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Entretien avec Mathieu Gabella
accordé aux SdI en novembre 2004


Un grand merci de vous prêter au petit jeu de l'interview...
De rien, ça nous donne l’impression d’être des vedettes, c’est toujours très plaisant…

Peux-tu en quelques mots nous dire qui tu es?
Je suis Mathieu Gabella, le scénariste de La Chute. J’ai 28 ans, j’ai fait des études d’ingénieur, et, à la fin de ces études, j’ai décidé de faire complètement autre chose, raconter des histoires, parce qu’on me le proposait (cf plus bas l’histoire du projet), et que j’avais peur de passer à côté d’une vie plus exaltante que celle d’ingénieur. J’aime les histoires, sous forme de livres, de bds ou de films, j’ai une préférence pour le fantastique, mais je m’intéresse aussi à l’Histoire, aux sciences, à tout ce qui peut m’amener des idées, en fait, et j’aime mélanger tous ses ingrédients dans mes récits.

Parmi les BD que tu as lu dans ta jeunesse, y en a-t-il une qui t’aie donné envie d’écrire ?
Non, je ne crois pas. L’idée d’écrire des histoires pour la bande dessinées ou d’autres supports ne m’est venue à l’esprit que quand Nicolas, le dessinateur de la Chute, m’a proposé de lui écrire un scénario. Mais, une fois cette étape passée, j’ai eu envie d’approcher certaines bds ou certains auteurs qui m’avaient marqué, notamment les Watchmen, d’Alan Moore, qui est pour moi le pilier, LA bd ultime, la perfection… Et une grande partie de son travail force mon admiration. D’autre part, j’ai lu pas mal de comics quand j’étais petit, ce qui m’avait préparé au boulot de Moore, et qui m’a aussi laissé une grosse envie de raconter des histoires de superhéros…

Qu’est-ce qui te passionne dans ce métier?
La recherche d’idées, l’obligation de lire et de voir beaucoup de choses pour trouver l’inspiration, la collaboration avec les dessinateurs qui apportent leurs idées, et concrétisent le projet en dessinant, la satisfaction du travail accompli, du bouquin qui est imprimé, publié… Tout ça. Et puis aussi, bien sûr (il paraît que je suis un peu connu pour ça, et que c’est pas bien) l’idée qu’un jour peut-être, on peut avoir du succès…


La Chute se propose de raconter l’histoire de Montségur, dernier espoir des Cathares. Comment est né ce projet?
A la fin de mes études, Nicolas Doray (alias Poulos), que je connaissais depuis un bout de temps (le collège) me dit qu’il veut devenir dessinateur de BD, qu’il connaît un éditeur qui démarre et qui cherche de jeunes auteurs : c’est Olivier Petit, le patron de Petit-à-petit. Je venais de faire un voyage en pays cathare, j’avais vu les châteaux, je m’étais imprégné des paysages, de l’ambiance, j’avais découvert l’histoire passionnante et très riche du pays. Tout ça donnait un très beau sujet, souvent traité en bd paraît-il, mais moi, à part quelques histoires de trésors ésotériques, j’avais rien vu qui racontait vraiment ce qui s’était passé à cette époque-là. La proposition de Nicolas est tombée au bon moment, après, l’éditeur démarrant, il a fallu patienter, bosser sur des petits projets (les collectifs) pour se faire la main et gagner un peu d’argent, permettre à Nicolas de faire un premier album, attendre que les fonds soient réunis pour nous payer, et on a pus se lancer deux-trois ans après l’écriture du premier synopsis. Et voilà…


©Petit à Petit


Ecrire l’histoire de la Chute de Montségur, c’est sans doute s’atteler à un gros travail de recherches… Quelles ont été tes principales sources documentaires?
Bien sûr, j’ai gardé des traces de mon voyage à Montségur : j’avais pris des notes, pour garder par écrit ce que nous expliquait le guide, qui connaissait bien l’histoire du pays, j’avais fait des photos, j’avais acheté des cartes postales pour bénéficier de points de vue inaccessibles aux photographes amateurs… C’est seulement quand Nicolas et moi avons eu l’idée d’en tirer une BD que j’ai vraiment commencé à lire des bouquins sur le sujet, et à questionner des spécialistes. J’ai donc acheté des livres de Michel Roquebert, Anne Brennon et Jean Duvernoy, qui sont les trois spécialistes les plus connus sur la question (je crois que les deux premiers s’intéressent surtout au catharisme, alors que le troisième est plus connu pour ses recherches sur l’inquisition et l’hérésie en général, à vérifier), et nous sommes entrés en contact avec le centre d’études cathares de Carcassonne, dans l’espoir de rencontrer des gens à même de nous aider, et un peu aussi pour obtenir une aide à la diffusion sur les sites concernés par le catharisme…
Les gens du centre nous ont mis en contact avec un ancien colonel de l’armée suisse, qui a étudié le siège des français, la logistique nécessaire, etc… ce qui nous a permis d’insérer quelques éléments qui colorent un peu la version des historiens (comme les absences prolongées du sénéchal de Carcassonne, qui selon lui avait autre chose à faire que de s’occuper de ce siège) ; nous avons aussi rencontré des gens qui s’étaient occupés des fouilles, le guide du site, bien sûr ; tous nous ont permis d’imaginer ce que le castrum avait pu être, même si les interprétations divergent un peu…
Pour finir, le synopsis et le découpage ont été lus par les gens du centre, qui nous ont dit, qu’à part, bien sûr, l’aspect fantastique de l’histoire, on avait pas dit trop de bêtises (voire aucune)…

Peux-tu en quelques mots nous dire qui étaient les cathares et la raison pour laquelle leurs croyances semblaient inquiéter Rome?
Pour résumer, les cathares voulaient faire revivre l’Eglise originelle, celles des apôtres de Jésus après sa mort: d’où un mode de vie très simple, en communautés (mixtes en temps de guerre, comme à Montségur parce qu’ils y étaient forcés, séparées en temps de paix, dans des grandes maisons construites à cet effet), et où chacun avait un métier. De plus, les femmes étaient considérées comme l’égal des hommes. Le rang de parfaite (on pourrait dire « prêtresse » pour résumer) leur était accorder, elles pouvaient, comme les parfaits, « consoler », c’est-à-dire bénir par l’imposition des mains et faire entrer un croyant adulte et conscient de ses engagements dans le cercle plus restreint des parfaits (contrairement au baptême catholique qui est accordé à des enfants qui ne comprennent pas ce sacrement), ou le préparer à la mort (c’est le consolamentum des mourants, accordé aux croyants qui vont passer l’arme à gauche, et qui était le sacrement le plus courant). Aucun autre sacrement n’avait de valeur. Il y avait un certain nombre d’interdit, moraux (vol, mensonge, meutre…) et plus concrets (mariage, sexe, nourriture). Tout cela découle du dogme, bien sûr, très différent de celui de l’église catholique. Pour Rome, Dieu a tout créé. Pour les cathares, Dieu règne sur le monde des esprits, mais la Terre, la matière, tout cela a été créé par le Diable, lors de sa chute, quand il a été chassé par Dieu du Paradis. En gros…

Leur conception du monde est donc dualiste. Et le but du consolament était de purifier l’âme pour lui permettre, à la mort du corps, de retourner au paradis, au royaume des esprits. Sans ça, l’âme retournait dans un autre corps. Les cathares croyaient donc aussi à la réincarnation. Ça fait un paquet de différences avec les catholiques !
L’église voyait ça d’un très mauvais œil, bien sûr, car qui dit croyant dit influence sur le croyant, et l’église catholique, sur un plan politique, ne pouvait accepter de voir sa sphère d’influence se réduire comme peau de chagrin dans cette région… Mais la mort des hérétiques n’était pas un but en soi. Et sur le plan spirituel, Saint Dominique pensait qu’une guerre de religion devait se gagner surtout par la parole, et que le but était de sauver les âmes du plus grand nombre de personnes possible, donc d’obtenir une reconversion : il fallait avant tout convaincre. Mais si c’était impossible, il valait mieux tuer l’hérétique, afin d’éviter la corruption d’autres croyants…

Suite au traité de Meaux par lequel le Comte de Toulouse se soumet au roi de France, le castrum de Montségur accueille en son sein la hiérarchie de l’Eglise Cathare du Razès, de l’Agenais et du Toulousain et de nombreux faydits, nobles dépossédés par la croisade contre les albigeois. Pour cela, il allait devenir le symbole de la résistance des cathares. Pourquoi ce siège a-t-il si profondément marqué les consciences ?
Justement, parce que des « autorités cathares » importantes et de nombreux parfaits (plus de deux cent), étaient enfermés dans la forteresse, et que leur perte pouvait être un coup très dur, voire fatal, porté à ce dogme. En plus, ces gens sont allés volontairement à la mort, en refusant de renoncer à leurs croyances. Certains civils se sont même fait consolés, c'est-à-dire qu’ils sont devenus parfaits, la veille, sachant que le lendemain, en tant que cathares ordonnés, ils seraient brûlés.

Peux-t-on dire que d’une certaine manière, ils sont morts au nom de la liberté de penser, concept quelque peu étranger au moyen-âge ?
Je pense pas qu’ils soient morts pour dire « nous avons le droit de penser ce que nous voulons » mais bien parce qu’ils se disaient « c’est de cette manière-là qu’on ira au Paradis, alors tant pis si on nous force à mourir tout de suite, au moins on est sûr qu’on sera délivré, puisqu’on est mort en bon chrétien », bon chrétien selon leur conception de la chose, ça va de soi… Quant à la liberté de pensée, je ne sais pas si le concept était étranger au Moyen Age, je ne pense pas, j’ai quand même l’impression qu’il y a eu à chaque ère des intellectuels un peu libéraux qui critiquaient les modes de pensée de leur époque, mais en ce qui concerne ce sujet-là, je pense que l’idée n’a pas effleuré ces gens. Ils voulaient seulement respecter leur croyance jusqu’au bout, parce que c’est le salut de leur âme qui en dépendait.

En 1242, des chevaliers sont envoyés en expédition punitive contre l’Inquisition stationnant à Avignonet en Lauragais. Cet événement a été le signal de l’insurrection du Comte de Toulouse contre le Roi de France. Allié à l’Angleterre et au comte de la Marche, ses armées furent défaites et le comte forcé de demander la paix. Qu’est-ce qui a poussé Raymond VII de Toulouse à se lancer dans une bataille à priori perdue d’avance ?
Il avait des alliés d’importance, comme tu viens de le souligner, et si l’attaque avait été bien coordonnée, il aurait pu submerger l’armée du roi de France. Mais le Comte de la Marche n’a pas voulu attendre. L’armée du Roi de France s’est donc préparée immédiatement, est allée l’affronter, et l’a vaincu. Et quand le roi d’Angleterre a débarqué, il a trouvé une armée en place, et déjà victorieuse. Je ne sais plus si il a perdu, ou s’il ne s’est même pas battu, mais le Comte de Toulouse s’est retrouvé isolé, ses propres l’ont en partie abandonné, et il a fini par s’avouer vaincu…


©Petit à Petit


Selon toi, pour quelle raison la religion cathare a eu tant d’impact auprès du peuple, détournant les fidèles de Rome?
Parce que les cathares prêchaient un dogme plein de bon sens (« pourquoi idolâtrer la croix, c’est un instrument de torture sur lequel est mort notre sauveur ?», « pourquoi baptiser un enfant en bas âge, il n’est même pas conscient du choix qu’il fait ? »), et surtout vivaient de manière très simple, en expliquant que, comme les vrais Apôtres, ils devaient travailler, au contraire des ecclésiastiques catholiques, qui ne faisaient que prier, mais qui surtout, vivaient dans un luxe indécent pour un certain nombre d’entre eux. Ça plaisait forcément aux pauvres, comme aux seigneurs qui n’aimaient pas trop payer la dîme pour voir les évêques se vautrer dans le luxe avec leur argent…

Comment as-tu crée la trame de cette série? L’idée du narrateur, spectateur de la tragédie, était-elle présente dès le début?
L’idée était de raconter ces évènements de la manière la plus réaliste et authentique qui soit, tout en se permettant de prendre des libertés avouées avec les zones d’ombre, et de créer une part d’imaginaire qui soit cohérente avec le dogme des cathares. S’il y a un objet qui attire les convoitises des un et des autres, qui fait intervenir d’étranges personnages, ce n’est donc pas le saint graal, mais quelque chose qui est en relation avec la conception dualiste de leur monde… J’ai donc eu l’idée de mettre deux histoires en parallèle : celle de Montségur, et une autre, qui a pour but d’éclairer ce qui se passe chez les cathares, dans le castrum…
L’idée du narrateur est venue avec l’envie de donner le rôle principal à un anti-héros, de faire parler celui qu’on entend pas souvent : le Diable. Mais en le montrant sous un jour plus favorable, et plus dramatique aussi…

Comment organises-tu ton travail avec Poulos? Du synopsis à la planche finalisée, quelles sont les différentes étapes?
J’écris un synopsis très détaillé, dialogué, qui fait une trentaine de pages, comme une nouvelle, et qui permet au dessinateur (et à l’éditeur qui a le courage de le lire), en plus de connaître l’intrigue, d’être plongé dans l’ambiance, de ressentir les rebondissements, la progression de l’histoire comme le ressentira le lecteur de la Bd, de comprendre aussi à quoi l’histoire doit ressembler visuellement…
Ensuite je propose un découpage assez détaillé, avec des choix de plans pour certaines scènes (la majorité), sur lequel on retravaille, parce que le dessinateur doit pouvoir bénéficier d’une marge de manœuvre, ne pas se sentir trop dirigé, et me proposer aussi des trucs : mon découpage est pas ce qu’il y a de mieux ! Après j’aime bien passer par l’étape du storyboard, qui permet de bien définir ce que va donner la planche sans donner trop de boulot au dessinateur s’il y a des modifications à faire, et d’éviter les mauvaises surprises. L’idéal c’est de la faire d’un coup pour l’intégralité de la bd, mais les dessinateurs aiment pas trop, donc on le fait plutôt scène par scène. Par contre sur la Chute, on a storyboardé que la moitié des pages, faute de temps pour le reste.
Ensuite le dessinateur me montre chaque étape : crayonné, encrage s’il y en a, et couleur… L’éditeur intervient aussi s’il y a lieu, on préfère qu’il fasse ses remarques avant la fin, sinon c’est chiant de modifier un truc fini, c’est beaucoup plus de boulot…


©Petit à Petit


Serait-il possible de voir ce synopsis et le découpage afin de mieux comprendre les différentes étapes de réalisation de la bande dessinée?
Tu verras que ce découpage a été modifié, notamment à l’initiative de Poulos, ce qui est bien normal : c’est aussi sa BD. Cependant, on ne s’est aperçu que sur la fin des problèmes que posaient ces modifications par rapport aux dialogues et aux informations à faire passer dans les scènes : nous étions assez mal organisés, et très à la bourre…


Découpage
Découpage du tome 1, agrémenté d'illustrations extraites de l'album. (12,6 Mo)

Synopsis & Coulisses
Ce document au format pdf vous propose de découvrir le synopsis du premier tome de la Chute, ainsi que les coulisses de l'album (rough, recherche de personnage, crayonnés...) (28,1 Mo)



Plusieurs projets de couverture avaient été proposés. Pourquoi avoir retenu celui ci plutôt qu’un des autres?
Trois projets avaient les faveurs du public, mais aucun ne se détachait vraiment des deux autres, ils étaient choisis par à peu près autant de monde. On a fini par se dire : on va faire la couv qu’on veut, mais l’éditeur a respecté quand même un certain nombre d’engagements : il a notamment envoyé des bds. Pour la couv, moi et Nicolas voulions celle où l’on voit le pog de Montségur couvert de neige, car elle était représentative de l’état d’esprit dans lequel on avait fait la BD : une histoire triste, et ample… L’éditeur voulait une couverture plus accrocheuse : celle avec les flammes, notamment. On a fini par faire un compromis : des flammes, des personnages pour voir à quelle époque on se situe, et Montségur… Mais on en est pas trop content : on trouve ça un peu voyeuriste et amateur en même temps…


©Petit à Petit


En tant que scénariste, que représentent pour toi les séances de dédicaces?
Je sais que je n’intéresse pas trop les gens, c’est surtout un dessin qu’ils veulent, mais j’y vais en support pour Nicolas qui se tape ça tout seul la plupart du temps, et pour qui c’est assez pénible : le contact avec les gens ne lui déplaît pas, mais ce sont des week ends de foutus, il faut bien le dire.
Après, voir son public et lui demander ce qui lui a plu, ce qu’il a compris ou pas, c’est très intéressant pour moi, c’est pour ça que ça ne me déplaît pas d’y aller de temps en temps.

Quels sont tes projets présents et à venir ?
J’ai plusieurs BDs en cours de finition chez Petit-à-petit: un one shot qui s’appelle les Mesures du Temps avec Anthony Audibert, un premier tome d’une série historico-fantastique s’intitulant Northmen avec Emmanuel Murzeau, le premier tome d’une adaptation de la Guerre des Boutons avec Valérie Vernay, tout ça chez Petit-à-petit.
Idem, j’ai un premier tome de série qui se termine chez Delcourt, un projet qui s’intitule Idoles, avec Mathieu Ménage. C’est une série de science fiction, une variation sur le thème des super héros. Et j’ai deux autres projets en cours de recherche d’éditeurs qui devraient se concrétiser bientôt : les contacts sont prometteurs.
Et donc, je ne bosse qu’avec des jeunes dessinateurs qui débutent, comme moi…

Peux tu nous en dire un peu plus sur les Mesures du Temps?
Ça parle d'un jeune homme, Benjamin, qui vit au 19e siècle finissant, qui est un dilettante, et qui retrouve dans le grenier de son père une horloge qui arrête le temps, et des brouillons de poème. Le thème de l'horloge qui arrête le temps n'étant pas une idée furieusement originale (c'est quelque chose qu'on m'a proposé chez Petit-à-petit, on a signé juste avant que Phenomenum ne sorte...) on l'a tiré vers une bd d'ambiance, onirique et noire, dont le thème est plus l'ambition et le pouvoir que le fantastique, même si c'est une bd "fantastique". Au final, c'est un album dont je suis très fier. Là encore, j'ai bossé avec un super dessinateur, Anthony Audibert, avec qui je monte actuellement un nouveau projet, et il a fait du très bon boulot. Et je suis super content qu'on m'ait proposé ce projet chez Petit-à-petit, ça m'a permis de me faire plaisir sur un thème qui, au départ, m'emballait moyen, puis m'a enchanté quand j'ai su comment m'y prendre.
L'album est fini et il devrait sortir enmars avril, on verra, et normalement, ça sort dans d'autres pays : Hollande, sûr, peut-être Espagne et Allemagne.
Voilà ce que je peux vous dire pour l'instant. J'ai hâte de le voir sortir, en tout cas.

Quels sont tes trois derniers coups de cœur tous genre confondus (BD, cinéma ou roman) ?
Dur ! Ça fait longtemps que j’ai rien vu ou lu qui m’ait vraiment marqué. Je suis assez bon public, mais je suis rarement ultra satisfait de ce que je lis. J’ai été très attiré par Starlight, chez Delcourt, que je n’ai pas lu mais dont j’aime beaucoup l’univers visuel. Si je devais remonter plus loin, alors mes vrais coups de cœur sont les BDs d’Alan Moore, les plus récentes, comme la Ligue ou Top ten, et bien sûr, encore plus vieux, le livre qui est pour moi une véritable bible : Watchmen. En cinéma et littérature générale, pareil, ça va pas être très récent, donc…

Y-a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre?
Ben non…

Pour finir et afin de mieux te connaître, voici le traditionnel portrait chinois à la sauce Chrysopéenne
Si tu étais…

Une créature mythologique : un loup garou. Ça ne fait pas partie des créatures de la « mythologie antique » à proprement parler, mais c’est la bête fantastique qui me fascine le plus…
un personnage biblique : La croix. Parce qu’aujourd’hui, tout le monde s’agenouille devant.
un personnage de roman : Jean Baptiste Adamsberg (héros de Fred Vargas), qui démêle les affaires policières en se laissant porter par son imagination… ou un héros de Tolkien, (tiens, original) parce que la Nouvelle Zélande, c’est quand même super beau.
un personnage historique: un médecin de la renaissance, style Ambroise Paré ou Andrea Vesale, parce qu’ils ont voyagé, vécu et vu plein de choses, et en ont compris et découvert plein d’autres…
un personnage de BD : V, le héros d’Alan Moore, parce que c’est la classe.
un personnage de théâtre : ben justement, V…
une œuvre humaine : au choix : le temple d’Abou Simbel ou la capote géante qui a recouvert l’Obelisque de Louxor, place de la Concorde. J’aime l’architecture égyptienne.

Le Korrigan