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Entretien avec David Nouhaud
accordé aux SdI en mars 2005


Bonjour ! Tout d’abord un grand merci de vous prêter au petit jeu de l’interview…
Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi? (parcours, études, âges et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de compte numéroté en suisse smiley… )

En réalité je n’ai pas réellement eu de parcours lié au dessin. J’ai toujours pensé que le métier de dessinateur était quelque chose d’assez inaccessible pour moi, et je n’ai jamais jugé avoir suffisamment de talent pour avoir une chance d’en faire mon métier plus tard.
Ainsi, je m’étais résolu à suivre une petite vie de lycéen puis d’étudiant (plus ou moins) modèle et de faire une croix sur mes rêves de bande dessinée. J’ai eu un parcours d’étudiant assez chaotique, car je n’arrivais pas vraiment à trouver ma voie et à m’intéresser à ce que je faisais : mon bac scientifique en poche, je suis passé dans un premier temps par un IUT Génie mécanique (du reste, je ne me souviens même plus pourquoi j’ai atterri là dedans !) pour finalement me retrouver dans une école d’Optométrie. A la suite de mon stage de fin d’année chez un opticien, j’ai été embauché… j’ai donc « naturellement » passé près de 2 ans et demi à travailler comme opticien lunetier.
Durant mon temps libre je me suis remis progressivement à dessiner, et j’ai commencé à prendre du plaisir à ce que je faisais.
A force de travail et de persévérance, je progressai assez rapidement, et j’ai alors commencé à songer que j’avais peut-être un potentiel pour envisager proposer un projet bd à un éditeur.
Donc à l’âge de 29 ans depuis peu, je crois que je peux dire que je commence une nouvelle vie : celle que j’ai choisie smiley

Quant à mon numéro de carte bleue, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne affaire pour toi de l’avoir dans l’état actuel de mes finances…

Non, non, donnes toujours vu ton talent, dans quelques temps je serais riche smiley
Je ne sais pas si j’ai suffisamment de talent pour un jour gagner confortablement ma vie dans ce métier, mais en revanche ce que je sais c’est que je fais ce que j’aime, et ça c’est déjà très important. Quand j’étais opticien je gagnais plutôt bien ma vie, mais je n’aimais pas ce que je faisais, je sais donc de quoi je parle.

Quels sont aujourd’hui tes dessinateurs fétiches ?
En fait, actuellement j’essaie justement de ne pas en avoir (même s’il est évident que j’ai certaines préférences). Puisque je suis encore débutant dans ce métier, je pense que mon dessin est encore très fragile et donc trop influençable pour le moment. Aussi je crois justement que le danger pour moi serait d’avoir un dessinateur fétiche, car son style aurait tendance à trop influencer mon trait.
Je préfère donc ne pas trop me chercher de références le temps de finir de me trouver et découvrir ma propre personnalité graphique avec le moins d’influences extérieures possible.

Du coup durant la durée de réalisation de cet album, je n’ai quasiment lu aucune bd… aujourd’hui je commence progressivement à rattraper mes lacunes de ces dernières années.
Pas de dessinateur fétiche actuellement mais d’une façon générale beaucoup de respect le travail de mes collègues.

En fait mes influences actuelles proviennent avant tout du cinéma et de grands réalisateurs tels que (pour ne citer qu’eux) les frères Cohen et Darren Aronofsky.

Y-a-t-il un film des frères Cohen que tu apprécies particulièrement ?
Difficile de choisir… mais si je devais faire un choix ce serait probablement « Barton Fink », l’histoire d’un auteur talentueux et prometteur qui se retrouve confronté à la dure réalité Hollywoodienne.

Tu te sens concerné par cette histoire ?
Non, ce serait prétentieux de ma part de me prendre pour « un auteur talentueux et prometteur »… ce qui me parle dans cette histoire, c’est peut-être tout simplement la peur de ne pas pouvoir finir de vivre mon rêve comme je l’entends, comme c’est le cas de Barton Fink.
La peur de la désillusion et de me perdre en cours de route à cause de certains impératifs financiers.


Début février sortait Maxime Murène, ton premier album. On y suit la première enquête de Maxime Murène, le démon détective… Comment est né ce projet ?
J’ai rencontré Nicolas, mon scénariste, sur les bancs du lycée. Déjà il griffonnait des histoires dans son coin et moi j’avais dessiné les premières planche d’un bd sans prétention. Il était très enthousiaste à l’idée de reprendre en main ce projet et m’a proposé son aide au scénario… mais les années bacs pointant leur nez j’ai préféré me consacrer avant tout à mes études et laisser tomber ce premier projet.
Après le lycée on a perdu le contact quelque temps, puis on a recommencé à se fréquenter de nouveau quelques années plus tard, nos études respectives terminées.
Nicolas se destinait à une carrière d’écrivain, il m’a tout naturellement proposé de reprendre un projet bd avec lui et donc, sur une envie commune, Maxime Murène est né.

Comment as-tu organisé ton travail avec Nicolas? Du scénario à la planche originale, quelles ont été les différentes étapes de votre travail ?
J’ai souhaité réaliser une grande partie du découpage de cet album moi-même, cela m’a permis d’avoir beaucoup plus de liberté dans certaines parties de l’histoire. J’ai fait parfois une adaptation un peu personnelle de certaines scènes, mais sans vraiment m’éloigner du scénario original… Mon problème c’est que je n’arrive à travailler que dans la solitude et le silence (la nuit de préférence) et que j’ai besoin de m’approprier l’histoire et le personnage pour m’investir davantage, donc j’avais parfois du mal à accepter que Nicolas entre dans ma « bulle »…


©Delcourt / David NOUHAUD


Le métier de dessinateur s’apparente-t-il à celui de metteur en scène?
Je pense, oui. En tous cas certainement co-metteur en scène avec le scénariste.
On assure d'une part la mise en scène du scénario, et d'autre part un contrôle artistique sur l'ensemble de la bd, de la première à la dernière « prise de vues ».
Comme le metteur en scène, le dessinateur essaye de se concentrer sur le jeu de ses personnages, en déterminant, selon l'ambiance qu'il souhaite rendre, leurs positions, leurs gestuelles, leurs mouvements ainsi que leur style d'interprétation pour donner vie au scénario.
Mais je crois aussi que le métier de dessinateur s’apparente aussi énormément à celui de directeur de la photographie : le dessinateur a avant tout la tâche de traduire, le plus subtilement possible, la sensibilité de son scénariste. On est la plupart du temps responsable du cadrage (en tous cas ça a été mon cas sur cet album) et on essaye du mieux qu’on peu d’apporter un soin particulier à la lumière ainsi qu'à la qualité technique et artistique de l'image…
Il est vrai que j’ai souvent tendance à visualiser mes scènes et mes cadrages comme si j’étais un réalisateur avec sa caméra sur l’épaule qui a affaire à des acteurs.

Comme l’a dit Benoît Poelvoorde: « le cinéma, c’est la bd du pauvre » (et non pas l’inverse, comme il est d’usage de le dire !)… je trouve que c’est une vision très positive de cet art qui rejoint tout à fait certains de mes points de vus.
En effet, l’avantage de la bd par rapport au cinéma, c’est qu’elle n’a pas à faire face à des limites budgétaires : on peut faire jouer les acteurs que l’on veut dans les décors que l’ont souhaite sans qu’il n’y ait aucuns impératifs financiers à respecter (…si ce n’est que l’auteur doit essayer de vivre de son travail, évidemment !)
D’ailleurs, je me suis permis de faire jouer quelques acteurs connus dans Maxime Murène et de m’offrir mon petit casting : vous reconnaîtrez probablement l’acteur Anglais Terence Stamp dans le rôle du patron, un acteur dont j’adore les traits physiques (même si j’aime un peu moins la majorité de ses choix cinématographiques). Vous vous apercevrez certainement aussi que je me suis aussi offert un petit plaisir perso en réservant un rôle tout particulier (et une fin tragique) à Mouss Diouf.
J’ai aussi fait quelques petites allusions graphiques à certains films, notamment à « l’Associé Du Diable » (avec Keanu Reeves et Al Pacino) qui, même si ce n’est pas mon film référence, a été à l’origine de cet envie de scénario de ma part. J’y ai adoré cette idée de ce diable moderne qui se fond dans notre société sous des traits humains. J’ai donc naturellement souhaité y faire quelques petits clins d’œils par-ci par-là… si vous avez vu ce film, je penses que certains décors vous sauteront aux yeux (enfin, si j’ai pas loupé mon coup !).
Ce n’est d’ailleurs pas le seul film auquel j’ai souhaité faire un petit clin d’œil… mais je ne vais pas tout vous révéler non plus, je préfère laisser le soin aux lecteurs cinéphiles de retrouver (notamment) à quel film de Brian De Palma j’ai aussi souhaité faire une petite allusion.


©Delcourt / David NOUHAUD


Quel personnage as-tu pris le plus de plaisir à mettre en scène dans cette première BD ?
C’est évidemment Maxime, car c’est le seul personnage qu’on a vraiment eu le temps de traiter en surface sur les 46 planches de l’album. C’est le personnage central, je ne l’ai pas quitté du début jusqu’à la fin de l’album, je l’avais donc sous les yeux tous les jours…difficile pour moi de ne pas m’attacher à lui dans ces conditions.
Et puis quand on est auteur, je suppose qu’on laisse toujours un peu de soi dans le caractère de certains personnages.


©Delcourt / David NOUHAUD


Serait-il possible de voir quelques crayonnés et, éventuellement, la genèse d’une planche, des rough au crayonné en passant par la mise en couleur?
Je dois pouvoir te trouver ça… mais ceci dit, j’ai un gros problème avec mes crayonnés et mes rough je n’arrive pas à les garder, je les jettes car je ne supporte pas de les voir ! Du coup il y en a très peu qui ont survécu.
Argh… euh… elle est où ta poubelle ? Si il y a une chose que j’adore, ce sont les crayonnés, le moment ou finalement la BD émerge du néant, avant de devenir réellement une planche…
Oui justement, c’est peut-être pour moi quelque chose de trop personnel pour pouvoir être partagé : j’y revois mes difficultés, mes erreurs, mes incertitudes, mes tracas et mes embarras graphiques… avant d’arriver finalement à un résultat que je juge suffisamment convainquant pour être finalement montré. Le crayonné est l’envers du décors, je crois que je considère que la plupart du temps c’est quelque chose de très intime qui ne regarde que moi.

Traces
Ce documents vous permettra de découvrir, à travers des crayonnés, découpage et recherches, les travaux de David NOUHAUD et Nicolas JARRY, les deux talentueux auteurs de Maxime Murène.


Quel est le moment que tu préfères dans l’élaboration d’une bande dessinée?
(rires) …Et bien c’est justement le moment ou je déchire mon crayonné et que je le jette à la poubelle ! Pour moi ça veut dire que j’estime que ma planche noir et blanc est terminée, que je n’arriverai pas à faire mieux que ce que j’ai déjà devant les yeux et qu’il est temps d’essayer de passer à autre chose et d’avancer. Je dois dire que c’est pour moi un acte assez libérateur.


©Delcourt / David NOUHAUD


Pourquoi as-tu choisi de ne pas encrer tes planches?
A vrai dire j’avais commencé à encrer mes planches dans les premiers temps, mais ça ne me satisfaisait pas. Je voulais mettre davantage en avant le rendu des couleurs, de façon à accentuer l’ambiance fantastique que je souhaitais donner à ce polar. Renforcer les traits, ne me le permettait pas. J’aurais gagné probablement en lisibilité et en contraste, mais j’ai estimé que l’atmosphère que je souhaitais donner s’en serait trop ressentie.
J’ai donc pris la décision de ne plus encrer mes dessins et de jouer sur l’épaisseur du crayon à papier (en utilisant des mines plus ou moins grasses suivant le travail effectué). Ca me permettait de laisser une place plus importante à mes couleurs.

Combien de temps le dessin et la mise ne couleur de l’album t’ont-ils pris ?
Etant donné que dans les premiers temps je faisais ça durant mon temps libre le week-end et que j’ai dû par la suite travailler pas mal de temps aussi à mi-temps comme opticien… en comptant les coups de raz le bol, les prises de bec avec mon scénariste et les moments de doutes … cette bd m’a pris plus de 3 ans. Mais j’ai fait le plus gros du travail durant la dernière année.
Aussi, comme je n’ai pas fait d’études en rapport avec le dessin ou même l’art, je partais d’assez bas quand je me suis lancé. Heureusement pour moi je travaille énormément à l’instinct pour la réalisation des planches, ce qui je crois remplace parfois mon manque de technique. Avec ce premier album, j’ai eu beaucoup de lacunes à combler rapidement et j’ai donc appris énormément sur le tas… d’ailleurs, les premières pages de Maxime Murène sont aussi les toutes premières planches couleurs que j’ai réalisées.
Mais il n’y a pas de secret, seulement une grosse dose de persévérance et beaucoup d’heures de travail.
Quoiqu’il en soit « Maxime Murène » est en quelque sorte mon album d’apprentissage du métier de dessinateur et surtout de coloriste, il m’a permit d’acquérir certaines techniques qui me faisaient défaut et de faire les progrès dont j’avais besoin pour avoir davantage confiance en moi.
Aussi, le rendu des couleurs n’est parfois pas totalement celui auquel je m’attendais une fois l’album imprimé, et je vais pouvoir en tenir compte à l’avenir dans mes prochains albums.

J’ai donc passé certes beaucoup de temps à réaliser cet album, mais comme j’y ai tout appris de mon (futur ?) métier, ce n’étais pas du temps de perdu pour moi. Il fallait bien que je comble toutes mes lacunes.


©Delcourt / David NOUHAUD


Tu étais à Angoulême pour dédicacer en avant-première ton album. Comment s’est passé ta première séance de dédicace ? Quels souvenirs en gardes-tu?
Je n’ai pas vraiment réussi à laisser retomber la pression durant les 4 jours du Festival.
Je n’étais pas trop dans mon assiette, j’étais beaucoup trop stressé : mes toutes premières dédicaces, la totale découverte de mon album imprimé en avant première (et sur ma toute première dédicace)… ça me tracassait beaucoup. De plus être placé dès le premier jour à côté de Guérineau ou de Servain, ça ne met pas forcément en confiance ; on a plutôt tendance à ne pas trop se sentir à sa place et à se demander si on est bien du bon côté de la table… c’est seulement avec le recul qu’on réalise la chance qu’on avait !
Donc je ne garde pas forcément un très bon souvenir d’Angoulême ; très peu d’heures de sommeil à cause du stress.
Pour une première sortie, je pense que j’aurais préféré un salon beaucoup plus petit que ça et ne pas être plongé directement dans le grand bain.

Est-ce que tu as pu prendre le temps de discuter avec le public?
Oui, bien sur… je discutais avec les gens qui venaient faire une dédicace, c’est la moindre des choses. Même s’il est vrai qu’il m’était assez difficile de me concentrer sur mon dessin et sur une discussion sensée en même temps… (surtout les 2 derniers jours avec le manque de sommeil accumulé). Et comme je te l’ai dit tout à l’heure j’apprécie la solitude, le silence et l’isolement quand je dessine, parce que j’ai besoin de beaucoup de concentration… autant dire que les séances de dédicaces ne sont malheureusement pas vraiment propice à une discussion avec moi.

Le retour des lecteurs est-il quelque chose d’important?
Tu sais, quand on a travaillé près de 3ans sur un album, avec toutes les concessions que cela suppose, toute mauvaise critique nous touche particulièrement.
Comme je te le disais hors interview, il me suffit d’une seule mauvaise critique pour m’en faire oublier 10 bonnes. C’est assez destructeur, il faut savoir essayer de relativiser. Pour l’instant je n’y parviens pas toujours, je prends beaucoup trop de choses à cœur.
Ceci dit, les mauvaises critiques sont aussi très importantes, j’en suis tout à fait conscient car elles vous permettent de progresser, d’avoir une vision extérieure de son travail pour l’améliorer et faire mieux la prochaine fois.
Donc oui, pour répondre à ta question, le retour des lecteurs est quelque chose de très important pour moi… trop peut-être parfois.

Passer de l’autre côté de la barrière et devenir scénariste, est-ce quelque chose qui t’attire ?
C’est non seulement quelque chose qui m’attire, mais c’est ce que j’ai décidé de faire sur mon prochain album. J’ai envi de dessiner mes propres histoires, de façonner mes personnages entièrement comme je le souhaite, et de leur faire vivre à ma manière ce que j’ai envi qu’ils vivent. Etre totalement libre du début à la fin.
Travailler avec un scénariste est un peu frustrant, cela suppose de faire trop de concessions, je m’en suis rendu compte avec cet album. Il y a des choses que j’aurais voulu faire différemment dans Maxime Murène, des passages que j’aurais aimé modifier selon mon gré, d’autres approfondir… d’autres encore que j’aurais peut-être racontés différemment.
Je travaille donc actuellement sur mon propre projet mais évidemment je ne m’interdit pas non plus un éventuel coup de cœur pour un scénario qui ne m’appartiendrait pas !… à partir du moment où il me parle suffisamment et que j’y trouve mon compte ce serait idiot de ma part de le refuser.

Mais je crois que le désir de scénariser ses propres histoires est quelque chose de tout à fait naturel et de légitime pour un dessinateur. Ca doit faire partie de son évolution logique quand il s’en sent capable et si l’occasion lui est donnée.
Je fais mes dessins, j’ai décidé de faire aussi moi même les couleurs, j’ai fait une grande partie des découpages sur cet album… je pense que l’étape suivante est logique.
Je me suis lancé tard dans ce métier, aujourd’hui j’ai du temps à rattraper et beaucoup de choses à prouver, et je ne veux pas attendre.
L’avenir nous dira si j’ai fait le bon choix.

Peux-tu lever un coin du voile qui recouvre ton prochain album, nous en dire un peu plus sur son univers ou sur ses personnages ?
A l’heure actuelle je ne peux malheureusement pas rentrer dans les détails de mon scénario puisqu’il est en cours d’écriture et qu’il n’est encore signé nulle part. En plus je suis très superstitieux, donc chaque choses en son temps…
Ce que je peux te dire sur mon projet actuel, c’est que comme j’adore les anti-héros et les personnages antipathiques, c’est évident qu’il y en aura dans mon histoire. Mais cette fois-ci je souhaite m’orienter vers une histoire probablement plus psychologique que Maxime Murène, qui me conviendrait davantage.
C’est une histoire qui devrait être gérée à priori sur six albums, et il est probable que si on m’en donne la possibilité, le premier tome dépassera le format habituel des 48 pages … Cette fois-ci je veux avoir la place de fouiller les personnages et de surprendre les lecteurs comme je l’entends.

Y-a-t-il une question que je n’ai pas posé et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre?
Probablement, mais sur le moment je ne vois pas.


Pour finir et afin de mieux te connaître (et comme le veut la tradition) un petit portrait chinois :

Si tu étais…
une créature mythologique
: Un phœnix… pas parce que je me prends pour une lumière (rires), mais peut-être parce que j’ai parfois le sang chaud.
un personnage biblique :j’aurais tendance à dire aucun puisque je suis athée… mais on va dire le Roi David dont la victoire sur le géant Goliath symbolise la supériorité de l’intelligence sur la force.
un personnage de roman :Le Petit Prince de St Exupéry parce que c’est un livre que j’adore et que je relis très régulièrement.
un personnage historique: Christophe Colomb, pour l’empêcher d’aller découvrir l’Amérique (rires).
un personnage de BD : je crois que le Schtroumpf Grognon devrait convenir.
un personnage de théâtre :un mime, pour ne pas avoir de texte à apprendre.
un héros de western: A coup sûr un indien parce que j’aime pas être du côté des gentils dans les films, c’est trop barbant.
une œuvre humaine : un quelconque petit pont de pierres qui traverse un joli ruisseau… les plus belles œuvres humaines ne sont pas forcément les plus connues.
Et enfin si tu étais un film :« La Fureur De Vivre »… juste à cause du titre.
Le Korrigan