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Musée de l'horreur
dans l'ombre de Jack

LONDRES (Reuters) - Le musée Hunter de Londres, à déconseiller aux cardiaques, propose une exposition permanente de curiosités médicales aussi variées que le squelette d'un géant irlandais, un testicule humain cancéreux ou encore le tibia malade d'un lion autrefois pensionnaire du zoo.

Le musée tient son nom du chirurgien John Hunter qui, au 18e siècle, s'est illustré en mettant au point de nouvelles techniques chirurgicales. Dès l'entrée du musée se succèdent des rangées de bocaux contenant de tout, du foetus humain au larynx d'un canard.

Plus de 55.000 personnes ont vu l'exposition depuis qu'elle a été réaménagée l'année dernière.

L'urètre d'une hyène, le côlon d'un phoque, les ovaires d'une tortue, etc : rien n'a échappé à l'insatiable curiosité de Hunter, féru d'anatomie. A sa mort en 1793, la collection a été considérée si importante que le gouvernement l'a achetée pour le Royal College.

Le conservateur Simon Chaplin propose tous les mercredis une visite commentée. "Cela semble un peu macabre mais dans l'ensemble, cela a un côté esthétisant," commente Chaplin, très fier des 4.500 pièces exposées.

Hunter a réussi à faire accepter la pratique de l'autopsie, notamment grâce aux personnalités politiques et religieuses qui ont accepté d'être disséquées à leur mort. John Hunter lui-même avait demandé à être autopsié.

"L'idée d'autopsie a transcendé les classes sociales. Ce n'était plus angoissant ou menaçant", a expliqué Chaplin.
Le Korrigan



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