Présenté au festival de Gérardmer en 2003, « The Eye » est l’un des films d’épouvante né de l’émulation créée par le succès du « Ring » d’Hideo Nakata en Extrême-Orient. Production thaïlandaise des frères Pang, le film se situe justement quelque part entre ce dernier et « Sixième Sens » de M. Night Shyamalan ; dans la veine du « Yurei Eiga », le film/histoire de fantôme, qui a toujours été très en vogue de ce côté-là de la civilisation.
Malheureusement, on tourne vite en rond et l’on est de moins en moins surpris par les apparitions, bien que celles-ci soient tout à fait convaincantes. Dérangeantes, intrigantes, effrayantes, le tout situé dans des cadres aseptisés ou au contraire ordinaires…c’est du tout bon.
La grande originalité du film reste d’être décomposé en 2, voire 3 parties. La première est un film d’épouvante comme l’on en a connu quelques uns ces dernières années (« Ring », « Dark Water », « The Grudge »). La suite est un peu plus originale, et le rebondissement vraiment bien « vu ». Mais malheureusement, cette seconde partie (le thriller) est expédiée un peu trop vite pour pouvoir croire à quelque chose. C’est très dommage, parce qu’une belle enquête aurait été palpitante. Quant à la chute…elle a simplement le mérite de savoir terminer le bébé, et c’est déjà pas mal.
Le film aurait pu être vraiment bon avec un montage moins saccadé et des enchaînements plus lisses de scène en scène, puisque l’on a parfois l’impression d’avoir été laissé derrière le fil de l’intrigue (notamment en ce qui concerne la famille) et de sauter allègrement de pages en pages du script. Cela dit, le décours reste lisible, et l’héroïne est tout à fait attachante (elle a une bonne bouille, quoi). Certaines scènes sont vraiment splendides et les réalisateurs sont véritablement inventifs. Quant à la musique, vous ne pourrez pas manquer d’en percevoir l’identité tout à fait asiatique ; parfois.
A noter enfin que les frères Pang prévoit qu’une suite de « The Eye » soit réalisée. Avec un peu plus de travail et une orientation plus thriller, cela risque de ne pas passer « inaperçu »