoins située en Crimée, en Amérique, au Sahara, voire dans l'Antarctique.
Le Korrigan