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Élites secrètes
Les Corsaires d'Alcibiade



Fiche descriptive

Aventure

Les Corsaires d'Alcibiade

Tome 1

Filippi

Liberge

Delf

Dupuis

Empreinte(s)

2004

Chronique
Élites secrètes
sentiment mitigé

Londres, 1825.
Peter est cambrioleur. Alors qu'il finit d'ouvrir le coffre d'une demeure endormie, il se retrouve face à des hommes masqués qui, eux aussi, fouillent la maison et l'entraînent avec eux.

Mike, étudiant, est également cette nuit-là en pleine progression nocturne... pour rejoindre la fenêtre de Mademoiselle Ewitt, lorsqu'un groupe d'hommes masqués l'immobilise, grâce à d'étranges aiguilles. Il s'endort aussitôt.

Lydia, bras droit d'un patron de la pègre, s'aperçoit que leur refuge est cerné par les forces de l'ordre. La bataille fait rage, et Lydia ne doit son salut qu'à l'intervention inopinée de mystérieux hommes masqués.

Curtis est étudiant et Maryline est la fille du gardien de l'école. Ils viennent de découvrir la solution de l'énigme affichée au tableau de l'école qui les a menés à un passage secret. Ils s'engouffrent alors dans le sombre tunnel. Le lendemain, tous les cinq se retrouvent dans un lieu inconnu, conviés à participer au stage de sélection d'une école pas comme les autres !

Pourquoi ont-ils été choisis ? Dans quel but ? Aucun d'entre eux ne se doute qu'ils quittent pour longtemps leurs vies plutôt tranquilles au regard des aventures qui les attendent.
un bon album !


sentiment mitigé
On connaît Denis-Pierre Filippi pour avoir scénarisé l’onirique Gargouilles, l’excellent Ethan Ringler, les Livres de Sam et Jack, Marshall ou le drôle d'ange gardien… Et qui connaît ces séries, ne pouvait qu’attendre avec impatience cet album où ce scénariste talentueux associerait son talent avec celui du dessinateur inimitable du Dernier marduk, de Monsieur Mardi-Gras Descendres, de l’excellente Metal ou du sublime Tonnerre rampant, j’ai nommé Eric Liberge…

L’amorce de ce premier tome répond à toutes nos attentes… Une Bd d’aventures, dans un univers étrange rappelant fatalement mes univers de Jules Vernes, et les histoires steampunk qui en sont nées. Le prologue qui permet de découvrir les principaux protagonistes de l’intrigue est des plus réussi. On retrouve avec plaisir le style d’Eric Liberge, avec une mise en couleur de Delf des plus réussies, qui tranche avec les précédents travaux du dessinateur, donnant à ses dessins un aspect plus classique, ce qui permettra sans doute à d’autres lecteurs de découvrir ses oeuvres. Les planches foisonnent de détails et dénotent une recherche esthétique certaine… Certes, quelques imperfections traînent ça et là, notamment à propos d’une héroïne qui change de plâtre plus vite que son ombre, et parfois même dans la même planche. Mais il se dégage un style et un univers bien typé et très bien rendu par le duo Delf / Lieberge.

La trame de l’histoire et plutôt bien conçue, suffisamment intrigante pour nous donner envie de lire la suite et pourtant, une fois la dernière page tournée, mon avis était des plus mitigés sur l’album, un sentiment mi-figue mi-raisin. Potentiellement, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette Bd le premier tome d’une grande série… … et pourtant, la mayonnaise a du mal à prendre… La succession d’épreuves dont les héros se sortent ne parvient pas à soulever l’enthousiasme. L’intrigue semble linéaire, sans réelles surprises, sans rebondissement inattendus susceptibles d’entretenir la flamme, de captiver le lecteur. Plus encore, les scènes manquent apparemment de lien et quelques ellipses narratives malheureuses nuisent grandement à la fluidité du récit et à sa compréhension… il faut parfois revenir en arrière pour comprendre une scène, alors qu’une ou deux cases supplémentaires auraient suffit à rendre certains événements aisément compréhensibles.

Les personnages semblent intéressants mais manquent de densité. Leur caractère, les affinités et les antagonismes qui les font interagir ne sont qu’esquissés et manque quelque peu de profondeur. Mais peut-être est il difficile de faire tenir tout cela dans un premier album…

En conclusion, cet album possède les germes d’une série qui s’annonce haute en couleur, une ambiance bien posée, une trame intéressante, mais souffre d’une intrigue trop confuse… Gageons que le second tome corrigera ces petits travers.
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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L'univers de Château Falkenstein, la Nouvelle Europe, est une terre parallèle à la nôtre en 1870, où Bismarck joue le rôle du dictateur agressif, Jules Verne est Ministre des Sciences en France, la Bavière est un état indépendant qui résiste aux armées prussiennes grâce à d'improbables vaisseaux volants, la révolution industrielle bat son plein : c'est l'Ère de la vapeur, les dragons, les elfes et les lutins existent et participent même parfois à la vie politique, culturelle et sociale du vieux continent.