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Trompe la mort
Trompe la mort



Fiche descriptive

Histoire

Alexandre Clérisse

Alexandre Clérisse

Alexandre Clérisse

Dargaud

Long courrier

avril 2009

Chronique

Marcel est à la retraite et veuf. Il aime dire au cimetière du village que son heure n'est pas encore venue. Il tombe un jour sur un clairon qui lui rappelle le sien et la guerre. Cette 'drôle de guerre' qui s'est achevée par la débâcle, au cours de laquelle il perdit son instrument. Marcel s'est mis en tête de trouver son clairon quand sa petite-fille passe le voir. Andréa est à la tête d'une petite entreprise : elle conduit un bus qui va de village en village, en prenant son temps. Le grand-père et la petite-fille partent de concert à la recherche de l'instrument et des souvenirs de cette période troublée.
un excellent album!


une parodie surréaliste
Après avoir signé l’étrange et envoûtant Jazz Club en 2007, Alexandre Clérisse revient avec Trompe la mort, dont le titre n’est pas sans évoquer l’excellente chanson du non moins excellent Georges Brassens, chanson à laquelle il emprunte plus que le titre puisqu’il prête au principal protagoniste quelques vers issus de cette dernière.

Marcel, Trompe la mort, est un vieux bonhomme qui a connu la drôle de guerre dont un vieux clairon va raviver les souvenirs. Désireux de retrouver l’instrument qui l’accompagna au cours de la débâcle de 1940, assisté de sa petite fille Andréa, il va partir sur les routes à la recherche de son interlope madeleine de Proust.

La relation entre Marcel et Andréa a tout du choc générationnel. Pépé, par facétie ou à cause de son grand âge, ne comprend pas toujours ce que lui dit la jeune idéaliste et pétillante Andréa, ce qui donne lieu à des dialogues truculents de haute volée.
Mais le couple bigarré qu’il forment et la quête du clairon est surtout pour l’auteur un prétexte à une réflexion intéressante sur l’Histoire et la trace qu’elle laisse à travers les différentes générations… de ceux qui l’ont vécue, à ceux qui l’ont apprise dans les livres, sans oublier ceux qui tentent de la récupérer à des fins politiques, quitte à la tordre et à prendre avec elle de grandes largesses.
Le tout est joué dans un registre léger, limite surréaliste, à la fois tendre et incisif.

Le dessin d’Alexandre Clérisse est une fois encore un enchantement Sa mise en couleur et sa patte graphique si particulière servent admirablement bien cette histoire qui aurait fait une fort jolie chanson de Brassens, et dont le thème lui aurait assurément plu…

Un album à la fois tendre, poétique et touchant qui confirme le talent et l’inventivité de ce jeune auteur…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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