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Le Fantôme de la Tour Eiffel
Le Fantôme de la Tour Eiffel



Fiche descriptive

Policier

Olivier Bleys

Gallimard (originellement publié chez Feryane en 2002)

2004

Chronique
Le Fantôme de la Tour Eiffel
délicieusement désuet

1889. Les héros en sont deux jeunes ingénieurs, une actrice, une ventriloque, et toute une confrérie de spirites qui se réunissent à la morgue pour converser avec les esprits.

Il y a aussi, bien sûr, un méchant : Gordon Hole, architecte américain jaloux de Gustave Eiffel, qui est prêt à tout pour « culbuter la Tour ».

Les péripéties se succèdent : enlèvements, fausse morte, séquestration, escalades acrobatiques du grand monument de fer. On visite le Paris insolite de la fin du XIXe siècle. On vit dans les bureaux de M. Eiffel, régnant sur une armée d'ingénieurs et de dessinateurs. Sur le chantier, on voit pousser la Tour, de plus en plus vite, suscitant enthousiasme et sarcasmes. Le vocabulaire d'époque revit à nos oreilles. Les costumes, les robes... On assiste même à l'invention du soutien-gorge !

Ce récit, inspiré de faits réels, se déroule au rythme palpitant d'un feuilleton tout en nous offrant, mois par mois, la chronique d'un chantier de légende.

Note:Ce roman a reçu le prix du roman historique en 2002.
un bon bouquin !


délicieusement désuet
Le Fantôme de la Tour Eiffel ne se propose pas de nous raconter l’érection de l’une des plus fameuse construction du XIXème siècle, incroyable défit de la fin de l’ère industrielle. Mais celle ci sert de fil rouge et d’ossature au roman. Les têtes de chapitre suivent l’élévation de la tour de fer, des fondations à la fête inaugurale clôturant sa construction.

L’auteur nous invite à redécouvrir une époque et les coulisses du chantier présenté en avant première de l'Exposition universelle de 1889. A travers l’histoire d’Armand Boissier, jeune architecte au sein du cabinet de l’ingénieur Gustave Eiffel, le lecteur découvre une époque charnière qui ouvre l’ère moderne, alors que le progrès et sciences remplacent peu à peu les antiques croyances. Des petits métiers des plus improbables en passant par la vie parisienne et ses lumières scintillantes pleines de dangers pour un jeune provincial, sans oublier les clubs de spirites qui se développaient dans la bonne société.

Fortement ancré dans son époque par le thème et l’aperçu du paris de la fin de siècle, le roman l’est autant par la langue et le vocabulaire usité par l’auteur qui donne à l’ensemble une coloration savoureuse.
Les personnages qui gravitent autour d’Armand sont à la fois loufoques et hauts en couleur. De l’ingénieur spirite à la medium ventriloque en passant par un oncle inventeur invétéré et un ingénieur aigri, l’improbable galerie est d’une rare originalité.

L’intrigue se noue doucement pour finir en apothéose alors que la tour de trois cent mètres était inaugurée en grande pompe. Le roman, rocambolesque et peu crédible s’inscrit dans la lignée des romans feuilleton et est à ce titre délicieusement désuet.
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.