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Romasanta
Romasanta



Fiche descriptive

Fantastique

Paco Plaza

Julian Sands, Elsa Pataky, John Sharian

2004

1h30

Chronique

1850. Prés d'un village d'Allariz, les loups ont envahi la forêt. Chaque jour, de nouvelles personnes disparaissent. les corps des victimes, déchiquetés et mutilés, presntent également des incisions êxtremement précises. Cette contradiction terrorise les villageois et les rumeurs grnadissent. L légende du "loup-garou d'Allariz" se propage bientot dans tout le pays...
un bon film !


Saignant ou à point?
Passé inaperçu puisque désavoué par la critique et pourtant servi par un duo des plus talentueux, entre un Julian Sands toujours aussi charismatique et une Elsa Pataky magnifique (et juste, ce qui ne gâche rien), Romasanta ou « L’enfer des loups » s’inspire de l’histoire vraie de Manuel Blanco Romasanta, marchand ambulant qui avoua avoir assassiné treize personnes pour faire du savon de leur graisse. Les évènements se déroulèrent au milieu du 19ème siècle (1852), ce qui fit de Romasanta, en étant inscrit dans les annales juridiques de son époque, l’un des premiers serials killers de l’ère moderne, avant notre très cher Jack. Là où la chose devient originale, c’est que Romasanta déclara être un loup-garou, ce qui lui évita la peine capitale grâce à la psychiatrie. Etrangement, Romasanta fît le lien entre une Bête du Gévaudan et un éventreur de Whitechapel… Comme une étape charnière de l’histoire criminelle européenne, glissant du fantastique au tragiquement trop humain.

Le réalisateur Paco Plaza a bien évidemment choisi d’exploiter cette hypothèse fantastique et horrifique, en instillant plus qu’un large doute aux yeux du spectateur. Mais plus qu’un film d’horreur, il s’agit d’une histoire fantastique, puisque inspirée de faits réels. Plus que les acteurs, pourtant brillants pour ce qu’ils ont à faire, c’est l’ambiance du film qui plonge le spectateur dans les méandres de cette histoire où s’entrecroisent la folie et le fantastique, sur un fond de romance morbide. La lumière est splendide, et quelques scènes sont d’une beauté époustouflante, même si le fond s’en trouve quelque peu lésé. Ceci dit, je crois que les espaces vides que laisse le film sont voulus par la réalisation, pour rendre compte des nombreuses zones d’ombre du dossier de l’époque.
Qui plus est, l’intérêt du film est d’autant plus historique qu’au passage, on en apprend sur le contexte juridique et psychiatrique de l’époque. Par exemple, ne vous y trompez pas, mais la physiognomonie, la craniologie et la phrénologie permirent à plus d’un charlatan de juger une personne sur les caractéristiques de son crâne et de son visage. Vous n’en aviez sans doute jamais entendu parler, et bien voilà smiley

Romasanta est donc un bon film fantastique, très bien servi et très maîtrisé, symptomatique du renouveau du cinéma fantastique espagnol, subtil et pourtant puissant (« Les Autres », « Darkness »…). Bien sûr, il appartiendra à chacun d’éprouver sa sensibilité à la lumière de cette pellicule là, car certains s’ennuieront pendant que d’autres se régaleront. Pour moi, c’était du tout cru.
Keenethic



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