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Requiem
Cuervos



Fiche descriptive

Thriller

Cuervos

Tome 4

Richard Marazano

Michel Durand

Glénat

Grafica

Mai 2006

Chroniques

Repéré par un baron de la drogue qui en a fait son héritier, Joan, le gamin des rue de Medellin, est arrivé au sommet. Homme politique richissime, influent, il n'a plus désormais qu'une dernière étape à franchir : conquérir la présidence ! Seulement, un rouage se grippe dans cette machine à succès bien huilée.

Beatriz, la femme tant aimée, celle qui l'a tiré de la rue et poussé vers la réussite, vient de mourir d'un cancer. Ici commence la descente aux Enfers d'un homme qui aura tout connu, des trottoirs de Medellin au marbre des villas des parrains de la drogue.

Qui a vécu par l'épée périra par l'épée. C'est la dure Loi que n'aurait jamais dû oublier Joan. Trop de sang et de violence autour de lui. Bien trop pour qu'il puisse être racheté. L'Amour mort, il ne lui restera bientôt plus rien de son humanité.
un bon album !


Medellin, Colombie, aujourd’hui
Ce quatrième tome tant attendu clos cette tétralogie violente et sans concession. On y assiste à la chute inéluctable et attendue de Joàn dont on a suivi la fulgurante et sanglante ascension au fil des trois premiers tomes. Requiem est sans conteste un titre fort bien choisi évoquant avec justesse la fin d’une vie… Car ne nous y trompons pas, dès les premières pages, Joàn est déjà mort. En perdant son assurance, il n’est plus que l’ombre de lui même, sombrant peu à peu dans l’abîme de la folie et inspirant pitié et dégoût …

Cet album, s’il clos le cycle de façon honorable, laisse quelque peu le lecteur sur sa faim… L’histoire tragique de Joàn Mendez se fait moins poignante. Le lecteur est moins pris aux tripes que dans les trois premiers opus. Paradoxalement, alors qu’on s’attendait à périr par l’épée qu’il avait tant de fois maniée sans aucune forme de remord ou de compassion, le voilà terrassé par la maladie, rongé de l’intérieur par la folie. Surprenante fin qui prend le lecteur à contre pied et l’invite à suivre la déchéance de ce tueur déshumanisé avec un regard plus distant tout en accentuant la pitié inspirée par ce personnage que la vie a plongé dans un bain de violence inextricable.

Le dessin de Michel Durand se fait moins tourmenté, alors que s’appuyant sur la folie grandissante de son anti-héros, il aurait pu accentuer les cadrages originaux et novateurs. Mais son trait n’en reste pas moins assuré et efficace et son sens de la mise en scène très prégnant…

Requiem est donc une album en demi teinte dont on sort avec un goût d’inachevé, qui n’éclipse cependant aucunement la force de la série qui est et qui demeure incontournable…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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