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Le Secret de Terabithia
Le Secret de Terabithia



Fiche descriptive

Fantastique

Gabor Csupo

Josh Hutcherson, Annasophia Robb, Zooey Deschanel

28 Mars 2007

1h34min.

Chroniques

Jess, un garçon issu d'une modeste famille nombreuse et Leslie, fille unique d'un couple d'écrivains, s'inventent un monde imaginaire, Térabithia, pour fuir la réalité de leur vie quotidienne... Mais lorsque cet univers magique prend vie, ils se retrouvent confrontés à des aventures plus périlleuses que ce qu'ils avaient pu imaginer.
un bon film !


Rêveries infantiles
« Le Secret de Terabithia » est l’adaptation d’un roman fantastique comme il y en a tant ces temps-ci. Ecrit en 1977 par Katherine Paterson, « Bridge to Terabithia » parle de l’adolescence et de la créativité qu’on y développe souvent, comme pour résister au monde qui nous attend, et pour le rendre plus beau qu’il ne l’est.

L’adaptation de Gabor Csupo (connu pour ses dessins animés) est à mon sens plutôt réussi, mais vieillira sans doute vite, tant la réalisation (académique) y renoue avec cette atmosphère particulière qu’avait autrefois le cinéma fantastique, quand il ne s’adressait qu’aux enfants et relevait donc de codes cinématographiques simples, et se limitait à un univers très fermé. De fait, « Le Secret de Terabithia » intéressera d’abord ces derniers, mais il pourra séduire aussi les adultes par sa fraîcheur, ainsi que par sa facette dramatique, qui en surprendra peut-être quelques uns.

Le film, et peut-être le livre avant lui, touche du doigt quelque chose d’essentiel à mon avis pour comprendre les mondes imaginaires infantiles : c’est qu’ils s’inspirent du monde qui les entoure, le déformant subtilement pour le rendre plus beau et/ou plus inquiétant, bref, plus intense. Ici, une simple forêt suffit aux rêveries les plus fantasques, et c’est assez authentique, comme vous le rappelleront sans doute vos rêves d’enfant.

Les jeunes acteurs sont justes et surtout vraiment trognons, et on retrouve donc avec plaisir le rêveur Josh Hutcherson (« Zathura ») ou l’angélique Annasophia Robb (« Charlie et la chocolaterie », bientôt « The Reaping », dans un autre registre…). L’amitié et l’attachement, tels qu’on les vit ou qu’on les découvre à cet âge, sont pour beaucoup dans ce qui se dégage du film, dans cette nostalgie d’une vie d’avant la vie.

« Le Secret de Terabithia » est une œuvre réussie, qui ne s’englue pas dans une débauche d’effets spéciaux, mais qui, à l’instar de la vieille école du cinéma fantastique, mise plutôt sur des sensations, des acteurs bien choisis et sur une atmosphère, ponctuée et renforcée par la magie du cinéma moderne. Bien que ce secret appartienne d’abord aux enfants, il pourrait également ouvrir une ou deux anciennes portes dans les souvenirs des plus grands.
Keenethic

un excellent film!


La réalité, c'est ce qui résiste à notre imagination...
Je n'ai jamais aimé les modes, quelles qu'elles soient ; aussi quand l'heroic-fantasy a commencé à devenir 'tendance' suite aux diverses adaptations de classiques au cinéma (Harry Potter, le Seigneur de Anneaux, le cycle de Narnia, et, depuis peu, le Trône de Fer en série télévisée...) j'ai tendance à m'en éloigner, et à considérer d'un oeil lus que circonspect des films tels que 'l'apprenti sorcier' (Disney ayant renoncé depuis quelques temps à tout effort de créativité - hormis pour un certain Raiponce qui a, je dois dire, relevé un peu le niveau de ces derniers temps.), qui surfent sur le succès du fantastique au cinéma.

Toutefois, nous ne sommes pas ici en face d'une blague de ce genre. Si je n'irais pas jusqu'à parler de chef d'oeuvre, force m'est d'admettre que le film revêt un certain intérêt - voire même un intérêt certain.

D'abord parce que cette oeuvre n'est pas bâtie sur du vide intellectuel, mais sur un livre pour enfants, 'Le Royaume de la rivière' (Bridge to Terabithia) de Katherine Paterson.
Le livre n'est d'ailleurs pas sans rappeler le style de '5 enfants & Moi' (five children and It) que l'on doit à une autre romancière, Edith Nesbit, et publié en 1902, bien que l'oeuvre qui nous occupe soit bien plus tardive, puisqu'elle a été éditée en 1977.
Voilà pour le contexte.

Il faut bien le dire, le film, sans avoir des scènes d'action époustouflante, maintient une sorte de tension qui soutient l'attention (héhé !), les deux jeunes protagonistes vivant toutes sortes d'aventures nées de leur imagination.
Mention toute particulière à l'actrice Anna-Sophia Robb, qui joue dans ce film une Leslie Burke méconnaissable après avoir tenu le rôle d'une mâchouilleuse de chewing-gum dont la personnalité égocentrique était aux antipodes de celle de notre héroïne, dans le film de Burton 'Charlie et la Chocolaterie' adapté de Roald Dalh, aux cotés d'un Johnny Depp lui aussi fameux.

Au bout de leur aventures imaginaires pourtant, la réalité va rattraper les deux personnages principaux.
Et le film constitue alors une sorte d'initiation, non pas à l'entrée dans les mondes de l'Imaginaire, mais dans celui, plus prosaïque, de l'âge adulte...

C'est une coutume chez moi de définir ainsi la réalité : c'est ce qui résiste à mon imagination. Ce film - à la suite du roman du même auteur, en a fait un adage.
Edouard



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