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Troisième complainte
Notre Mère la Guerre



Fiche descriptive

Histoire

Notre Mère la Guerre

Tome 3

Kris

Maël

Maël

Futuropolis

4 novembre 2011

Chroniques

À la fin du deuxième volume, les « gosses » de la section Peyrac sont suspectés par Vialatte et surtout le capitaine Janvier d’être les assassins des quatre jeunes femmes. Mais Raton, Surin, Jolicoeur, Jojo, Planchard et Le Goan succombent à une attaque des Allemands.

Le caporal Peyrac, lui aussi, est porté disparu. Quand débute le troisième tome, nous sommes en mai 1917, vingt-sept mois plus tard. Le lieutenant Vialatte est versé dans les chars, en première ligne. Gravement blessé, il sera soigné à l’hôpital militaire du camp de Marly-le-Roi. À sa surprise, le désormais commandant Janvier vient lui rendre visite.

« Vous vouliez rendre justice à ces malheureuses femmes et à ces gamins perdus ? Je vous en redonne le pouvoir », lui dit-il en substance. Vialatte, tout juste remis de ses blessures, reprend donc son enquête à zéro…
un chef d'oeuvre!


Une parcelle d'humanité au cœur des ténèbres
Dès le premier album, Notre Mère la Guerre avait fortement marqué les esprits. Par son graphisme superbe qui parvenait avec brio à retranscrire l'atmosphère des tranchées de façon si saisissante et à souligner l'humanité des personnages, leur force et leur fragilité. Mais un grand dessin est peu de chose sans une histoire solidement charpentée. Et le fait est qu'avec cette série, Kris signe une formidable fresque qui puise dans la Grande Guerre la matière à parler du destin de ces hommes jetés dans un conflit qui les dépasse, la façon dont cette immense boucherie va bouleverser leurs existences, et changer leurs perceptions du monde. On le voit à travers la vision romantique qu'a Vialatte de la Guerre qui va peu à peu s'estomper alors qu'elle devient son tragique quotidien.

Plus de deux ans ont passé depuis la bataille qui vit mourir Raton, Surin, Jolicoeur, Jojo, Planchard et Le Goan, les gosses de la section de la section Peyrac parmi lesquels Vialatte et le capitaine Janvier soupçonnent que se trouve le meurtrier. Le lieutenant Vialatte a rejoint un des premiers régiments de blindés dont le but est d'ouvrir la voie à l'infanterie. Gravement blessé lors d'un assaut particulièrement meurtrier, c'est durant sa convalescence que le désormais commandant Janvier lui enjoint de reprendre son enquête à zéro, afin de faire toute la lumière sur cette sinistre affaire...

L'enquête va le mener à Paris pour enquêter, en compagnie de Desloches sur les membres de la section Peyrac et tenter de mettre un nom sur le ou les meurtriers. Cela permettra au lecteur de découvrir un pays en guerre à quelques centaines kilomètre du front à travers les yeux de soldats ayant connu l'horreur.
Une fois encore, les auteurs parviennent avec brio à nous dépeindre la guerre au quotidien, à l'échelle humaine, tout en déroulant un récit magistralement orchestré. On est bien loin des grands événements qui sont dans les livres d'histoire qui nous décrive par le menu les mouvement d'armées et les manœuvres des grandes batailles mais nous disent si peu sur le quotidien des poilus, sur leur ressenti, sur la façon dont la guerre avait détruit une part de ce qu'il était et anéanti à jamais ce qu'ils auraient pu être, sur cette part d'humanité qui se loge au cœur des ténèbres.

Le dessin et la mise ne couleur de Maël sont une fois encore de toute beauté et servent admirablement bien le récit, solidement bâti et, il faut le noter, formidablement bien écrit de Kris.

Avec ce troisième tome, l'enquête rebondi de façon inattendue. Gageons que le quatrième tome apportera des réponses sur les motivations de ce ou ces assassins qui ajoutent à l'horreur en tuant d'innocentes jeunes femmes sur la ligne de front. Ce quatrième opus complétant sans nul doute cet édifiant tableau de la Grande Guerre qui charia son tombereau de larmes, de sang et de morts. Après ces trois première complaintes, le requiem n'en sera que plus saisissant...
Le Korrigan




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