Fiche descriptive
Chroniques | ![]() |
Les plus jeunes ne se souviennent sans doute plus de la série télévisée qui avait rendu le héros de radio célèbre, avec Bruce Lee dans le rôle Kato, le chauffeur adepte de karaté... Et pourtant, une comparaison avec le film serait intéressante : celui-ci parvient à renouveler agréablement l'image d'un justicier masqué classique en lui apportant un humeur ravageur rafraîchissant (et en transformant Britt Reid en fêtard baba-cool, par la même occasion... On a l'impression de ne plus vraiment reconnaître le personnage.) Cependant, le personnage qui sera sans aucun doute emblématique de la série, sera le mafieux, antagoniste de nos héros, joué par Christoph Waltz, est parfaitement maîtrisé, et l'histoire se construit en grande partie autour de lui : on ne peut qu'être à la fois amusé et terrifié par ce méchant qui, avec ses complexes d'infériorité dûs à son manque de charisme, et sa peur incessante de perdre le contrôle des événements dans un monde qui change trop vite pour lui, se fabrique une image de super-vilain à la Joker (le Joker de Batman, toujours), tout en déclamant des discours à la Pulp-Fiction en face de chacun de ses ennemis, avant de l'abattre. On sent que l'homme est dangereux parce qu'il se sent acculé, tel une bête menacée qui deviendrait toujours menaçante à son tour... Son instinct de survie entre alors en jeu et il provoque des massacres parmi ses propres troupes, réinventant le principe de la décimation - et cependant malgré la peur qu'il inspire on ne peut que rire de ses tentatives loufoques autant que rocambolesques, de rétablir (voire construire) une certaine auréole de charisme autour de son personnage, tant il a peur de ne plus inspirer la peur à son entourage... On retrouve également avec plaisir la Black Beauty, voiture trafiquée de nos deux héros, qui rappelle la batmobile avant l'heure, grâce au génie mécanique qui a été conféré à Kato pour l'occasion. Parmi les gadgets, on retrouve le lance-roquette et les phares verts (classiques et déjà présents dans la série), mais aussi de nouvelles options, comme les mitrailleuses et le tourne-disque vintage trafiqué par notre ami chinois. Et en prime, il vous sert votre café !
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![]() | En 2010, les super-héros arpentent le monde d'Humanydyne depuis bientôt 60 ans, et pendant que certains faisaient les marioles devant les médias de tous les pays en collants spandex, la plupart choisirent de vivre une existence aussi normale que possible, quasiment anonyme. Et parmi ceux-là, la nature humaine (et post-humaine) étant ce qu'elle est, certains choisirent d'agir pour le compte de cartels du crime, de politiciens véreux ou encore d'organisations militaires secrètes. La tension entre humains et "masques" - le surnom donné aux post-humains - ne cessa de croître, jusqu'à forcer la création d'un état autonome et indépendant où se réfugièrent la plupart des super-héros, la Madreselva, dont la capitale, San Sepulcro, est devenu une mégalopole. Mais à San Sepulcro comme dans le reste du monde, loin des caméras et du crépitement des flashs des paparazzi avides de super-images, il faut maintenir l'ordre. Et maintenir l'ordre lorsque le criminel que l'on doit stopper est capable d'éventrer un tank par la pensée relève de la gageure. Gageure qu'assume sans sourciller l'agence Humanydyne, organisme non gouvernemental composé à la fois d'humains et de post-humains. Et parmi eux, les personnages. |