Braquo est une série policière en huit épisodes, qui en appelle d’autres, tant la fin de l’ultime épisode de la première saison est un modèle de Cliffhanger…

Scénarisé entre autre par Olivier Marchal (36 quai des orfèvre, MR 7), la série se veut réaliste et quoi de plus normal puisque le scénariste et réalisateur fut membre de la Crim puis de la section antiterroriste…

Le scénario met en scène des flics borderline qui vont peu à peu s’engluer et sombrer dans le côté obscur en mettant le doigt dans un engrenage dévastateur. On se demande d’ailleurs comment ils vont pouvoir faire pour se sortir de l’infâme bourbier dans lesquels ils s’enfoncent un peu plus à chaque épisode… En cela, un parallèle peut être tissé avec The Shield, la série choc et diablement efficace, incontournable pour les amateurs de polars musclés où la guerre contre les narcotrafiquants se mâtine de magouilles politiques et de malversations policières…

Les scènes d’action sont filmées avec talent et dynamisme, caméra sur l’épaule. Cependant, la jolie bande son (vraiment excellente !), qui accentue l’aspect sombre et désespéré du film, manque cruellement de punch et de dynamisme lors des scènes d’action, atténuant un aspect visuel pourtant très soigné et la qualité très léchée de la photo. La prestation des acteurs est plus qu’honnête même s’ils incarnent des personnages parfois trop archétipaux.

Alors évidemment, Braquo souffre de la comparaison avec ses cousins américains (The Sield, The Wire…) mais il n’en est pas pour autant un pâle remake et se situe bien eu dessus des séries policières françaises lénifiantes diffusée sur TF1… Alors ne boudons pas notre plaisir, Braquo est sans conteste une très sympathique série policière et, à l’instar de The Shield, on sent bien que ce groupe d’intervention va droit dans le mur et que personne ne sortira indemne de ce bourbier…