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Carré Blanc
Les Carrés



Fiche descriptive

Policier

Les Carrés

Tome 3

Éric Adam

Olivier Martin

Vents d'Ouest

Turbulences

30 juin 2010

Chronique
Critique de la Série
En quête de rédemption

Après avoir retrouvé le Carré Noir et le Carré Rouge, Kazimir Doen est sur la piste de l’ultime tableau de la trilogie de Boskovich : le Carré Blanc. Suivant sa trace, il découvre qu’il est à Saint-Pétersbourg, en Russie, entre les mains d’un certain Dimitri Ivanovitch, un mafieux.

Le lendemain du jour où Kaz le rencontre pour lui faire une offre d’achat, le tableau est volé... Il n’en faut pas plus pour que le Français se retrouve à deux doigts de finir en statue de glace, jeté dans la Neva.

Le dernier chapitre de cette superbe trilogie de polars, où l’on en apprend toujours plus sur cet ancien flic à la gueule cassée, spécialiste des Beaux-Arts. Un album blanc, sous la neige et sur la glace, comme le Tintin au Tibet d’Hergé, car le blanc est la couleur du vide infini, de la paix et de la rédemption.
un excellent album!


En quête de rédemption
Éric Adam et Olivier Martin signent avec les carrés une trilogie atypique mettant en scène un personnage qui ne l'est pas moins. Kazimir Doen, ancien flic allergique à l'autorité, dépressif et mélancolique devenu « Art Detective », est mandaté par le Musée d’Art Moderne Georges-Pompidou pour retrouver les carrés, ensemble de trois toiles signées Boskovich, peintre fictionnel inspiré par l'artiste russe Kasimir Malevitch (1879-1935).

Hanté par son passé, Kazimir va se lancer à corps perdu dans la recherche de ces toiles. La série, constituée en triptyque, est remarquable par sa construction audacieuse. L'intrigue de chaque tome explore avec subtilité trois contextes géo-politiques complexes et fort bien rendus, tout en empruntant quelques détours historiques. Le nom de chaque album (et donc de chaque tableau) entre en résonance avec l'intrigue de chaque tome, développant une analogie symbolique avec cette dernière mais aussi et surtout avec les états d'âme du personnage principal.

Le trait d'Olivier Martin, à la fois sobre et précis, colle parfaitement à l'intrigue concoctée par Éric Adam et c'est peu dire que le bonhomme maîtrise son sujet. Il suffit pour s'en convaincre de s'attarder sur travail graphique réalisé sur les couvertures, posant l'ambiance de chaque album tout en soulignant avec efficacité l'évolution psychologique de Kazimir: alors qu'il semble accablé sur la couverture du premier album, en proie à la plus noire des dépression, il semble réagir et se relever sur la seconde pour finalement reprendre en main les rênes de sa vie avec une attitude volontaire et déterminée sur celle du dernier tome... Au fil des tomes, le personnage s'étoffe, se (re)construit et évolue, révélant peu à peu les blessures mal cicatrisées de son douloureux passé. Suivant la symbolique des couleurs, on passe ainsi de la mélancolie à l'action pour finir sur une note apaisante.

L'épilogue de la trilogie donne à l'ensemble un relief savoureux et c'est avec un réel plaisir que le lecteur accompagne le personnage principal, rendu attachant par ses blessures à l'âme, vers sa rédemption.

Les carrés s'avèrent être une trilogie policière atypique plus que convaincante par sa trame et sa charge symbolique. Une réussite incontestable pour une trilogie dense et savoureuse... Les auteurs ont laissé entrevoir une possible suite aux enquêtes menée par Kazimir Doen dans le monde de l'art... Ce sera avec plaisir et assiduité que nous les suivrons...
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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