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Montréal
Magasin Général



Fiche descriptive

Roman Graphique

Magasin Général

Tome 5

Régis Loisel, Jean-Louis Tripp

Régis Loisel, Jean-Louis Tripp

François Lapierre

Casterman

Novembre 2009

Chroniques
Critique de la Série
à tantôt...
Les Femmes
Tranche(s) de vie(s)

Marie et le jeune Marceau, dans un bref moment d’attirance mutuelle, se sont abandonnés l’un à l’autre. Un épisode charnel qui, hélas pour eux, n’a pas tardé à se savoir. La promise de Marceau, Clara, a débarqué publiquement au magasin général en furie, accusant Marie de lui avoir volé son fiancé. Cris, larmes. Le curé s’en mêle, on jase à qui mieux mieux dans les familles, et bientôt c’est tout le village qui entre en ébullition !

Conséquence directe : le magasin général est en partie déserté et c’est tout Notre Dame des Lacs, ou presque, qui s’applique à éviter Marie comme une pestiférée. Lorsque sa meilleure amie Adèle rejoint elle aussi la réprobation générale, c’en est trop pour la jeune veuve : elle décide de partir ! De quitter la petite communauté, au moins pour un moment. Sur les conseils de Serge, accompagnée de Jacinthe qui vient de perdre sa grand-mère, Marie prend la route de Montréal…
un chef d'oeuvre!


à tantôt...
La sortie de ce cinquième opus est l’occasion de signer enfin une chronique pour cette superbe série qui s’est d’emblée imposée comme un petit bijou du neuvième art.

Cette série propose de suivre la vie d’un petit village du Québec, en toute simplicité. Ce cadre bucolique permet aux auteurs de présenter des personnages hauts en couleurs et pittoresques, le tout renforcé par un usage savoureux du parler québécois, subtilement travaillé pour être compréhensible de tous, mais suffisamment typique pour accentuer le dépaysement.

Les auteurs ont semble-t-il pris un plaisir évident en concoctant ce scénario à quatre mains et en le mettant en scène. Ce plaisir et cette complicité sont palpables à chaque planche qui comporte une partie de la personnalité de chacun, donnant naissance à un auteur virtuel bougrement doué… Car si Loisel excelle dans le découpage qui concentre pour lui tout le plaisir qu’il a à faire de l’a BD (outre celui de conter une histoire), Jean-Louis Tripp excelle dans l’encrage. Ainsi tout le monde y trouve son compte, y compris le coloriste François Lapierre qui semble mettre autant de passion que de talent dans sa mise en couleur… pour le plus grand plaisir des lecteurs…

Le scénario est délicieusement mélancolique et on ne peut qu’être touché par cette histoire simple mais prenante, avec ce narrateur qui n’est autre que le défunt mari de la douce Marie, jeune femme fragile et pleine de sensibilité en proie au doute.

Chaque nouveau tome est un enchantement. On a l’impression de recevoir une carte postale d’amis lointains qui nous envoie des nouvelles d’un village et nous parle de tous ces petits évènements, de ces tristesses et de ces joies, qui mis bout à bout font une vie… Qu’il sera difficile de fermer le dernier tome de cette série qui nous conte l’histoire simple de gens simples de façon admirable…

A noter que la sortie chaque tome est suivie de près par celle de l’arrière boutique, qui propose de visualiser le superbe travail réalisé par les deux dessinateurs et scénaristes, du découpage déjà très détaillé de Loisel à l’encrage superbe de Jean-Louis Tripp…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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