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Oliver Twist
Oliver Twist



Fiche descriptive

Aventure

Roman Polanski

Barney Clark, Ben Kingsley, Jamie Foreman

19 Octobre 2005

2h05min.

Chronique

Dans un orphelinat de l'Angleterre victorienne, Oliver Twist survit au milieu de ses compagnons d'infortune. Mal nourri, exploité, il est placé dans une entreprise de pompes funèbres où, là encore, il ne connaît que privations et mauvais traitements. Oliver endure tout, jusqu'au jour où une provocation de trop le pousse à s'enfuir vers Londres.
Épuisé, affamé, il est recueilli par une bande de jeunes voleurs qui travaillent pour le vieux Fagin. Entre Dodger, Bill, Nancy et les autres, Oliver découvre un monde cruel où seules comptent la ruse et la force.
Arrêté pour une tentative de vol qu'il n'a pas commis sur la personne de Mr. Brownlow, Oliver ne trahit pas sa bande et s'attire la bienveillance du brave homme. Mais Fagin et Bill ne tardent pas à remettre la main sur lui et l'obligent à participer au cambriolage de la demeure de son bienfaiteur...
un bon film !


“Come on and Twist again!”
Adaptation du livre de Charles Dickens (1837), « Oliver Twist » nous conte l’histoire d’un gamin –de tous ces gamins- qui vécurent dans la misère des rues londoniennes, oubliés d’une Angleterre en pleine révolution industrielle, ou utilisés par elle.

Ce film n’est pas l’œuvre la plus personnelle de Roman Polanski, pourtant irréprochable sur la maîtrise de sa réalisation. En effet, après un départ des plus prometteurs faisant la part belle au grotesque, l’histoire perd en rythme et oscille constamment entre rocambolesque et tragique, sans arriver à se doter d’une âme propre. C’est comme si le réalisateur avait hésité entre deux visages de l’Oliver Twist qu’il se figurait, et la deuxième et principale partie du film traîne quelque peu en longueur. L’émotion est comme figée en plein élan… C’est pourtant un scénariste qui a fait ses preuves qui est aux commandes (Ronald Harwood, « Le Pianiste »). Les rebondissements sont là, mais pas les sensations. Préférez, à mon humble avis, la version originale, pour entretenir la saveur des dialogues et des prestations des personnages…

Les acteurs sont sans doute bons, mais ils ne parviennent pas à exploser à l’écran (même Ben Kingsley ?), si ce n’est bien sûr notre petit héros incarné par un juste et touchant Barney Clark. Ils leur manquent l’espace de jeu nécessaire. Les relations n’ont pas le temps de se nouer ou de s’expliquer, et c’est bien dommage…

La photographie est splendide, nimbant le film d’une atmosphère à la fois sombre et lumineuse, alors qu’Oliver Twist illumine de son innocence un monde qui a perdu son humanité. Les décors y trouvent naturellement leur place, mais j’ai comme l’impression que Polanski n’a pas vu assez grand, cette fois-ci.
La bande originale (Rachel Portman), enfin, est l’une des grandes réussites du film, collant parfaitement à l’esprit de l’œuvre originale.

Enfin, signalons que Polanski a tenu à tourner son film en République Tchèque (un choix assez naturel), à Prague ; et consacre une nouvelle fois l’Europe de l’est comme le nouvel Eldorado des réalisateurs…et des producteurs smiley.

Entendons-nous bien : « Oliver Twist » est encore un excellent film de Polanski, mais après les standards de qualité auxquels il nous a habitué, je trouve son film un tout petit peu faignant. Il vous enchantera pourtant.
C’est aussi une bonne occasion de redécouvrir un roman, et d’avoir une pensée pour tous ces enfants auxquels la vie reprit trop vite leur innocence…
Keenethic



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