7 Yakuzas est le penultième album de la série Sept… Série étrangement capillotractée qui a pourtant donné naissance à de bon et à de très bons albums. 7 Yakusas se range dans la seconde catégorie et ’est tout naturellement que Jean David MORVAN a situé dans le pays qui le fascine tant : le japon.

Son intrigue met en scène le vieux chef d'un clan yakuza craint et respecté. Victime d’une tentative d’assassinat, il va entraîner dans le sillage de sa vengeance une poignée d’hommes pour une danse sanglante et désespérée. Le scénario, subtil dosage entre action et flash back est fort bien construit. L’équipe se monte peu à peu au fil de l’histoire et n’est en rien constituée dès le départ. Mais le but, lui, est connu et l’ambiance qui règne sur l’album n’est pas sans évoquer la filmographie d’un Quentin Tarantino par ses scènes d’actions survoltées et ses personnages complexes.
Mais là où l’on reconnaît la patte d’un grand scénariste, c’est que tout en déroulant impeccablement son intrigue, il parvient à brosser un portrait saisissant des différentes générations qui constituent la société japonaise. De ceux qui ont fait la guerre et connu la cuisante défaite du Japon, à ceux qui on connut enfant les bombardements, ceux qui ont subit l’occupation et parfois adopté le mode de vie des occupants américains et ceux qui sont né bien après la guerre et qui ont grandit et vivent sans repères et sans valeurs ou qui au contraire cherchent à renouer à leurs origines et sont en quêtes de racines…
Côté dessin, le trait de Hikaru Takahashi et les couleurs pourtant très particulières de Wang Peng font merveille. Les scènes d’actions sont menées avec une redoutable efficacité et un dynamisme rare… L’affrontement final fera sans nul doute date tant il est remarquablement bien construit…

7 Yakuzas est incontestablement l’un des meilleurs titres de la série, à ranger aux côté de Sept Psychopathes et Sept Missionnaires, tous deux excellents pour des raison pourtant fort différentes…