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Il était une fois la révolution
Il était une fois la révolution



Fiche descriptive

Western

Sergio Leone

James Coburn, Rod Steiger, Romolo Valli...

29 mars 1972

2h30

Chronique
Il était une fois la révolution
post western tragique

Mexique, 1913. Un pilleur de diligences, Juan Miranda, et un Irlandais, ancien membre de l'IRA spécialiste en explosifs, John Mallory, font connaissance. Juan a toujours rêvé de dévaliser la banque centrale de Mesa Verde et voit en John le complice idéal pour son braquage. Il fait chanter John afin de le persuader de s'associer à l'affaire.
Tous deux se trouvent plongés en plein coeur de la tourmente de la révolution mexicaine, et Mesa Verde se révèle plus riche en prisonniers politiques qu'en lingots d'or. Malgré eux, les deux amis deviennent les héros d'une guerre qui n'est pas la leur...
un chef d'oeuvre!


post western tragique
« La révolution, ce n’est ni un dîner mondain, ni un évènement littéraire. La révolution est un acte sanglant ». La citation de Mao Tso-Tong qui figure sur l’affiche et qui, dans une version plus longue, ouvre le film, résume l’esprit de cette fresque sanglante.

S’ouvrant sur une scène ironique ou un pauvre paysan crasseux se voit ridiculiser et humilié par un groupe de bourgeois nantis et méprisant est particulièrement savoureuse. Insidieusement, le spectateur perçoit déjà les germes de la révolution : ce gouffre insondable qui sépare la classe dirigeante du bas peuple… Pourtant, cette injustice et ce mépris n’incite pas l’homme, un voleur de poule du nom de Juan Miranda, à embrasser les idées de la révolution qui pour lui se résume ainsi : « La révolution ? C’est quand ceux qui savent lire vont voir ceux qui savent pas lire et leur disent qu’il faut tout changer. Les pauvres bougres se mettent au boulot. Puis, le boulot fait, ceux qui savent lire se réunissent, puis parlent, puis bouffent, puis parlent, puis bouffent. Pendant ce temps-là, les pauvres, eux, ils sont morts. Et après, eh bien tout recommence comme avant ! »

Mais sa route va croiser celle de Sean Mallory, ancien de l’IRA dont le passé douloureux viendra ponctuer le film sous forme de flash back et de ralenti qui contrastent avec le déroulé du film. Lui, il a perdu ses illusions le jour ou il a condamné un homme, son ami, sans chercher à comprendre. Il ne croit plus en ses idéaux mais ne comprend pas que Miranda ne participe pas au vent révolutionnaire qui balaye son propre pays. Miranda compte bien l’utiliser pour rentrer dans la mythique banque de Mesa Verde. Avec son aide, il y pénétrera et la videra entièrement… des prisonniers politiques qui y croupissaient, devenant ainsi, involontairement, l’un des héros de la Révolution.

Il était une fois la Révolution n’est pas à proprement parler un Western. Il est plus une transition entre la sauvagerie brutale et individualiste de l’Ouest et celle induite par la société moderne, bien plus violente, car orchestrée par un système. Le film contient en filigrane tous les espoirs, les combats, les révoltes, les déceptions, les rêves brisés, la trahison des élites et la violence que charrie toute révolution, et plus particulièrement celle qui parsemèrent le XXème siècle.
La musique magistrale d’Ennio Morricone est l’une des composantes essentielles du film. Elle comble les silences expressifs qui émaillent les films de Sergio Leone qui, une fois encore, a su s’entourer d’acteurs époustouflants aux regards acérés qui en disent plus long que bien des phrases.

Il était une fois la Révolution est un film magistral, la seconde pierre de l’édifice construit par le cinéaste pour dépeindre l’histoire de la société moderne, la première il était une fois dans l’ouest, et la dernière il était une fois en Amérique. Ressortie au cinéma en octobre 2009, nous ne pouvons que à ceux qui ne l’ont vu que sur petit écran de se ruer dans les salles obscures, le film n’en a que plus d’impact et de force…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 1 jeux de rôle.

Nous sommes en 1876, mais l’histoire n’est pas celle que vous connaissez. La guerre de Sécession fait rage, et aucun des deux camps ne semble prendre l’avantage. La mer a englouti une grande partie de la Californie, la Nation Sioux revendique les territoires du Dakota. Et les morts marchent parmi nous…