Haut de page.

saccage de Pub, une tradition centenaire
Murphy's Rules

LONDRES (AFP) - Une quinzaine d'étudiants d'Oxford tirés à quatre épingles ont saccagé un pub cette semaine, expliquant par la suite avoir seulement voulu perpétuer la tradition centenaire d'un club secret au sein de la célèbre université anglaise, a-t-on appris vendredi de source policière.

Les 14 étudiants, qui ont affirmé appartenir au Bullingdon Club, un cercle d'amateurs de bonnes bouteilles, sont cependant tombés sur un propriétaire visiblement peu respectueux des coutumes. Ian Rogers, patron du White Hart, un pub datant du XVe siècle sur la commune de Fyfield, près d'Oxford, à l'ouest de Londres, a en effet refusé leur dédommagement en argent liquide, préférant se tourner vers la police du comté.

'Un groupe d'étudiants d'Oxford a été arrêté et mis en examen et l'affaire est actuellement examinée par le recteur de l'université', a reconnu vendredi l'université dans un communiqué. Le Bullingdon Club, passé à la célébrité sous le nom de 'Bollinger Club' dans 'Decline and Fall', premier roman d'Evelyn Waugh, en 1928, a vu passer plusieurs futures personnalités dans ses rangs, dont Alan Clark, devenu ensuite ministre conservateur sous Margaret Thatcher. Les membres de ce club s'étaient, semble-t-il, illustrés à l'origine par un tempérament sanguin qui les poussait, entraînés par l'alcool, à des débordements parfois violents.

Mais ce comportement était ensuite devenu une 'marque de fabrique' pour le Bullingdon Club et le fait de saccager un pub avait acquis le statut de rite incontournable. 'Ils agissaient comme s'ils répétaient une sorte de rituel, ils n'étaient pas soûls, c'était planifié', a témoigné Nicola Rees, l'une des serveuses du White Hart vendredi, revenant sur les 'exploits' des 14 membres du Bullingdon Club, millésime 2004.

Après avoir détruit quelque 17 bouteilles de vin, fracassé toute la vaisselle à portée de main et enfoncé une fenêtre, les étudiants ont sans sourciller réglé leur addition de 600 livres (870 euros), laissé un pourboire de 200 livres (290 euros) et proposé 400 livres (580 euros) en dédommagement. Sans réussir cependant à calmer la colère de leur hôte...
Le Korrigan