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Le vieil homme qui n’écrivait plus
Le vieil homme qui n’écrivait plus



Fiche descriptive

Roman Graphique

Benoît Sokal

Benoît Sokal

Laurence Croix

Casterman

Un monde

24 octobre 2003

Chronique
Le vieil homme qui n’écrivait plus
tragique mélancolie

La cinéaste Catherine Voralberg a décidé d’adapter à l’écran “Marianne”, le roman d’Augustin Morel. Elle a choisi de planter son histoire dans le décor original du village de Sainte-Geneviève, théâtre cinquante ans plus tôt des événements décrits dans le récit du vieux Morel. Une histoire tragique sur fond de vieilles haines, trahisons, et souvenirs douloureux de la 2e Guerre mondiale et de ses maquis.

note :ce présent album est une réédition colorisée d'un album originellement publié en noir & blanc (1996)
un chef d'oeuvre!


tragique mélancolie
Le vieil homme qui n’écrivait plus est un album à trois voies plein d’humanité. Le tournage d’un film à notre époque va pousser les habitants d’un petit village à se pencher sur un passé douloureux.
Subtil et remarquablement bien écrit, l’auteur nous entraîne à la découverte d’un passé révolu mais dont les répercutions sont encore de nos jours bien palpables…
Chaque personnage expose sa vision parcellaire de la vérité, entraînant le lecteur dans sa vision des faits, et le perdant peu à peu… Que s’est-il passé dans cette sombre période, qu’est—il arrivé au cavalier allemand? Quelle est la part de vérité dans le roman Augustin Morel? Ces récits multiples, entrecoupés de fragments du roman et à cheval sur deux époques confèrent à l’histoire un rythme particulier et envoûtant qui véhicule parfaitement l’émotion voulue, et ce avec une rare justesse...

Pour raconter cette histoire touchante, Sokal a recours à un style plus réaliste que celui utilisé dans les enquêtes de l’inspecteur Canardo encore que le style n’en soit pas si nécessairement éloigné, si ce n’est que les personnages ne sont plus anthropomorphes…
La mise en scène est sobre et efficace et il flotte dans ces pages un sentiment de mélancolie qui guide le lecteur, comme une musique discrète et quasi imperceptible.
La mise en couleur des planches ne nuit nullement au récit, bien que les planches originelle, en noir & blanc, soient de toutes beauté…

« Le vieil homme qui n’écrivait plus » est l’un des plus beaux romans graphiques qu’il m’a été donné de lire, à ranger aux côtés du superbe et incontournable Sursis de Gibrat.
Redécouvert au hasard de sa réédition colorisée, cet album sombre et tragique est un petit bijou qui ne devrait laisser personne indifférent…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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