A l’heure du remake américain de ce film d’angoisse japonais comme il en pleut tant ces temps-ci, il est plus que temps de disposer d’une critique permettant de savoir à quoi s’attendre. Hideo Nakata a du talent, c’est indéniable. Pour ceux qui ont vu « Ring », vous n’aurez pas manqué d’être marqué par l’idée originale et visuelle qu’il développa pour ce film qui lança la mode, et déclencha la frénésie de biftons de nos amis-requins d’Hollywood.
Je ne reviendrais pas sur « Ring » qui méritera sa propre critique d’ici peu (parce qu’il est bien temps
…).
Malheureusement, et malgré un accueil critique tout à fait chaleureux (trois prix à Gérardmer dont le Grand Prix), je trouve que Dark Water est d’un manque d’originalité criant.
Attention, cette fois ci, ce n’est pas un puits, mais un réservoir d’eau d’immeuble !
Ce n’est pas un assassinat par noyade, c’est une disparition par noyade !
Ce n’est pas une petite fille…c’est une petite fille ! Ah, y’a un truc qui cloche.
Ben oui, c’est un-peu-quand-même-carrément-tout-pareil, et que si vous n’avez pas compris que le réalisateur (et surtout l’auteur des nouvelles qui ont inspiré « Ring » et « Dark Water » : Kôji Suzuki) a un problème à régler avec le sexe féminin (la petit fille, l’humidité, le vag…pardon, le puits !), c’est que vous êtes bon public et très féru de catharsis artistique.
Je n’ai rien contre, mais j’ai le bonheur d’avoir une imagination qui ne se contente de peu que si c’est original. Pour le reste, la réalisation est bonne ? Mauvaise ? Je ne saurais pas vous dire, on n’a pas vraiment le temps de le décider. Les décors sont en papier mâchés (et gris de gris) et les moments d’angoisse à peine angoissants tellement on s’y attend. Et ce sac qui revient toujours… Ca fout la trouille, hein ?
Pour moi, il ne s’agit cinéphilistequement parlant que d’un ersatz de « Ring », bien que je ne sache pas laquelle des deux nouvelles soit antérieure à l’autre. Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer que le remake ait amélioré les qualités du film, mais si en plus on a une « happy end », promis, je vomis dans le puits…