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Les Frères Grimm
Les Frères Grimm



Fiche descriptive

Aventure

Terry Gilliam

Matt Damon, Heath Ledger, Monica Bellucci...

05 Octobre 2005

1h 59min

Chroniques

A l'aube du XIXe siècle, les frères Grimm étaient connus dans toutes les campagnes pour être les seuls capables de vaincre les esprits maléfiques et les créatures en tous genres qui épouvantaient les villages. Leur lucrative entreprise cachait cependant un petit secret : Jacob et Will se contentaient de combattre les monstres diaboliques que leurs complices animaient grâce à d'ingénieux trucages et d'impressionnantes mises en scène...

Lorsque les autorités les obligent à se rendre à Marbaden, l'enjeu est tout autre. Le hameau vit dans la terreur absolue depuis que ses petites filles sont enlevées les unes après les autres. Cette fois, les frères Grimm n'ont pas affaire à une illusion. Avec la très belle Angelika, ils vont découvrir que la forêt lugubre renferme un terrible secret, un monde de magie et de sortilèges peuplé des plus incroyables créatures.
un bon film !


« Grimm »acer de rire ?
Soyons clairs : Terry Gilliam est un génie du cinéma, comme il l’a prouvé avec « Brazil », « Le Baron de Münchausen », « l’Armée des 12 Singes », ou encore « Las Vegas Parano » (entre autres, sa filmographie ne contient que des merveilles, à mon humble avis).

Monty Python de religion, on peut dire que Gilliam a l’humour « so british », fut-il le seul américain de la cultissime bande de rois de l’absurde… Dans « Les Frères Grimm », il le met à profit en vue de nous offrir une comédie d’aventures fantastique portant une vision très personnelle de ce que purent être les frères en question, conteurs et compilateurs de renom auxquels nous devons tout un corpus de contes oraux européens, partie intégrante de notre bagage culturel commun.

Malheureusement, je trouve qu’il y a -pour une fois- comme un déphasage entre l’esprit du thème que cristallise la légende des frères Grimm et l’humour que Gilliam y imprime. Attention, cela ne veut pas dire que la réalisation est mauvaise, ou que le film n’est pas bourré de séquences magnifiques : le village, les bois, la Tour !, sont superbes… Mais le burlesque constant du script aurait à mon avis été avantageusement remplacé par un ton plus sombre. On finit par se lasser (enfin, moi) des mimiques de Mercurio Cavaldi (belle prestation, néanmoins, de Peter Stormare, qui commence à se spécialiser dans ces rôles là ; cf. « Minority Report »). J’ai eu comme l’impression que le film aurait dû être tourné par Tim Burton, un réalisateur plus gothique. Ou peut-être aurait-il fallu voir le director’s cut de Gilliam avant le tamisage uniformisant des studios. En même temps, si ce n’est que ça, disons nous que le prochain film sera un film d’auteur smiley, une fois le plein de billets verts fait. Quoi qu’il en soit, on retrouve par moment comme des clins d’œil aux précédents films de Gilliam : ses costumes napoléoniens (« Time Bandits »), ses personnages loufoques (« Las Vegas Parano »). Les acteurs ne sont pas les meilleurs du monde (Monica sous-employée, les frères trop contrastés ou pas assez bien servis par le scénario), mais c’est surtout le script qui paraît léger et vite empaqueté. Les clins d’œil aux différents contes des frères sont, par contre, nombreux et bienvenus.

Bref, « Les Frères Grimm » est un film sympathique, par moment fantastiquement beau, mais bien loin des autres chefs d’œuvre du cinéaste ; parfois même un peu chiant. Moins personnel, moins dense, plus diffus et moins bien incarné, il n’empêche que vous devrez –comme moi- avoir envie de grimper tout en haut de cette tour, pour voir le monde d’un autre angle de vue… Rien que pour cette vue fugace, l’escalade se doit d’être tentée…
Keenethic

un film plutot moyen...


Un peu décevant
Les Frères Grimm nous racontent l'histoire de deux frangins, gagnant leur vie en débarrassant les villages qu'ils traversent de leurs démons, sorcières, trolls, etc. Tout n'est que canular, puisque les frangins créent eux-même de toutes pièces ces créatures.

Un beau jour, on charge les Frères Grimm de s'occuper d'un village dont les enfants sont kidnappés... réellement. Près de ce village, se trouve une mystérieuse forêt que craignent tout les habitants.

J'annonce tout de suite la couleur, je suis un peu déçu, et c'est un fan de Gilliam qui parle.

On retrouve le thème présent dans chaque Gilliam, à savoir la défense de l'imaginaire devant le réel. Celà se retrouve directement dans les deux frères : l'un est un rêveur, amoureux des contes et des histoires ; l'autre ne croit à rien si ce n'est à l'argent et aux femmes. Leur visions respectives du monde seront confrontées quand ils se retrouveront dans cette forêt étrange, où les contes deviennent réalité.

C'est visuellement très joli, la forêt dégage bien une aura de mystère, et les villages et leurs habitants ne déparayeraient pas dans Jabberwocky ou Sacré Graal. La séquence du chaperon rouge vue dans les bandes annonces est probablement la plus belle du film, et on aimerait bien que ce soit comme ça tout du long, mais elle fait en fait un peu figure d'exception.

L'ennui dans tout ça, c'est que ça manque franchement de rêve. Si le film s'inspire des contes, il n'arrive pas réellement à en retranscrire l'ambiance et ne les exploite pas assez. Le rythme du film est en effet assez rapide, et le tout est finalement très conventionnel. On pouvait imaginer quelque chose d'un peu plus fou et passioné de la part de Gilliam, et le résultat est donc un peu frustrant.
Ce n'est pas un film bien personnel et ça se ressent vite. Ca reste un film agréable, mais pas forcément un Terry Gilliam indispensable.

Sans vouloir tout mettre sur le dos des méchants studios, il serait intéressant de savoir à quoi ressemblait le montage initial de Gilliam.
Cham



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.