Fiche descriptive Science-Fiction James Cameron Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver... 16 décembre 2009 2h41 Chroniques |
Sous ses airs de scénario simpliste, James Cameron profite de sa superpoduction pour y glisser une vision anti-états-uniennes radicale. Malgré tout, il manque de peu le chef d'oeuvre (à voir avec le temps !). D'Avatar, il reste cependant un excellent film et un merveilleux voyage dans la tête de son réalisateur. 15 ans pour pondre un tel projet ! James Cameron est un technicien du cinéma et il le prouve encore plus ici. Pandora existe et j'en reviens... C'est l'impression qui se dégage quand on se lève du siège une fois les lumières de la salle rallumées. Tout était tellement réel, à des années lumière de ce qu'on a déjà pu voir sur un écran. L'immersion est totale, tous nos sens sont en éveil. Les Navi'is sont vivants, le superbe bestiaire et les arbres de Pandora également... On pourra alors reprocher au réalisateur un scénario convenu (Pocahontas et Danse avec les Loups sont bien là dans nos mémoires), des emprunts à pas mal d'éléments de SF et de Fantasy (Tolkien, Georges Lucas pour les plus évidents), quelques séquences New Age mais la narration est précise, le rythme est effréné, les 2h41 de bobine défilent (trop) rapidement. Mais surtout, Cameron se permet d'y injecter une dimension anti-guerre rageuse et lance un avertissement simple dans sa forme : "Un jour, la Nature reprendra ses droits !". !! ATTENTION petit SPOILER de pas grand chose mais sans ça mon analyse n'est pas possible!! Alors en quoi Avatar est un pamphlet ? James Cameron nous avait habitué à des films burnés où le recours à l'arme était jouissif (True Lies, Aliens ou Terminator et sa suite). Ici, les missiles lancés sur le peuple Navi'is par les hélicoptères humains renvoient au Vietnam ravagé par les attaques aériennes au Napalm. Et tout de suite après, l'Arbre des Navi'is qui s'effondre ravagé par l'attaque rappelle beaucoup l'affaissement des Twin Towers. Cameron semble alors nous dire que les Etats-Unis, sa patrie, est plus que responsable des attentats qui les ont touchés ! De leur politique guerrière a résulté le 11 septembre 2001 ! En cela le film est radical. Le réalisateur achève son récit par un affrontement dantesque qui écrase littéralement tout ce qu'on a déjà pu voir où la Nature se soulève, s'unit contre l'Homme en mal de destruction. Et la dernière séquence, extrêmement pessimiste, prouve le malaise de Cameron vis-à-vis de son peuple avec comme seule solution la fuite et le ralliement à des valeurs pures par le recours à une autre enveloppe de chair.
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