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Entretien avec Herval
Entretien accordé aux SdI en décembre 2006


Pour commencer, Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi (parcours, études, âges et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de compte numéroté en suisse.)?
Pour le compte en Suisse, il faudrait que les gens confondent Titeuf et Tiffany , et je pourrai peut-être en ouvrir un !
Plus sérieusement, j’ai 40 ans, je vis à Paris. Après le bac et des études de Lettres, j’ai passé l’essentiel de mes jeunes années à travailler dans “ la Com ”, activité qui ne m’a jamais vraiment passionné, mais qui m’a permis de faire tourner la marmite, tandis que je rêvais à ma vraie passion : la BD. Il m’aura fallu le temps, mais je crois que je vais y arriver ! Aujourd’hui, je travaille toujours dans une agence de pub, mais à mi-temps seulement. Le reste est dévolu à l’illustration, et à la BD !

Enfant, quelle lecteur étais-tu? Quels étaient alors tes auteurs favoris ?
Je crois que j’ai eu des lectures assez classiques pour un enfant de mon âge, et de ma génération.J’ai dû commencer avec la collection des “ Sylvain et Sylvette ”, et “ Petzi ”. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est “ Lucky Luke ”. C’est d’ailleurs un des premiers personnages que j’ai essayé de redessiner. Je gribouillais des Lucky Luke partout ! J’ai été un gros, gros fan pendant des années. Sans parler de Tintin et Astérix. Et Boule et Bill… bref, des grands classiques. J’étais aussi très branché “ Disney ”, et bon client de leurs publications, du “ Journal de Mickey ” aux “ Super Picsou Géants ”. Et l’été, il y avait les paquets de “ Pif Gadget ”…
Par contre, j’ai découvert tardivement le journal de Spirou. La première fois que j’ai lu du Franquin, c’était avec Gaston, je devais déjà être adolescent. Je suis aussi passé complètement à côté des comics Marvel, dont les copains me rebattaient pourtant les oreilles. Je crois qu’à l’époque, je n’accrochais pas au dessin réaliste. Je me suis toujours senti plus “ impliqué ”dans les histoires dont le dessin était plus caricatural, ou semi-réaliste.

Et à présent quels sont tes auteurs de chevet ?
Houlà , il y en a une tripotée ! Disons qu’il y a toujours les indétrônables dont je parlais plus haut : Morris, Hergé, Franquin et Goscinny/Uderzo. Ensuite, il y a eu quelques dessinateurs sur lesquels j’ai particulièrement “ fixé ” : Alex Raymond, Berni Wrightson, Conrad, et surtout Giraud/Moebius, qui occupe sans doute la plus grande place dans ma bibliothèque.
Il fut une époque où j’avais besoin d’avoir des “ champions ”, et je faisais peu de cas du travail des autres. Mais avec l’âge, tout cela me semble ridicule. Je suis devenu curieux de tout, et emerveillé par le travail de toutes sortes d’artistes, dans tous les domaines. Dans celui de la BD, je pourrais encore citer en vrac: Bodart, Wendling , Mignola …mais je crois que je vais m’arrêter là, car la liste est interminable !

Devenir auteur de BD, était-ce un rêve de gosse? Est-ce que cela a relevé du parcours du combattant?
Ah oui, c’était un rêve de gosse ! Un peu mélangé à celui de faire du dessin-animé, aussi. En tous cas, je rêvais de raconter des histoires avec des dessins.
Mais au sortir de l’adolescence, mes objectifs s’étaient un peu brouillés, j’ai fait des études (de Lettres) qui ne m’ont mené à rien… Ensuite, il a fallu que je gagne ma vie et j’ai sauté sur le premier boulot qui se présentait :faire des dessins pour des T-shirts dans une boîte de sérigraphie…
A cette époque, je me “ débrouillais “ en dessin, mais c’était un peu juste, et je n’avais pas grand chose à proposer à un éditeur. Je me suis contenté de faire des petites BD pour moi, pour le plaisir. Et puis j’ai commencé à avoir des projets plus ambitieux, que j’ai timidement envoyé à quelques éditeurs, mais ça n’a rien donné. C’est plus tard qu’un copain m’a encouragé à répondre à une annonce par laquelle j’ai eu mon premier contact avec une toute jeune boîte d’édition, “ Zone Créative ”, qui allait publier mes premières BD.
Pour résumer, je ne peux pas dire que ça a été vraiment un parcours du combattant car, par manque de confiance en moi, il me semble que je n’ai pas “ poussé ” les choses comme il aurait fallu. A la manière dont je m’y suis pris, ça me semble presque normal qu’il ait fallu tant de temps pour en arriver là !

Comment sont nées les aventures de « Capitain Pirate? »
Comme je le disais plus haut : suite à une annonce, je suis rentré en contact avec Jean-Luc Belin et Hervé Manuguerra qui venaient de monter “ Zone Créative ”. Ils voulaient publier des BD et cherchaient des dessinateurs. Ils partaient de rien, c’était rigolo ! Ils ont vu défiler pas mal de monde, des tas de jeunes, dont certains ont fait une belle carrière depuis ! Istin, Guinebaud, Collignon, Naïts, Kara…. Le premier titre publié par “ Zone Créative ” a été un album collectif ,“ BD clip ”,regroupant différentes histoires courtes qu’on leur avait apporté. J’ en ai eu deux publiées là-dedans…
Ensuite, ils ont sorti quelques albums, notamment la première édition de “ Monsieur Mardi-Gras Descendres ” d’Eric Liberge.
Pendant ce temps-là, j’avais fait part à Jean-Luc Belin de mon souhait de faire une BD de pirates. J’avais une vague idée de scénario, je voulais faire quelques chose d’assez réaliste et sanguinaire… Mais Belin m’a alors proposé de s’en occuper, et il a écrit son propre scénario. Son histoire était clairement destinée aux enfants, et même si ce n’était pas tout à fait ce que je voulais faire au départ, je me suis pris au jeu. Je me suis lancé dans l’aventure en donnant un style plus “ rondouillard ” à mon dessin. Une façon de rendre hommage à mes lectures d’enfance, et à mes maîtres.
Mais, pendant que je terminais les dernières pages, “ Zone Créative ” entrait en fâcheuse situation ! Belin et Manuguerra s’étaient brouillés, et l’entreprise a fini par mettre la clé sous la porte. Manuguerra a continué en créant “ Pointe Noire ”. Quand à moi, je ne savais pas ce qu’il allait advenir de “ Captain Pirate ”.Quelques mois plus tard, Belin a fini par le placer chez Nucléa, maison d’édition que venait de fonder Yves Chelet. L’album était tout prêt. Ca a donc été, si ce n’est le premier, l’un des tous premiers albums que Nucléa a sorti.


En 2004 paraissait le fort joli “ Drôles de Pin-Up ” scénarisé par Erroc aux éditions Bamboo … Quelle a été l’origine de ce projet?
L’origine de ce projet ? Un email d’Olivier Sulpice, patron de Bamboo. Je ne sais pas comment il avait eu mon adresse mail, j’ai oublié de lui demander. Mais je crois que c’est grâce à mon site internet ( je n’ai pas regretté de l’avoir fait, celui-là, ça m’a apporté beaucoup de contacts !)
Bref, il m’a proposé directement ce concept : des illustrations de pin-up, mises en situation dans des petites saynettes humoristiques. Moi qui adore dessiner des jolies filles, une proposition pareille, c’était un cadeau du ciel !
En plus, c’est Erroc qui s’occupait de trouver les gags. Et Gilles est tellement cool, c’est un plaisir de travailler avec lui !
Arnaud Plumeri nous a donné un coup de main sur les textes aussi, à la fin.
C’est un guide amusant sur les prénoms féminins les plus répandus. Et l’album est super-bien présenté, luxueux. Je ne m’attendais pas à ce qu’il bénéficie de tout ce soin. Ils ont vraiment fait du beau boulot. Au final, ça donnait un bel objet, avec un contenu sympathique. J’étais plutôt content du résultat .


© Bamboo/ Herval


Justement, qu’est ce qui t’as motivé pour créer ton site?
Euh…ça commence à faire un bout de temps. Je ne sais plus trop ! Je crois que je venais d’avoir mon premier ordinateur à la maison, avec une connexion internet. Jusqu’alors, les ordinateurs, je n’en avais qu’ au bureau. Mais chez moi, j’ai eu plus de temps pour surfer sur le web ! J’ai commencé à découvrir des forums de dessinateurs, et les sites persos de certains d’entre eux, qui m’ont beaucoup enthousiasmé. Et puis c’était la mode des sites web, c’était amusant d’apprendre comment faire le sien. C’est surtout ça qui m’a motivé au départ : le côté technique. Apprendre comment ça marche… Et pouvoir dire fièrement après, aux copains : hey les gars, ça y est, j’ai mon site ouèbe !
En tous cas, je dois reconnaître qu’internet m’a permis de sortir de ma bulle, de rencontrer des tas de gens qui partagent la même passion. Ça a débouché sur des tas de contacts et une émulation très positive ! Pour moi, c’était génial. Comme un nouveau départ, après le goût un peu amer que m’avait laissée l’expérience “ Captain Pirate ”…


Parlons de ton actualité. Le premier tome de Tiffany, Escrime et Châtiment, est paru en septembre. Scénarisé par le prolifique et talentueux Yann, il se propose de raconter l’histoire d’une maître d’arme charmante et célibataire qui possède le don de lire dans les pensées, sans doute hérité de sa lointaine ancêtre, Jeanne d’Arc… Comment as-tu rencontré Yann?
Je ne l’avais jamais rencontré, mais je rêvais de travailler avec lui. Un copain m’a encouragé à lui envoyer un petit dossier pour lui présenter mon travail, ce que j’ai fait. Quand il m’a appelé quelques jours plus tard pour me dire qu’il avait apprécié mes dessins, je n’y croyais pas… j’ai failli faire une syncope ! Ensuite, on a commencé à s’appeler régulièrement pour discuter de projets et faire mieux connaissance. Et puis un jour, Yann m’a parlé de cette histoire qu’il avait proposé à Delcourt. J’ai eu le coup de foudre ! J’ai fait quelques pages d’essai qui ont convaincu Thierry Joor ( directeur éditorial) , et on a eu le feu vert !


© Delcourt / Herval



Outre le fait de travailler avec Yann, qu’est ce qui t’as fait craquer dans cette série?
Comme de la bonne cuisine : Divers ingrédients qui pouvaient donner lieu à une recette originale. Une héroïne de caractère, séduisante et très “ classe ”, le don sympathique qu’elle a de lire dans les pensées, l’escrime, aussi. Je me disais que, visuellement, ça pourrait être assez joli. Et de manière générale, l’idée de faire une sorte de comédie policière sophistiquée… c’est assez peu courant en BD , je crois.
Bref, c’était vraiment un projet très attrayant !

Du synopsis à la planche finalisée, comment avez-vous organisé votre travail avec Yann? Comment avez-vous travaillé le personnage drôle et attachant de Tiffany?
Après m’avoir présenté l’histoire, dans ses grandes lignes, sous forme d’un synopsis, Yann m’envoie ensuite son découpage au fur et à mesure. Par séries de 5, 6 pages. C’est un découpage qu’il dessine sommairement, ça permet de voir tout de suite le nombre de cases, le nombre de bulles, et avoir un aperçu de ce qui va se passer dans la page. On en discute un peu avant que je reprenne tout ça “ à ma sauce ”.Je réunis tout ce que je peux comme documentation (Yann m’en envoie aussi) et j’esquisse la page. Ensuite, je la mets au propre, et je montre ça à Yann qui me donne son avis. Et si ça lui va, je n’ai plus qu’à colorier !
Pour le personnage de Tiffany, on voulait qu’elle ressemble un peu à l’actrice Audrey Hepburn. Son prénom fait d’ailleurs allusion à l’un de ses plus célèbres films : “ Breakfast at Tiffany ‘s ”. J’ai donc travaillé son apparence en ce sens : petite brune aux cheveux courts, très vive, gracieuse, et très “ chic ”.

Dans quelles sources documentaires as-tu puisé pour élaborer cet album?
Outre ce que m’a fourni Yann, je remercie internet, car j’ai pu y trouver à peu près tout ce dont j’avais besoin ! Sur l’escrime, sur les camions de pompiers ou les ambulances du SAMU, on trouve des sites de clubs, ou de passionnés, avec des galeries photos qui sont souvent de vraies mines! Qu’ils en soient remerciés ! Sinon, je fais feu de tout bois : parfois j’ai besoin d’un truc que je me rappelle avoir vu dans un film. Si je l’ai enregistré quelque part, ça peut me dépanner. Je sais aussi que je peux aller chercher une idée d’ameublement dans un catalogue, des idées de fringues dans les magazines... Et pour finir, ou pour commencer, il m’arrive aussi de sortir de chez moi pour aller prendre des photos, ou des croquis !
La difficulté, avec mon dessin “ ligne claire ” , c’est que j’ai souvent besoin de trouver des docs extrêmement précis, des grandes photos bien éclairées, pour tout distinguer. Car, comme je ne dessine pas d’ombres, je ne peux rien “ masquer ” dans mes dessins. C’est proche du dessin technique… Bref, c’est compliqué de rendre les choses claires !


© Delcourt / Herval


Ayant pratiqué l’escrime dans ma prime jeunesse, je voulais savoir particulièrement comment tu as abordé cet art pour cet “ Escrime et châtiment ”, pour mettre en scène les assauts et l’entraînement notemment…
Je ne connaissais rien à l’escrime, il a fallu que je me documente. J’implore donc l’indulgence des escrimeurs, si j’ai fait quelques erreurs !
Pour cet épisode, j’ai réuni et observé tout un tas de photos. Mais la prochaine fois, j’irai directement visiter un club : je me suis rendu compte, un peu tard , qu’il y en avait un pas très loin de chez moi…
Mais il y a surtout un détail auquel je n’avais pas pensé qui m’a préoccupé : les escrimeurs portent des masques. Du coup, il faut faire attention, quand on représente un combat, à ne pas trop multiplier les angles de vue. Sinon, on ne sait plus qui est où , qui est qui ! C’est important pour la narration, même si ça complique un peu la tâche pour la mise en scène.

Quel est le moment que tu préfères dans l’élaboration d’une bande dessinée?
C’est lorsque je commence à faire les premières esquisses de la page, des vignettes, quand je dessine les personnages. Là, je m’identifie un peu à un acteur, j’essaie de me mettre à la place des personnages, pour trouver leurs attitudes, leurs mimiques. Je crayonne rageusement, jusqu’à ce que je trouve l’expression ou le geste le plus expressif, en essayant de garder un certain equilibre : il ne faut pas “ surjouer ” non plus… Bref, je m’amuse comme un petit fou, je me fais “ mon petit théâtre ” ou “ mon petit cinéma ”, à choisir mes angles de vues et mes cadrages, à mettre en scène tout ce petit monde. Je m’amuse moins avec les décors, et la gestion des détails. Faire attention à la perspective, tous ces trucs là…ça freine un peu l’élan que j’ai quand je dessine les personnages. Et je ne peux pas m’empêcher de me lamenter sur la mise au propre, où j’ai toujours l’impression de perdre un peu l’énergie du crayonné.. mais je crois que je ne suis pas le seul dessinateur à avoir ce souci.

Au fil des pages, on trouve de nombreux clins d’oeils aux éditeurs, à des films de cape et d’épée, à des BD ou à Miyazaki… est-ce pour faire montre de la même espièglerie que la séduisante héroïne?
Possible ! Tous ces clins d’oeils viennent de Yann, et c’est vrai qu’à l’image de l’héroïne, ils contribuent à donner une légèreté et une fraîcheur à une histoire qui pourrait être beaucoup plus sombre et dramatique si elle était traitée différemment. Il a dosé tous ces éléments, ainsi que toutes les touches d’humour, avec une extrême habileté .


© Delcourt / Herval


Tu possède le don rare de parvenir à saisir et à dessiner une large palette d’expressions qui rendent Tiffany plus élégante et séduisante encore, ce qui n’est pas peu dire… Quel est ton secret?
Eh bien… c’est très flatteur ! Merci ! que puis-je répondre… comme je le disais plus haut, la gestuelle et les expressions des personnages font partie des choses qui m’intéressent le plus quand je dessine une BD, je suis donc ravi si on me dit que c’est réussi !
Pour animer Tiffany, qui sait, peut-être que je puise dans mon “ côté féminin ” ? Mais il me semble que l’essentiel vient de l’observation. J’adore regarder les jolies femmes, leurs mouvements gracieux, leurs façons de réagir…J’essaie de leur rendre hommage à travers mes dessins .

Ton trait est d’une rare légèreté, renforcé par une mise en couleur très douce. Quelle(s) technique(s) utilises-tu?
Je dessine au crayon. Je fais d’abord un, ou plusieurs brouillons. Ensuite, je mets au propre, toujours au crayon, en utilisant une table lumineuse. C’est du “ clean ”, comme dans l’animation, en somme…Après, je scanne mes dessins, et je les mets en couleurs avec Photoshop. …La couleur est très importante, j’y passe énormément de temps !
L’avantage avec l’informatique, c’est qu’on peut recommencer quand on se trompe. Le piège, c’est qu’on peut essayer plein de choses … Il faudrait garder un œil sur la montre, mais j’ai du mal!


© Delcourt / Herval


En tant que dessinateur, comment abordes-tu les salons et autres séances de dédicaces?
En fait, je suis quelqu’un d’assez timide, pas très à l’aise en société… et j’ai plutôt l’habitude de dessiner tranquillement dans mon coin.
Du coup, quand je me retrouve à dessiner devant quelqu’un, ça me perturbe toujours un peu, j’ai le trac !
Par contre, j’aime bien discuter avec la personne que j’ai en face de moi. S’il elle n’engage pas la conversation, j’essaie de le faire. Ça “ brise la glace ”, le contact est souvent sympathique, et je suis plus décontracté pour dessiner ! En plus, si la personne a déjà lu l’album, c’est génial d’avoir un retour “ en direct ”.
Et puis les séances de dédicaces, ça permet aussi de rencontrer les libraires. C’est intéressant d’avoir leur avis sur les livres , leur vision du métier.
Quand aux festivals, on y retrouve des collègues, ou on fait connaissance avec d’autres, et c’est bien sympathique!
Bref, les séances de dédicaces, j’y vais toujours à reculons, mais j’en reviens en général très content de m’être fait violence !
Le seul problème, c’est que pendant ce temps là, les planches n’avancent pas…


© Delcourt / Herval


Quels sont tes projets présents et à venir?
Un deuxième épisode de Tiffany, pour commencer, suivi d’un troisième si tout va bien … Je garde mon activité à mi-temps dans la Com, ça me laisse peu de temps pour envisager d’autres projets BD en plus !


© Delcourt / Herval


Quels sont tes derniers coups de cœur (BD, ciné, romans, musiques & cie)?
Il y a des choses que j’aime énormément, je pourrais faire une bonne liste… mais les véritables coups de cœur ,c’est assez rare. En réfléchissant, les choses les plus récentes qui me viennent à l’esprit sont deux vieilleries sur lesquelles je suis tombé par hasard : un film de Jack Cardiff, commencé par John Ford, qui s’appelle “ Young Cassidy ”, avec Rod Taylor . ça raconte les débuts d’un poète et dramaturge irlandais, Sean O’Casey. Film sans prétention, mais efficace : ça m’a beaucoup ému .
L’autre vieillerie, c’est une chanson de Willy Deville & Mark Knopfler, “ I call your name ” , une pure ballade, dont je ne me lasse pas depuis que je l’ai entendue la première fois.

Y a-t-il une question que je n’ai pas posé et à laquelle tu souhaiterais néanmoins répondre?
Non merci, j’ai déjà sûrement dit trop de bêtises !

Pour finir et afin de mieux te connaître et comme le veut la tradition des SdI, voici un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…

Une créature mythologique : Pégase
Un personnage de cinéma : Jeremy Fox
Un personnage biblique : Charlton Heston. Non, je plaisante.
Un personnage de roman : Harry Haller
Un personnage historique : Fletcher Christian
Un personnage de BD : Lucky Luke
Un personnage de théâtre : un hallebardier.
Une œuvre humaine : La conquête de l’espace
Une recette culinaire : le gloubiboulga.

Un dernier mot pour la postérité?
J’espère que je ne l’ai pas encore dit !


© Delcourt / Herval
Le Korrigan